San Sebastián de La Plata (Agence Fides) – Une longue et nombreuse procession a accompagné la translation des reliques du Père Pedro María Ramírez Ramos, connu sous le nom de « martyr d’Armero », du cimetière principal jusqu’à l’église de San Sebastián de La Plata, dans le département de Huila, en vue de sa prochaine béatification, qui sera présidée par le Pape François durant sa visite apostolique en Colombie, le 8 septembre à Villavicencio. Le long cortège a été conduit par l’Archevêque d’Ibagué, S.Exc. Mgr Flavio Calle Zapata, accompagné d’autres Evêques. En compagnie du Père Ramirez, sera également béatifié un autre martyr colombien, S.Exc. Mgr Jesús Emilio Jaramillo, Evêque d’Arauca (voir Fides 07/07/2017).
Le Père Pedro María Ramírez Ramos est né le 23 octobre 1899 à La Plata, Huila, et fut baptisé le lendemain. Quatrième de sept enfants, il avait d’autres frères nés du premier mariage de son père, qui mourut lorsqu’il avait 10 ans. Après ses études élémentaires à l’école publique, il entra au Petit Séminaire de La Mesa de Elías à l’âge de 12 ans avant de passer au Grand Séminaire de Garzon en 1915, où il étudia la philosophie et la théologie. Il se retira de son propre chef en 1920 pour mieux discerner sa réponse à la vocation sacerdotale.
Au cours des années suivantes, il travailla en tant que directeur et secrétaire de la chorale paroissiale avant de se dédier à l’enseignement, sans négliger pour autant la vie paroissiale. En 1928, il repris sa préparation au sacerdoce au Grand Séminaire de Marie Immaculée, à Ibagué et fut ordonné prêtre le 21 juin 1931. Il exerça son ministère comme Vicaire puis Curé dans quatre Paroisses, la dernière desquelles étant celle d’Armero, où il arriva en 1946 et où il subit le martyre.
Le 9 avril 1948, à Bogotá, était tué le candidat libéral Pedro Eliecer Gaitán, et ce qui suscita une vague de violence terrifiante vis-à-vis des libéraux et des conservateurs. Le Père Ramirez fut pris pour cible en tant que considéré proche des milieux conservateurs. Dans l’après-midi du 10 avril 1948, un groupe nourri de libéraux profana l’église et le couvent des religieuses, arrêtant le Père Ramirez, qui avait refusé de quitter le village. Porté sur la place centrale au milieu des insultes et des coups, il fut lynché et son corps frappé à coups de machette. La dépouille mortelle demeura sur la place jusqu’à minuit, lorsqu’elle fut traînée à l’entrée du cimetière dans une fosse, privée de la soutane, tout rite religieux étant rendu impossible. Près d’un mois plus tard, les membres de la famille parvinrent à porter le corps au cimetière de La Plata, son village natal, qui est devenu depuis lors un lieu de pèlerinage. (SL) (Agence Fides 29/08/2017)