Fides News - French (Standard)http://www.fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.AFRIQUE/BURKINA FASO - Les 100 ans de la paroisse de Pabré, un signe de grâce et d'espoir dans un pays en proie à l'insécuritéhttp://www.fides.org/fr/news/73572-AFRIQUE_BURKINA_FASO_Les_100_ans_de_la_paroisse_de_Pabre_un_signe_de_grace_et_d_espoir_dans_un_pays_en_proie_a_l_insecuritehttp://www.fides.org/fr/news/73572-AFRIQUE_BURKINA_FASO_Les_100_ans_de_la_paroisse_de_Pabre_un_signe_de_grace_et_d_espoir_dans_un_pays_en_proie_a_l_insecuriteOuagadougou - "Il faut que tous les croyants s’unissent pour un monde plus digne de Dieu, un monde où tout homme est heureux", a exhorté le Cardinal Philippe Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou, dans son homélie prononcée au cours de la messe du jubilé dans la paroisse de Pabré, une ville située à 20 km de la capitale du Burkina Faso.<br />Le Cardinal Ouédraogo a invité les fidèles chrétiens à la tolérance et au changement de mentalité pour construire un monde meilleur. "Frère et sœur tout être humain est imparfait. Travaillons à être de bons serviteurs de Dieu. Ayons toujours la foi ".<br />En 1923, il y a 100 ans, Monseigneur Joanny Thévenoud, premier évêque du Burkina Faso, fondait la paroisse de Pabré, suivie des sœurs du noviciat en 1924 puis du petit séminaire en 1925.<br />Lors de la fondation de la paroisse, il y avait 47 familles, 49 jeunes, 8 filles et 66 enfants. Depuis sa fondation, le nombre de baptisés augmente d'année en année. De nombreux intellectuels burkinabés sont sortis de cette prestigieuse institution.<br />"Nous nous sommes retrouvés à Pabré en ce 4e dimanche de carême pour un évènement de grande importance. Un jubilé ce n’est rien d’autre qu’une action de grâce. Aujourd'hui. Nous avons demandé pardon individuellement et communautairement", a déclaré le Cardinal Ouédraogo.<br />" Ce qui nous réjouis aujourd’hui c’est surtout la rénovation de l’église qui est le symbole de notre jubilé, le symbole des fils et filles de Pabré pour manifester leur désir de s’engager davantage. C’est sous le thème "Enracinés dans la fois unis à Jésus construisons notre paroisse " que la paroisse Saint Joseph de Pabré fête ses cent ans d’existence. Ensemble que nous puissions être unis dans la foi. Nous venons d'horizons différents, que notre diversité soit un atout pour avancer et construire la communauté", commente en aparté le Père Vincent Ilboudo, curé de Pabré.<br />Les célébrations du jubilé se sont déroulées en présence, entre autres, du Premier Ministre de la Transition, Maître Apollinaire Joachimson de Tambèla, représentant le Chef de l'Etat, du représentant du chef coutumier de Pabré, du représentant de l'Eglise protestante locale et d'une délégation ghanéenne.<br />Le jubilé de la paroisse est un signe d'espoir important pour la communauté des croyants de tout le Burkina Faso, un pays qui connaît une situation difficile en raison des violences causées par les groupes djihadistes qui dévastent de vastes régions du pays. Il y a deux jours à peine, le 22 mars, une dizaine de supplétifs civils et quatre militaires ont été tués dans une attaque près de Kaya, dans le nord du pays, où le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, était en visite.<br />Pabré abrite plusieurs centaines de déplacés victimes du terrorisme, arrivés pour la plupart en 2022, notamment de Pobé-Mengao, dans la province du Soum. <br />Fri, 24 Mar 2023 12:17:58 +0100AMÉRIQUE/BRÉSIL - Dans l'état de Piauí, 80% de la population souffre du manque de nourriturehttp://www.fides.org/fr/news/73571-AMERIQUE_BRESIL_Dans_l_etat_de_Piaui_80_de_la_population_souffre_du_manque_de_nourriturehttp://www.fides.org/fr/news/73571-AMERIQUE_BRESIL_Dans_l_etat_de_Piaui_80_de_la_population_souffre_du_manque_de_nourritureTeresina - 80% des habitants du Piauí, Etat brésilien situé au nord-est du pays, dans la région aride du Sertão, souffrent de la faim. Selon le rapport du "Rede Brasileira de Pesquisa em Soberania e Segurança Alimentar e Nutricional", RBPSSAN, 33 millions de Brésiliens survivent dans une situation d'insécurité alimentaire. <br />Selon les informations publiées par la Conférence épiscopale, les statistiques révèlent qu'environ un million de personnes à Piauí n'ont pas d'accès régulier à la nourriture et ne savent même pas si elles vont manger. L'enquête nationale sur l'insécurité alimentaire au Brésil a révélé que seuls 20 % des habitants de Piauí ont la garantie d'avoir au moins trois repas par jour et sont donc à l'abri de cette triste réalité. 34,3 % sont confrontés à une insécurité alimentaire "grave", 20 % à une insécurité alimentaire "modérée" et 25,8 % à une insécurité alimentaire "légère".<br />La campagne "É Tempo de Cuidar" a contribué de manière significative à la lutte contre la faim dans le Piauí en apportant une aide aux familles, sans oublier que la distribution de nourriture ne résout certainement pas le fond du problème, mais nécessite la mise en œuvre de politiques publiques plus efficaces et plus cohérentes par le gouvernement, central et local. La situation est encore plus critique chez les enfants de l'État. La faim et la malnutrition affectent leur développement de diverses manières. En plus d'être les principales causes de mortalité infantile, elles ont des effets cognitifs, sociaux et émotionnels, affectant des capacités telles que la mémoire et l'attention. <br />L'Eglise locale, à travers la Pastorale des Enfants, essaie de suivre les familles en leur offrant un point de référence et d'aide. "Les responsables de la Pastorale des Enfants, lorsqu'ils effectuent des visites à domicile, rencontrent cette triste réalité dans la plupart des foyers. Nous essayons, en tant qu'Église de la région, d'unir nos efforts à ceux d'autres pastorales sociales pour soutenir ceux qui en ont le plus besoin", a déclaré la coordinatrice régionale de la Pastorale de l'enfance, Viviane Medeiro.<br />Piauí est l'État le plus pauvre du Brésil, avec un peu plus de 3 millions d'habitants. Dépourvu de secteur industriel, il fonde son économie sur l'agriculture et, surtout, sur l'élevage. La majeure partie de l'État a un climat semi-aride, la bande côtière ne fait que 66 km de long, et sur son territoire se trouvent d'importants sites archéologiques avec des vestiges de civilisations amérindiennes préhistoriques. La capitale, Teresina, a été conçue en 1852 selon un plan en damier. Située au confluent des rivières Parnaíba et Poti, Teresina est connue sous le nom de "ville verte" en raison des nombreux manguiers qui bordent ses rues. <br /> <br />Fri, 24 Mar 2023 11:31:08 +0100EUROPE/ITALIE - Une "célébration pénitentielle de réparation" après le massacre de Cutrohttp://www.fides.org/fr/news/73570-EUROPE_ITALIE_Une_celebration_penitentielle_de_reparation_apres_le_massacre_de_Cutrohttp://www.fides.org/fr/news/73570-EUROPE_ITALIE_Une_celebration_penitentielle_de_reparation_apres_le_massacre_de_CutroAssise - La "Pro Civitate Christiana" d'Assise organise et invite à vivre, aujourd'hui 24 mars, une célébration pénitentielle de réparation sous la forme qu'elle jugera la plus appropriée, suite au massacre de Cutro, où 89 personnes, selon le dernier bilan, ont trouvé la mort le 26 février dernier dans le naufrage d'une embarcation de migrants en Méditerranée, près de la côte calabraise.<br />"Une ancienne tradition de l'Église, explique l'association pour motiver ce choix, prévoit un "rite de réparation" chaque fois qu'un lieu de culte, une image sacrée, les espèces eucharistiques elles-mêmes, qui sont pour les catholiques la présence vivante et véritable du corps du Christ, sont profanés. La tradition les appelle des "sacrilèges", une catégorie que le Pape François lui-même a récemment réservée à la guerre. Eh bien, dans le massacre de Cutro, et dans tous ceux qui l'ont précédé et suivi, c'est l'homme, temple sacré et image de Dieu, qui a été profané par un système inique, qui ne permet pas d'accueillir ceux qui fuient la guerre, la persécution et la faim". <br />En visitant le site www.cittadella.org, il est possible de télécharger le livret de la liturgie d'une célébration pénitentielle de réparation qui peut être utilisée individuellement ou communautairement : "La célébration se veut une invitation à prendre conscience de la gravité des choix qui sont faits sur la peau des plus pauvres", a déclaré le père Tonio Dell'Olio, président de "Pro Civitate Christiana", "à demander pardon pour un péché communautaire et à exhorter davantage à l'accueil et à la mise en œuvre de politiques d'accueil". <br />Les paroisses, les communautés religieuses, les associations et les groupes sont invités à vivre avec une intense participation la liturgie du moment pénitentiel qui se déroulera à la Citadelle d'Assise aujourd'hui, 24 mars, à 18h30.<br />"Face à des situations de souffrance, de mort, de malaise de frères et sœurs en guerre, sur un bateau, sous les décombres de maisons et de misère, on compatit, on se demande où est Dieu, on le supplie d'intervenir, on identifie les responsables et on les juge. Il y a une sorte de "mécanisme d'auto-absolution" par rapport aux choix que chacun de nous fait chaque jour et qui, à y regarder de plus près, sont liés à ces souffrances", note le "Pro Civitate Christiana", souhaitant que l'on puisse voir, à côté des responsabilités individuelles, "la dimension communautaire du péché, non pas comme la somme des péchés individuels, mais comme une action accomplie en commun". La force du "nous" peut devenir le mal du "nous". Un mal qui implique tout le monde, qui lacère, désintègre diaboliquement, divise l'être humain de l'être humain, l'être humain de Dieu". "Il est donc nécessaire de retrouver une dimension communautaire de la pénitence, en proposant un chemin de conversion communautaire qui aide à convertir le corps en tant que "tout", et pas seulement comme la somme des individus", conclut l'Association. <br />La liturgie pénitentielle se veut donc une occasion de "prendre conscience de notre responsabilité, de notre péché ; c'est une tentative de réécouter les paroles du Maître qui indique, une fois de plus, qu'il est dans cette mère, dans cet enfant, dans cet homme, dans toutes les situations de marge, de souffrance, d'épreuve, de pauvreté, de diversité". Une telle attitude pousse le cœur à "demander pardon aux frères et sœurs que nous n'avons pas vus et à demander à Dieu le courage de réparer les injustices dont, en tant que communauté sociale, politique et ecclésiale, nous sommes les auteurs et la grâce de réparer nos cœurs et les leurs", conclut la note distribuée.<br />Pro Civitate Christiana" a été fondée à Assise en décembre 1939 par un prêtre milanais, le père Giovanni Rossi, et un groupe de collaborateurs, sous la forme d'une association d'apostolat chrétien, dans le but de "contribuer à faire du chrétien l'âme de son temps, en évangélisant dans la vie sociale, dans l'esprit de l'apôtre saint Paul, de notre Seigneur Jésus-Christ, dans l'obéissance filiale au Saint-Siège et à l'épiscopat" . Elle est rapidement devenue une "Cittadella", à Assise, avec une communauté vivant dans un esprit de service et de mission, à travers les livres de la "Cittadella Editrice", le périodique bimensuel "Rocca", une galerie d'art contemporain, des cours de formation spirituelle, des conférences, des séminaires, et diverses activités d'apostolat et de prière.<br /> Fri, 24 Mar 2023 11:27:28 +0100ASIE/CHINE - Soins médicaux gratuits et bourses d'études pour les enfants des familles pauvres : le carême de charité diligenté par les communautés catholiques chinoiseshttp://www.fides.org/fr/news/73569-ASIE_CHINE_Soins_medicaux_gratuits_et_bourses_d_etudes_pour_les_enfants_des_familles_pauvres_le_careme_de_charite_diligente_par_les_communautes_catholiques_chinoiseshttp://www.fides.org/fr/news/73569-ASIE_CHINE_Soins_medicaux_gratuits_et_bourses_d_etudes_pour_les_enfants_des_familles_pauvres_le_careme_de_charite_diligente_par_les_communautes_catholiques_chinoisesPékin - Dans le monde entier, la prière, le jeûne et l'aumône sont les bonnes œuvres que l'Eglise catholique recommande et propose à ses fils et à ses filles pendant le Carême, le temps de pénitence qui précède la grande fête de la Résurrection pascale du Seigneur Jésus. En Chine, cette année encore, les communautés catholiques locales accompagnent le chemin du Carême par des œuvres de charité et de miséricorde corporelle et spirituelle visant à prendre en charge les urgences et les besoins qui affectent la vie quotidienne du peuple chinois. À côté des formes traditionnelles d'aumône visant à soutenir les personnes dans le besoin au niveau local, il existe des initiatives intéressantes qui ont été mises en œuvre avec souplesse et diligence pour répondre à de nouveaux besoins et à des exigences spécifiques ressenties de manière particulièrement forte dans la phase historique actuelle par une grande partie de la population chinoise. <br />À Pékin, par exemple, la Fondation Saint-François, qui opère comme chaque année dans la paroisse dédiée à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, appelle les paroissiens à soutenir les paroisses et les communautés ecclésiales dans les zones les plus éprouvées par les situations d'urgence et les problèmes économiques. Cette année, les ressources collectées iront aux communautés du comté autonome Miao de Pingbian, dans la préfecture de Honghe . En particulier, les deux ventes de charité prévues le dimanche des Rameaux permettront de récolter des fonds pour soutenir les études de 19 étudiants universitaires appartenant à la minorité ethnique Miao. <br />Dans la paroisse de l'Immaculée Conception, le Groupe de Volontaires, deux ans après sa fondation, a contribué à soutenir financièrement les études de 41 étudiants universitaires issus de familles qui, pour des raisons financières, ne pouvaient garantir à leurs fils et à leurs filles une éducation de haut niveau. Au cours du Carême 2023, le Groupe de bénévoles a reçu 58 demandes de bourses d'études de la part de prêtres et de sœurs travaillant dans des zones économiquement défavorisées. Le Groupe a fait appel à la générosité des baptisés en citant les paroles de Jésus : "Toutes les fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait".<br />À Shanghai, l'Association des Intellectuels Catholiques a collecté des dons pour offrir des examens médicaux gratuits aux personnes souffrant de déficiences intellectuelles.<br />Dans la province du Zhejiang, l'équipe du service de conseil en matière de santé de l'association catholique caritative provinciale s'est rendue à la paroisse de Fenghua, dans le diocèse de Ningbo, pour fournir des services médicaux aux catholiques et à la population locale. 30 médecins catholiques bénévoles ont visité et fourni des examens diagnostiques à des centaines de personnes souffrant de diverses maladies. Des paquets de médicaments d'usage courant ont également été distribués gratuitement aux patients dans le besoin.<br />L'initiative de soins de santé promue par l'Association catholique de bienfaisance a marqué et accompagné le voyage de carême des communautés catholiques chinoises au cours des sept dernières années. Grâce à la contribution de l'Association et à l'implication directe des communautés catholiques locales , l'équipe du service de santé a réalisé un travail bien coordonné en termes de logistique. En cette période marquée par la pandémie, l'initiative a également nourri des sentiments de gratitude envers l'Église catholique parmi les populations des différentes régions du pays.<br />Des paroissiens de la paroisse de Xiangzhou, dans la ville de Zhuhai, ont visité la maison de repos de la Fraternité pour mettre en pratique l'enseignement de l'amour de Jésus-Christ et l'esprit de charité lors de leur marche de carême. Les bénévoles ont bavardé affectueusement avec les personnes âgées, ont nettoyé leurs chambres et les ont aidées à s'occuper de leur hygiène personnelle. Ainsi, par de petits gestes, ils ont fait connaître l'amour de Dieu et la chaleur de l'Église, qui continue de mener à bien toutes ses activités pastorales et caritatives dans la mesure de ses possibilités. Et les personnes âgées ont exprimé leur gratitude envers l'Église catholique. <br /> <br /><br />Fri, 24 Mar 2023 10:36:42 +0100ASIE/KAZAKHSTAN - Élections législatives, le parti au pouvoir réduit ses effectifshttp://www.fides.org/fr/news/73568-ASIE_KAZAKHSTAN_Elections_legislatives_le_parti_au_pouvoir_reduit_ses_effectifshttp://www.fides.org/fr/news/73568-ASIE_KAZAKHSTAN_Elections_legislatives_le_parti_au_pouvoir_reduit_ses_effectifsAstana - "A partir de la réduction des effectifs du Parti qui a toujours été au pouvoir, il y a des signes de grands mouvements dans le domaine politique au Kazakhstan. Il reste, dans la société, la question du manque de racines idéales et culturelles de l'engagement politique, qui risque ainsi d'être fortement conditionné par des intérêts économiques et régionaux" : c'est ce qu'a observé le Père Edoardo Canetta, ancien Vicaire Apostolique d'Asie Centrale, et ancien professeur à l'Institut de Diplomatie de la République du Kazakhstan, missionnaire au Kazakhstan pendant vingt ans, au lendemain des élections du 19 mars dans ce pays d'Asie Centrale. Dans l'ensemble, les observateurs ont noté que les candidats ont mené une campagne active et libre pour le vote des représentants à la Chambre basse du Parlement. Les messages des partis ont abordé un large éventail de questions sociales et économiques, dans le cadre d'une campagne qui a suscité beaucoup d'engagement dans les grandes villes et sur les plateformes en ligne.<br />Les élections législatives font suite aux élections présidentielles de 2022 au cours desquelles Zhomart Tokaev a été élu, succédant au premier président du Kazakhstan indépendant, Nursultan Nazarbayev, le dirigeant absolu du pays jusqu'à un passé récent. <br />Le scrutin s'est déroulé selon un nouveau système où 70 % des sièges étaient attribués à la proportionnelle aux partis et 30 % aux candidats élus dans des circonscriptions uninominales où les candidats se présentaient parfois comme indépendants. La barre pour entrer au Parlement a été abaissée de 7 % à 5 % pour favoriser la représentativité.<br />En ce qui concerne les voix obtenues par les partis, la majorité des voix, soit 53,90%, est allée au parti du Président Tokaev, appelé "Amanat", héritier du parti "Nur Otan" de l'ancien Président. Il est à noter que le Président Tokaev avait obtenu 83% des voix lors des élections présidentielles. Le parti se présente comme le "protecteur de la paix sociale interethnique et interreligieuse" et c'est le parti qui subit une réduction importante de ses effectifs.<br />Dans un paysage politique marqué par un certain pluralisme, le parti d'orientation libérale "Akh zhol" a obtenu 8,4 % des voix. Le parti patriotique national-démocrate "Auyl" a obtenu 10,9 % des voix. Il représente les intérêts du monde agraire, qui revêt une grande importance dans le pays, notamment dans la perspective de créer une alternative au pétrole et à l'industrie lourde.<br />Le "Parti populaire du Kazakhstan", qui jusqu'en 2004 s'appelait et était le Parti communiste, représentant de la société soviétique, a obtenu 6,8% des voix, tandis que le Parti "Baitak" , un parti qui voudrait renouer avec le courant des Verts européens, n'a obtenu que 2,30% des voix, et ne pourra donc pas entrer au Parlement.<br />Le "Parti de la République qui entend représenter "les mécontents" qui souhaitent néanmoins s'engager dans la sphère publique, a obtenu 8,59% des voix. A noter également le résultat du "non parti" du "Contre tous" qui a obtenu 3,9% des voix : il n'entrera pas au Parlement, mais ces derniers ne le souhaitaient même pas.<br />Le principal enjeu de la politique kazakhe est la transition entre le régime du premier président Nursultan Nazarbaev et le président qui veut se présenter comme "plus démocratique" que son prédécesseur, Zomart Tokaev, réélu en novembre dernier. <br />Le récent vote pour le parlement intervient à un moment délicat de l'histoire du pays, après les vastes affrontements de rue et les manifestations populaires de janvier 2022, au cours desquels 228 personnes ont trouvé la mort et de nombreuses autres ont été arrêtées.<br />D'autre part, dans sa relation avec la Russie, le Kazakhstan - qui est depuis 2002 membre de l'Organisation du traité de sécurité collective , conclu entre la Russie et un certain nombre de pays de l'ex-URSS - a non seulement refusé de participer à la guerre en Ukraine, car il ne la considérait pas comme une "guerre défensive", mais il "accueille" désormais des centaines de milliers de jeunes Russes fuyant la mobilisation militaire.<br /> <br />Thu, 23 Mar 2023 12:29:34 +0100AFRIQUE / AFRIQUE CENTRALE - Le père Norberto, missionnaire carmélite blessé par une mine antipersonnel, avait déjà échappé à trois embuscades sur le bord de la routehttp://www.fides.org/fr/news/73567-AFRIQUE_AFRIQUE_CENTRALE_Le_pere_Norberto_missionnaire_carmelite_blesse_par_une_mine_antipersonnel_avait_deja_echappe_a_trois_embuscades_sur_le_bord_de_la_routehttp://www.fides.org/fr/news/73567-AFRIQUE_AFRIQUE_CENTRALE_Le_pere_Norberto_missionnaire_carmelite_blesse_par_une_mine_antipersonnel_avait_deja_echappe_a_trois_embuscades_sur_le_bord_de_la_routeBangui - Le Père Norberto Pozzi, né en 1952, carme missionnaire Scalzo originaire de Lecco, blessé le 10 février dernier par une mine terrestre dans le nord-ouest de la Centrafrique , a été à trois reprises victime d'embuscades tendues par des bandits sur le bord de la route. C'est ce qu'a rapporté à l'Agence Fides le Père Federico Trinchero, confrère du missionnaire blessé, qui travaille au Carmel de Bangui.<br />"Dans la première embuscade, les balles se sont logées dans l'appui-tête du siège, dans une autre, elles ont atteint la boîte de vitesses, et dans une autre encore, il a été dévalisé et a risqué d'être kidnappé", raconte le père Federico. Cette fois, c'est une mine terrestre qui a frappé. Comme l'indique le père Federico, en 2022, 19 personnes, principalement des enfants, ont été tuées en Afrique centrale à cause des mines.<br /> "Comme presque tous les week-ends, l'après-midi du 10 février, le Père Norberto a quitté la mission de Bozoum pour se rendre dans l'un des vingt-cinq villages qu'il suit depuis de nombreuses années pour y célébrer l'Eucharistie", poursuit le Père Federico. "La destination est Bokpayan, à 55 km de Bozoum, où il prévoit de rester quelques jours. Le père Norberto est accompagné du père Igor et de quatre ouvriers car il y a une école à réparer. Après avoir traversé un petit pont en bois, et avant d'en traverser un second, la voiture conduite par le père Norberto saute soudainement sur une mine. Les ouvriers, assis à l'arrière, sont projetés en l'air et la voiture, complètement détruite à l'avant, s'immobilise dans le fossé au bord de la route". L'état du Père Norberto semble grave, il est secouru par deux jeunes hommes à moto et transporté à l'hôpital de Bozoum, à 22 km de là. Il doit ensuite attendre toute la nuit pour être transporté par un hélicoptère de la Mission des Nations unies en Afrique centrale à l'hôpital des Nations unies à Bangui, puis transféré à Entebbe, en Ouganda, où il est admis en soins intensifs à l'hôpital Nakasero de Kampala. Là, malheureusement, les médecins ont été contraints d'amputer son pied gauche. Il a été transféré à Bologne .<br />Père Norberto avait presque trente ans lorsque, presque par hasard, il fut informé que les Frères Carmes Déchaussés cherchaient un volontaire pour travailler dans leur mission en Afrique Centrale. Norberto, qui venait de quitter sa fiancée, a également quitté son emploi et, en 1980, il est arrivé à Bozoum. Il commence à construire des églises, des écoles, des dispensaires et un séminaire. Au bout de huit ans, il décide d'entrer au Carmel. Il part alors en Italie pour son noviciat et ses études de théologie. Ordonné prêtre en 1995, le père Norberto retourne en Afrique centrale, se consacrant surtout à l'évangélisation des villages de la savane, des écoles et des malades, annonçant l'Évangile dans les églises qu'il avait construites en tant que jeune laïc. <br />Thu, 23 Mar 2023 11:41:46 +0100AMÉRIQUE/HAITI - Le prêtre des Clercs de St Viator qui avait été enlevé à Croix des Bouquets est librehttp://www.fides.org/fr/news/73566-AMERIQUE_HAITI_Le_pretre_des_Clercs_de_St_Viator_qui_avait_ete_enleve_a_Croix_des_Bouquets_est_librehttp://www.fides.org/fr/news/73566-AMERIQUE_HAITI_Le_pretre_des_Clercs_de_St_Viator_qui_avait_ete_enleve_a_Croix_des_Bouquets_est_libreCroix des Bouquets - Le père Jean-Yves Medidor, prêtre des Clercs de Saint-Viateur, curé de Christ-Roi le Meilleur à Port-au-Prince, a été libéré. La nouvelle a été annoncée par le père Nestor Fils Aime, CSV, Supérieur provincial du Canada et le père Dudley Pierre, CSV, Supérieur des Viatoriens en Haïti.<br />"Nous avons appris que notre frère a retrouvé sa liberté hier soir", ont-ils déclaré. Nous remercions tous ceux qui nous ont accompagnés et soutenus par leurs prières pendant ces douze jours d'enfer. Nous continuerons à prier pour tous ceux qui sont retenus en otage et qui attendent le jour de leur libération. Nous souhaitons au Père Jean-Yves un bon retour. Que le Seigneur le fortifie et l'aide à tourner cette page douloureuse".<br />Le père Medidor avait été enlevé le 10 mars 2023 à Croix des Bouquets, dans la banlieue de Port-au-Prince .<br /> <br />Thu, 23 Mar 2023 10:24:37 +0100AMÉRIQUE/PÉROU : "Elle a fini sa vie en priant pour tout le monde". Sœur Maria Agustina Rivas, tuée pour avoir été une artisane de la paixhttp://www.fides.org/fr/news/73565-AMERIQUE_PEROU_Elle_a_fini_sa_vie_en_priant_pour_tout_le_monde_Soeur_Maria_Agustina_Rivas_tuee_pour_avoir_ete_une_artisane_de_la_paixhttp://www.fides.org/fr/news/73565-AMERIQUE_PEROU_Elle_a_fini_sa_vie_en_priant_pour_tout_le_monde_Soeur_Maria_Agustina_Rivas_tuee_pour_avoir_ete_une_artisane_de_la_paixPar Stefano Lodigiani<br /><br />La Florida – « Une religieuse missionnaire tuée pour avoir été une artisane de paix », tel est le titre de la nouvelle par laquelle l'Agence Fides a informé de la mort tragique de Sœur Maria Agustina Rivas, religieuse missionnaire de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, le 27 septembre 1990 à La Florida, dans le Vicariat Apostolique de San Ramon, au Pérou. « Vous êtes condamnée à mort parce que vous semez la paix, promouvez la condition sociale des gens et leur donnez des friandises » était l'accusation, rapportée par Fides, lue avant qu'un groupe d'hommes armés du Sendero Luminoso ne tue la religieuse et cinq autres personnes avec des coups de feu.<br /><br />Sœur Maria Agustina avait l'intention d'enseigner à un groupe de jeunes femmes comment préparer les repas, dans le centre de promotion sociale ouvert il y a dix ans par sa congrégation à La Florida, dans l’objectif d’offrir une assistance sociale et caritative aux agriculteurs, aux indigènes et aux femmes. Un groupe d'hommes armés a fait irruption dans le centre et a emmené la religieuse, sans trouver la supérieure. Le groupe a rassemblé la population sur la place, séparant six personnes. Le chef du groupe armé a lu à haute voix une proclamation indiquant les raisons de la condamnation à mort. Immédiatement après, les exécutions ont commencé, la dernière étant Sœur Maria Agustina, qui s'était offerte en échange de la libération des autres. Avant de tomber sous les coups du peloton d'exécution, elle s'agenouilla et joignit les mains dans une attitude de prière. On l'accusait d'être une artisane de la paix qui, par des œuvres de charité et des activités éducatives, avait détourné les jeunes de l'insurrection armée.<br /><br />Par crainte de nouvelles représailles de la part des bourreaux, les corps restèrent sur la place jusqu'au lendemain matin, où ils furent enterrés ensemble dans le cimetière de la ville. Sœur Agustina « était ainsi restée parmi ses frères paysans, vivante et morte, comme elle l'avait toujours souhaité ». Le corps de Sœur Agustina a ensuite été exhumé par la police judiciaire péruvienne pour subir une autopsie. Les sœurs ont ensuite demandé à récupérer les restes de leur sœur, qui ont été enterrés le 6 octobre dans le cimetière du Presbytero Maestro à Lima.<br /> <br />Agustina avait toujours été une artisane de la paix et une promotrice de son peuple, comme l'a confirmé la "sentence de condamnation" qui lui a coûté la vie. Sa congrégation religieuse a reçu d'innombrables témoignages de solidarité et de gratitude lorsque la nouvelle de sa mort sanglante s'est répandue. Les évêques du Pérou ont lancé un appel aux guérilleros du "Sendero Luminoso" et du "Movimiento Tupac Amaru" pour qu'ils mettent immédiatement fin à la violence qui, au cours des dix dernières années, a fait 21 000 morts, des milliers de blessés, de mutilés et de personnes déplacées, ainsi que des millions de dollars de pertes matérielles. Les évêques ont souligné : « C'est la première fois qu'un groupe armé tue une religieuse de manière délibérée et consciente ».<br /><br />Maria Agustina Rivas López, dite Aguchita, est née le 13 juin 1920 à Coracora . À l'âge de 14 ans, elle se rend à Lima pour étudier au collège Sevilla, dirigé par les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur. En 1941, elle est entrée dans cette même congrégation, a fait sa profession religieuse temporaire le 8 février 1945 et sa profession perpétuelle le 8 février 1949. Elle vécut à Lima jusqu'en 1988, exerçant divers services dans la communauté, des plus humbles à ceux d'éducatrice, d'assistance aux mineurs en situation d'abandon, de risque social et de pauvreté, et de collaboratrice de la Maîtresse des novices.<br /><br />En 1988, elle a été envoyée à La Florida, dans la région de Junín, où la Congrégation a dirigé une mission avec un engagement spécial pour soutenir les paysans et les indigènes, avec une attention particulière pour la promotion des femmes de ces communautés. Malgré le danger croissant des actions sanglantes du Sendero Luminoso, la Congrégation a continué à organiser des programmes de santé, d'éducation, de nutrition, d'alphabétisation, d'artisanat et de catéchèse familiale. Sœur Agustina voyait dans cette nouvelle mission une nouvelle chance d'être avec les plus pauvres, même si elle était consciente des difficultés et des risques.<br /><br />La cause de béatification et de canonisation s'est déroulée, au niveau diocésain, du 4 au 16 octobre 2017 au vicariat apostolique de San Ramón, sur le territoire duquel se trouve La Florida. En 2018, la dépouille mortelle de Sœur Aguchita a été transférée à l'église Santa Rosa da Lima de La Florida. Son martyre in odium fidei a été reconnu par le pape François le 22 mai 2021, et sa béatification a été célébrée le 7 mai 2022, dans le parc central de La Florida.<br /><br /><br />Un livre a également été dédié à la missionnaire péruvienne, qui a donné sa vie pour l'Amazonie et les peuples amazoniens, intitulé « Aguchita : la mort ne s'improvise pas, l'amour est notre vocation » par Alfonso Tapia, vicaire général de San Ramón. Commentant le texte, l'historien José Antonio Benito souligne également que parmi les peuples de la jungle péruvienne à Aguchita « nous voyons beaucoup de Sainte Thérèse, en raison de son expérience de l'enfance spirituelle, dans la confiance et l'abandon à Dieu. Sans cette dimension, Aguchita serait une activiste sociale - excellente - mais réduite à une bénévole sociale. C'est là que se révèle la clé de sa charité et de sa sainteté ».<br /><br />Dans son récit de l'assassinat d'Aguchita et des villageois, José Antonio Benito souligne que "la religieuse - à tout moment - priait pour tout le monde. C'est ainsi que se termina sa vie et celle des villageois qui moururent en ce jour tragique". Mais pour le croyant, le martyre ne s'arrête pas à l'acte sanglant, de sorte que « la mort d'Aguchita, et des milliers de Péruviens innocents morts injustement, devient un témoignage de paix et de liberté ».<br /> <br />Le samedi 7 mai 2022, dans le parc de La Florida, dans le vicariat apostolique de San Ramón, à l'endroit même où la religieuse a été tuée, a été célébrée la messe de béatification de sœur María Agustina Rivas López, connue sous le nom d'Aguchita. Présidée par le cardinal Baltazar Enrique Porras, Archevêque de Mérida et Administrateur apostolique de Caracas, envoyé du Pape François, elle a été suivie par des milliers de fidèles.<br /> <br />« Le martyre de Sœur Agostina présente plusieurs aspects qui méritent d'être pris en considération », a souligné le Cardinal dans son homélie. « Tout d'abord, le non-sens de la violence, du crime, de l'injustice, de la bassesse des idéologies pour lesquelles la vie humaine ne compte pas. L'usage indiscriminé des armes ne laisse que mort et désolation, il ne résout pas les vrais problèmes de la coexistence humaine ». À la lumière de la Parole de Dieu et avec la force de l'Eucharistie, le cardinal a invité les croyants à « cultiver les vocations à la vie sacerdotale, à la vie consacrée, à la présence stable de leaders laïcs, qui donnent de l'espace à la multiplicité des dons que l'Esprit Saint sème en chacun ».<br /><br />Pour Sœur Agustina, « le martyre n'a pas été une improvisation, mais l'holocauste final de l'amour pour sa vocation », a souligné le Cardinal Porras, rappelant que « sa vie et sa mort nous rappellent que pour chaque baptisé, il s'agit d'une dimension constitutive de son existence ; toute la vie chrétienne regarde le martyre comme un horizon permanent, dans cette dimension oblative, que ce soit d'une manière non sanglante la plupart du temps, ou sous une forme sanglante ». Rappelant le passage de l'Évangile de la messe, le cardinal Porras a souligné que « chez Sœur Agustina, l'Évangile du Bon Pasteur est devenu présent. En bonne bergère, Aguchita a donné sa vie pour ses brebis... Aujourd'hui, nous célébrons le triomphe de la vie sur la mort et relevons le défi pascal d'être des disciples et des missionnaires passionnés par l'apprentissage et l'enseignement de la vie ».<br /><br />À la fin de la messe, l'évêque du vicariat apostolique de San Ramón, Mgr Gerardo Zerdín, a annoncé que l'église devant laquelle a été célébrée la messe de béatification sera le "sanctuaire vicarial de Sainte Rose de Lima et de la bienheureuse Agustina, martyre". Le Pape François, après la prière du Regina Coeli du dimanche 8 mai 2022, a rendu hommage à la nouvelle bienheureuse en ces termes : « Cette missionnaire héroïque, tout en sachant qu'elle risquait sa vie, est toujours restée proche des pauvres, en particulier des femmes indigènes et paysannes, témoignant de l'Évangile de la justice et de la paix. Que son exemple suscite en chacun le désir de servir le Christ avec fidélité et courage » .<br /><br /> <br />Thu, 23 Mar 2023 09:35:29 +0100AMÉRIQUE/PÉROU - Plusieurs congrégations religieuses se mobilisent pour intervenir en faveur des populations affectées par le cyclone Yakuhttp://www.fides.org/fr/news/73564-AMERIQUE_PEROU_Plusieurs_congregations_religieuses_se_mobilisent_pour_intervenir_en_faveur_des_populations_affectees_par_le_cyclone_Yakuhttp://www.fides.org/fr/news/73564-AMERIQUE_PEROU_Plusieurs_congregations_religieuses_se_mobilisent_pour_intervenir_en_faveur_des_populations_affectees_par_le_cyclone_YakuLima - Effondrements d'habitations, graves inondations, crues de plusieurs rivières, glissements de terrain et nombreux problèmes dans les zones urbaines sont quelques-unes des conséquences du passage du cyclone Yaku au Pérou, entre le 16 et le 17 mars. Ce type de phénomène n'est pas nouveau dans le pays, mais ni les autorités politiques ni la population n'étaient suffisamment préparées pour contrer les effets du cyclone. Les zones les plus touchées sont celles du nord et du centre du pays. Cependant, en raison de la crise politique constante du pays, la population n'a pas été suffisamment sensibilisée ni préparée à temps à ces catastrophes naturelles qui se produisent depuis octobre 2022. Selon des sources officielles, au 18 mars 2023, 61 décès ont été enregistrés, 12 200 personnes ont été affectées et 1 326 maisons ont été détruites. <br />Parmi les initiatives de soutien aux populations des deux banlieues pauvres de Lima - Jicamarca et les hauteurs de Chaclacayo, touchées par des glissements de terrain qui ont détruit des maisons et des écoles, et dans les villes du nord-ouest de Trujillo et Tumbes - les missionnaires camilliens se préparent à soutenir 400 familles en distribuant des denrées alimentaires non périssables pendant un mois. "La coordination avec les congrégations religieuses a commencé le 20 mars et la première distribution de biens de secours débutera le 27 mars", ont déclaré les religieux camilliens. L'organisation du district et la gestion de ses ressources disponibles seront encouragées pour soutenir les efforts d'aide".<br />L'achat de denrées alimentaires non périssables, la coordination stratégique avec les partenaires dans les zones touchées pour rendre la livraison efficace, le soutien et la supervision de la livraison des denrées alimentaires aux bénéficiaires, sont quelques-unes des initiatives dans lesquelles les organismes religieux seront impliqués.<br />Les activités seront menées en collaboration avec les communautés religieuses des Filles de la Charité, des Religieuses des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, qui opèrent à Chaclacayo et Jicamarca, des Frères de Saint-Joseph de Trujillo et de la communauté des Religieuses Réparatrices du Sagrado Corazón de Tumbes.<br />La côte nord et centrale du Pérou avait été durement touchée entre décembre 2016 et avril 2017 par le phénomène inhabituel El Niño Costero , qui avait fait environ 1,4 million de sinistrés, 159 morts, 18 disparus, 469 blessés, près de 290 000 sans-abri et sinistrés.. <br /> <br />Wed, 22 Mar 2023 13:35:14 +0100AFRIQUE/NIGER - "Nous avons la joie dans nos cœurs malgré la violence", écrivent des catéchistes de la zone frontalière Niger-Burkina Fasohttp://www.fides.org/fr/news/73563-AFRIQUE_NIGER_Nous_avons_la_joie_dans_nos_coeurs_malgre_la_violence_ecrivent_des_catechistes_de_la_zone_frontaliere_Niger_Burkina_Fasohttp://www.fides.org/fr/news/73563-AFRIQUE_NIGER_Nous_avons_la_joie_dans_nos_coeurs_malgre_la_violence_ecrivent_des_catechistes_de_la_zone_frontaliere_Niger_Burkina_FasoNiamey – “Nous sommes venus vous annoncer que nous avons la joie dans nos cœurs malgré la situation sécuritaire qui prévaut dans la zone ; nous avons toujours la fois en Jésus Christ ” écrivent les catéchistes de Makalondi, Bomoanga, Kankani et Torodi, des régions à cheval sur le Niger et le Burkina Faso qui ont été durement touchées par les attaques des groupes djihadistes.<br />"Nous avons des parents arrêtés, tués ou enlevés pendant des moments de prière, mais Jésus nous donne des paroles qui consolent ", poursuit le message envoyé à l'Agence Fides. "Nous vivons la peur au ventre, mais nous avançons ensemble avec le Christ qui nous donne chaque jour sa parole qui nous console. Malgré la situation, notre foi augmente, nos Eglises sont pleines chaque dimanche pour la prière.<br />Quelques soit la situation qui prévaut, nous continuons à prier toujours à la chapelle comme en familles selon les réalités de chaque milieux.<br />Nous continuons à annoncer la bonne nouvelle, avec la foi que Jésus lui-même nous a laissée sans se décourager malgré la situation que nous vivons chaque jour." Au cours des deux derniers jours, cinq femmes, un homme et cinq volontaires de l'armée ont été tués dans une série d'attaques dans l'est du Burkina Faso. Les femmes sont mortes le 20 mars, lorsque le corps d'un homme tué la veille et bourré d'explosifs a explosé dans le centre-est du pays, où les raids djihadistes sont fréquents.<br />Malgré le niveau de perfidie démontré par l'épisode ci-dessus, les auteurs du message soulignent qu'il est possible de vivre les béatitudes dans un contexte de souffrance, en adaptant le message évangélique à leur situation. <br />" Nous avons la joie d’écouter chaque jour la parole de Dieu qui nous donne des conseils de surmonter la situation sécuritaire dans nos différents milieux.Nous avons la joie d’être des chrétiens que Jésus lui-même a préparés d’être prêts toutes situations qui nous arrivent à son nom, il est avec nous tout au longs de notre vie.<br />Tous ceux qui ont quittés leurs villages à cause l’insécurité affirment leur contentement d’être chassé à cause de rien.<br />Heureux tous ceux qui vivent dans des zones ou la paix est totalement absente, et qu’ils n’arrivent pas à annoncer la bonne nouvelle aux pauvres.<br />Heureux tous ceux qui sont isolés à cause de l’insécurité dans la zone et qu’ils n’ont plus à manger et aucune situation acceptable.<br />Heureux ceux dont leur prêtre a été enlevé et qu’ils continuent à prier.<br />Heureux ceux qui n’ont plus des moyens de déplacement, ni le réseau pour se communiquer mais qui continuent à annoncer la bonne nouvelle .<br />C'est un " Évangile " qui nous vient des zones frontalières entre le Niger et le Faso, où le peuple Gourmanché vit l'épreuve de la foi. Il est écrit par des catéchistes/animateurs sur le "sable" de notre Sahel. Il est destiné, en ce temps qui nous prépare à Pâques, aux chrétiens d'ailleurs, à nous tous ! C'est une bonne nouvelle qui apporte et partage la saveur des béatitudes", commente à Fides le Père Mauro Armanino, missionnaire de la Société des Missions Africaines, qui travaille à Niamey. <br />Wed, 22 Mar 2023 12:27:31 +0100VATICAN - Pape François : l'évangélisation est vaine et stérile sans les dons de la sainteté et du témoignagehttp://www.fides.org/fr/news/73560-VATICAN_Pape_Francois_l_evangelisation_est_vaine_et_sterile_sans_les_dons_de_la_saintete_et_du_temoignagehttp://www.fides.org/fr/news/73560-VATICAN_Pape_Francois_l_evangelisation_est_vaine_et_sterile_sans_les_dons_de_la_saintete_et_du_temoignageRome - L'annonce de l'Évangile "est plus qu'une simple transmission doctrinale et morale". L'annonce de l'Évangile "est avant tout le témoignage d'une rencontre personnelle avec Jésus-Christ". C'est pourquoi le témoignage du Christ est "le premier moyen d'évangélisation" et "une condition essentielle pour son efficacité". Le Pape François l'a répété lors de l'audience générale d'aujourd'hui, mercredi 22 mars, poursuivant le cycle de catéchèse consacré à la passion d'évangéliser et au zèle apostolique. Cette fois-ci, la chaîne de la nouvelle catéchèse s'est développée autour d'amples et nombreuses citations de l'Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi signée par saint Paul VI le 8 décembre 1975, un texte magistériel défini par le pape François comme la "Magna Carta de l'évangélisation dans le monde contemporain". Il est toujours actuel, comme s'il avait été écrit hier". Les indices et les accents de la nouvelle catéchèse papale ont mis en évidence le caractère toujours plus prophétique des paroles par lesquelles Paul VI, précisément dans Evangelii Nuntiandi, reconnaissait que "l'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres", ou que "s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins".<br />Le témoignage - a poursuivi l'Évêque de Rome - comprend également la "foi professée" et se manifeste avant tout dans le changement que le Christ lui-même opère chez ses témoins, chez ceux qui lui rendent témoignage précisément dans ce changement. C'est la foi "qui nous transforme, qui transforme nos relations, les critères et les valeurs qui déterminent nos choix". C'est pour cette raison que le témoignage ne se manifeste pas comme une "performance" des témoins, mais représente plutôt une réverbération, un reflet d'un "chemin de sainteté" qui puise à la source sacramentelle du baptême, lui aussi "don de Dieu" et qui "demande à être accueilli et à porter du fruit pour nous et pour les autres", a souligné entre autres l'Évêque de Rome. On ne peut pas évangéliser sans témoigner", répète le Pape François. Il est indispensable d'évangéliser. Le monde a besoin d'évangélisateurs qui lui parlent d'un Dieu qu'ils connaissent et qui leur est familier. Ce n'est pas transmettre une idéologie, une doctrine sur Dieu, c'est Dieu qui devient vie en moi. Le témoignage est indissociable de la cohérence, de ce que l'on croit, de ce que l'on proclame et de ce que l'on vit. Une personne est crédible si elle a une harmonie entre ce qu'elle croit et ce qu'elle vit". <br />Paul VI, poursuit le Pape François, enseigne que le zèle pour l'évangélisation naît de la sainteté, se nourrit de la prière et surtout de l'amour pour l'Eucharistie. En même temps, l'évangélisation, à son tour, "fait grandir en sainteté ceux qui l'accomplissent". Alors que "sans la sainteté, la parole de l'évangélisateur "n'ouvrira guère son chemin dans le cœur de l'homme de notre temps", et "risque d'être vaine et stérile". La sainteté n'est pas réservée à quelques-uns".<br />L'annonce de l'Évangile", a fait remarquer le Pape François dans la dernière partie de son discours, s'inspirant à nouveau de passages d'Evangelii Nuntiandi, "ne peut jamais être considérée comme une sorte de "patrimoine acquis", une activité exercée et monopolisée par l'Église avec une maîtrise "professionnelle", à travers d'anciennes et de nouvelles stratégies de communication. Les baptisés ont eux aussi constamment besoin d'entendre et de réentendre l'annonce de l'Évangile. L'Église a besoin à tout moment de revenir supplier le Seigneur de la guérir, de la purifier et de la renouveler. Elle - a poursuivi le Pape François en continuant à citer l'Exhortation Evangelii Nuntiandi de Montini - "a besoin d'écouter encore et encore ce qu'elle doit croire, les raisons de son espérance, le nouveau commandement de l'amour". Le Peuple de Dieu, "plongé dans le monde et souvent tenté par les idoles, a toujours besoin d'entendre proclamer les grandes œuvres de Dieu qui l'ont converti au Seigneur, et d'être à nouveau convoqué et réuni par Lui". Cela signifie, en un mot, qu'elle a toujours besoin d'être évangélisée pour garder la fraîcheur, l'élan et la force d'annoncer l'Évangile. Si elle ne s'évangélise pas elle-même, elle reste comme une pièce de musée. L'Église a toujours besoin d'être évangélisée, elle a besoin de prendre l'Évangile, de prier et de sentir la puissance de l'Esprit changer son cœur. Une Église qui évangélise pour évangéliser. L'Église doit aller de l'avant, elle doit grandir continuellement, afin de rester jeune. Une Église qui dialogue avec le monde contemporain mais qui rencontre le Seigneur tous les jours et qui laisse entrer l'Esprit Saint qui est le protagoniste de l'évangélisation. C'est l'Esprit Saint en nous qui nous pousse à l'évangélisation. C'est la vraie liberté des enfants de Dieu".<br />Le Pape conclut en invitant les fidèles à lire et à relire Evangelii Nuntiandi, qu'il relit lui-même souvent et qu'il qualifie de chef-d'œuvre de saint Paul VI et d'héritage qu'il nous a laissé pour évangéliser.<br /> <br />Wed, 22 Mar 2023 11:25:47 +0100ASIE/PHILIPPINES - Message du mouvement "Silsilah" pour le Ramadan : redécouvrir ensemble les valeurs spirituelleshttp://www.fides.org/fr/news/73561-ASIE_PHILIPPINES_Message_du_mouvement_Silsilah_pour_le_Ramadan_redecouvrir_ensemble_les_valeurs_spirituelleshttp://www.fides.org/fr/news/73561-ASIE_PHILIPPINES_Message_du_mouvement_Silsilah_pour_le_Ramadan_redecouvrir_ensemble_les_valeurs_spirituellesZamboanga city - Les fidèles musulmans des Philippines, nation asiatique à forte majorité catholique où vit une communauté musulmane d'environ six millions d'âmes, concentrée dans le sud de l'archipel, ont entamé le mois sacré du Ramadan, qui commence le 22 mars pour les musulmans du monde entier. <br />Tandis que la communauté des croyants musulmans vivant à Manille se réunit à la "Mosquée d'or" de Quezon City, sur la grande île de Mindanao, au sud des Philippines, le mouvement de dialogue islamo-chrétien "Silsilah" , initié par le missionnaire de l'Institut Pontifical des Missions Étrangères , le père Sebastiano D'Ambra, promeut des expériences de dialogue et de proximité avec ceux qui professent l'islam dans un territoire où les tensions et la violence sont toujours à l'ordre du jour. <br />Dans un message publié par "Silsilah" pour le début du Ramadan, il est rappelé que "dans une société qui perd ses valeurs spirituelles, le Ramadan nous rappelle à tous que le jeûne et la prière sont importants. Nous devons nous inspirer mutuellement, chrétiens et musulmans, de la bonne volonté et de l'amour". De plus, en 2023, il y a une particularité cruciale : "Cette année, le ramadan coïncide avec le carême chrétien: pour les deux communautés, chacune avec sa spécificité, cela signifie donner du temps et de l'espace à la pénitence et à la prière, qui forment le cœur de l'homme à l'amour de Dieu et à la miséricorde envers son prochain. C'est la base pour vivre la coexistence harmonieuse entre nos communautés". <br />Rappelant "l'importance du jeûne et de la prière", le message note que "ces pratiques permettent de vivre une vie proche de Dieu" et unissent en fait les musulmans et les chrétiens, "même s'ils diffèrent dans leur foi et leurs enseignements sur Dieu". Le mouvement note : "En fait, nous croyons au même Dieu, créateur de tout. L'humanité traverse une période difficile. Les guerres et les calamités nous assaillent. Il est important de renforcer le désir commun de s'entraider, guidé par l'esprit de prière et de pénitence qui s'exprime aussi dans la coopération mutuelle et la solidarité". L'appel lancé est de "répondre à cette réalité en faisant ce que nous pouvons et en nous aidant les uns les autres, en nous déplaçant ensemble comme des frères et des sœurs", et "d'ouvrir la porte de nos cœurs aux personnes d'autres religions" : "Nous faisons partie de la même famille humaine et nous formons ensemble une fraternité humaine", rappelle le texte.<br />Par ailleurs, les musulmans sont invités, pendant le Ramadan, à accorder une attention particulière à l'aumône aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs et aux mendiants. "Il s'agit d'une invitation forte que nous tous, musulmans et chrétiens, devons imiter, en recherchant et en vivant la charité fraternelle", affirme le texte.<br />Le message conclut : "Dans le mouvement Silsilah, nous croyons que nous, chrétiens et musulmans, avec les personnes d'autres confessions, devons rester fermes dans notre foi en Dieu et partager la bonté et l'amour pour tous. Si cette pratique devient plus visible, nous entrons dans un dialogue plus profond qui nous aide à construire ensemble une nouvelle société. Commençons à faire notre part pour la construire ensemble, en commençant par la base : le dialogue avec Dieu, le dialogue avec nous-mêmes, avec les autres et avec la création. Prions pour qu'ensemble nous puissions construire une nouvelle société sur la base de l'harmonie, de la solidarité et de la paix". <br /> Wed, 22 Mar 2023 11:18:24 +0100AMÉRIQUE/BRÉSIL - Nouvelle attaque contre les peuples indigènes dans l'État de Maranhãohttp://www.fides.org/fr/news/73562-AMERIQUE_BRESIL_Nouvelle_attaque_contre_les_peuples_indigenes_dans_l_Etat_de_Maranhaohttp://www.fides.org/fr/news/73562-AMERIQUE_BRESIL_Nouvelle_attaque_contre_les_peuples_indigenes_dans_l_Etat_de_MaranhaoSão Benedito - Le dimanche 19 mars, vers 4 heures du matin, la communauté traditionnelle Baixão dos Rochas, à São Benedito do Rio Preto, municipalité située à environ 240 kilomètres de São Luís, dans l'État du Maranhão, a été attaquée. Selon les informations communiquées par la Conférence épiscopale, une quinzaine d'hommes lourdement armés ont fouillé les maisons avant d'y mettre le feu. Des familles, avec des personnes âgées et des enfants, ont été forcées de quitter leurs terres pendant la nuit. Un groupe de personnes âgées et un enfant ont été pris en otage. Des animaux ont été tués et le magasin de nourriture a été pillé. <br />Les 57 familles vivaient en communauté sur ces terres depuis plus de 80 ans, pratiquant l'agriculture familiale et l'exploitation minière. Hier, 21 mars, dès l'aube, des coups de feu ont été entendus dans la région et du matériel a été incendié. Les conflits ont débuté en 2021, lorsque deux entreprises liées à l'agro-industrie ont commencé à empiéter sur les terres et à menacer les habitants. Les envahisseurs ont commencé à défricher la terre, sans licence environnementale, pour y planter des graines de soja. Ils ont ensuite intenté une action en justice pour expulser les familles qui y vivaient. <br />La Commission épiscopale pastorale pour l'action sociotransformatrice de la Conférence Nationale des Évêques du Brésil et plus de 50 organisations ont signé une "Note d'indignation" sur l'attaque. La note demande aux organes judiciaires de l'État de Maranhão d'enquêter sur l'incident et de proposer des solutions pour mettre fin aux violations dont les communautés traditionnelles sont fréquemment victimes dans l'État, en garantissant la sécurité des territoires et de toutes les familles qui subissent des violences dans les campagnes.<br />La note souligne que "la conjoncture nationale de la violence dans les campagnes est historiquement marquée par l'accaparement des terres, l'inégalité, l'injustice et l'impunité. Cet acte terroriste n'est pas une action isolée dans la région du Baixo Parnaíba, mais une pratique violente présente dans tout le pays et particulièrement impunie dans le Maranhão, qui s'attaque systématiquement aux peuples indigènes et aux communautés traditionnelles".<br />Le 21 mars, Monseigneur José Valdeci dos Santos Mendes, évêque de Brejo et président du Cepast-CNBB, a rencontré le ministre des droits de l'homme et de la citoyenneté, Silvio Luiz de Almeida, à qui il a remis un rapport sur les violations des droits de l'homme des communautés traditionnelles dans le Maranhão. L'agro-industrie progresse, en particulier dans l'État du Maranhão, opprimant les communautés traditionnelles qui souffrent également de l'absence de l'État, en plus de l'octroi de licences environnementales indues en raison de la lenteur des processus et de la connivence de l'État, et tout contribue à ces attaques contre les peuples des communautés traditionnelles", a déclaré l'évêque dans un message vidéo. <br /> <br />Wed, 22 Mar 2023 11:08:48 +0100AFRIQUE/ZIMBABWE - Luisa Guidotti Mistrali : « Je veux partir en mission en tant que médecin, partir pour toujours, en restant une laïque parmi les laïques »http://www.fides.org/fr/news/73559-AFRIQUE_ZIMBABWE_Luisa_Guidotti_Mistrali_Je_veux_partir_en_mission_en_tant_que_medecin_partir_pour_toujours_en_restant_une_laique_parmi_les_laiqueshttp://www.fides.org/fr/news/73559-AFRIQUE_ZIMBABWE_Luisa_Guidotti_Mistrali_Je_veux_partir_en_mission_en_tant_que_medecin_partir_pour_toujours_en_restant_une_laique_parmi_les_laiquespar Stefano Lodigiani <br /><br />Mutoko – “Une missionnaire laïque italienne, le Dr Luisa Guidotti, 47 ans, originaire de Modène, qui dirigeait depuis plus de dix ans le centre médical de la mission, à environ 150 km au nord-est de Salisbury, où se déroule la guérilla, a été tuée le 6 juillet 1979, à la suite d'un incident avec les troupes rhodésiennes. Elle appartenait à la Women's Medical Missionary Association". Tel est le court communiqué publié par l'Agence Fides, qui informe de la mort tragique du "médecin missionnaire", survenue en Rhodésie, ancienne colonie britannique, aujourd'hui Zimbabwe, dans des circonstances qui n'ont pas été entièrement élucidées.<br />Le Pape François a autorisé le Dicastère pour les Causes des Saints à publier le 17 décembre 2022 le décret concernant la reconnaissance des « vertus héroïques de la Servante de Dieu Luisa Guidotti Mistrali, laïque consacrée de la Women's Medical Missionary Association, née le 17 mai 1932 à Parme et tuée le 6 juillet 1979 à Mutoko ».<br /><br />Née à Parme, Luisa Guidotti déménage à Modène avec sa famille à la mort de sa mère, recueillie par sa tante qui l'adoptera par la suite . Sa formation spirituelle commence dans l'Action catholique de la paroisse San Domenico de Modène, qu'elle fréquente pendant neuf ans, au cours desquels elle occupe le poste de responsable de la Jeunesse féminine et devient membre du conseil diocésain. Après le lycée, elle étudie la médecine et la chirurgie à l'université de Modène. Diplômée en 1960, elle demande la même année son admission à l'Association médicale des femmes , créée par Adele Pignatelli avec le soutien de Monseigneur Giovanni Battista Montini, le futur pape Paul VI.<br /><br />Les membres de l'Association, médecins et paramédicaux, après une période de formation, font vœu d'obéissance, de pauvreté, de chasteté et de vie missionnaire. Leur vie et leur apostolat sont fondés sur l'Écriture Sainte et les sources de la spiritualité chrétienne. Ils exercent leur activité missionnaire dans de petites communautés travaillant exclusivement dans le secteur de la santé, en privilégiant les peuples et les nations souffrant de pauvreté et de difficultés. C'étaient les années précédant le Concile Vatican II. Les années, écrira plus tard Luisa, où nous avons pris conscience de la fonction des laïcs dans l'Église. Et encore : « Je voulais partir en mission comme médecin, partir pour toujours en restant laïque parmi les laïcs ».<br /><br />En août 1966, Luisa, après avoir reçu le crucifix missionnaire des mains de l'Archevêque de Modène, partit pour ce qui était alors la Rhodésie, à destination de Chirundu, où l'Association gérait l'hôpital Paul VI rattaché à la mission. Le pays africain vivait alors les années sanglantes de la guerre civile, qui a duré de juin 1964 à décembre 1979, opposant les forces gouvernementales - aux mains de la minorité blanche - aux rebelles de Robert Mugabe. Le conflit, qui a fait au moins 20 000 morts, s'est terminé par les accords de Lancaster House et les élections de 1980, qui ont vu la victoire de Mugabe, l'indépendance et la reconnaissance du nouveau nom du pays, Zimbabwe.<br /><br /><br />En février 1967, Luisa a déménagé à Salisbury, à l'hôpital gouvernemental, pour acquérir une meilleure formation professionnelle. La même année, elle retourne en Europe. Début 1969, elle part pour l'hôpital de la mission Regina Coeli, dans le district de Njanga, à la frontière du Mozambique. En décembre de la même année, elle est transférée à Mutoko, pour travailler à l'hôpital missionnaire All Souls. Parallèlement, elle travaille à la léproserie de Mtemwa et aux urgences de Chikwizo.<br />De 1972 à 1975, elle se rend à nouveau en Europe et retourne en Rhodésie en février 1976. Le 28 juin, elle est brutalement arrêtée par la police sous l'accusation d'avoir soigné un garçon, présumé guérillero, sans en informer les autorités gouvernementales. Libérée à la fin du mois d'août, elle peut retourner à son hôpital où elle reprend son travail, dans un climat d'hostilité de la part des autorités.<br />Malgré la situation de plus en plus tendue, Luisa ne veut pas quitter le pays, pour ne pas abandonner les malades et les nécessiteux. Le 6 juillet 1979, alors qu'elle revient seule dans une ambulance de l'hôpital de Nyadiri, où elle a accompagné une femme enceinte en danger, elle est touchée par une rafale de mitraillette tirée par une patrouille de soldats gouvernementaux. Transportée à l'hôpital public de Mutoko, elle y arrive sans vie.<br /><br />"Le choix de Luisa n'a jamais été remis en question, même dans les situations les plus complexes et dramatiques" , souligne son biographe, Marzio Ardovini, « en restant toujours convaincue de son rôle spécifique de missionnaire laïque, bien que consacrée au Seigneur par des vœux privés ». Les malentendus compréhensibles en terre de mission sur la configuration laïque du groupe ont conduit Luisa à revendiquer la sécularité comme caractéristique fondatrice de l'Institut, comme elle l'a écrit à la fondatrice : « J’ai… du mal à supporter le mode continu de m’appeler "SŒUR"... ; j'étais très attachée au caractère laïc de notre groupe parce que j'étais une laïque bien que consacrée à Dieu : c'est ma vocation personnelle. Maintenant tout notre caractère laïc est lié à la robe, une robe que nous partageons maintenant avec beaucoup de sœurs qui ont quitté l'habit religieux... Je vous écris ces choses parce que ma vocation laïque est très importante pour moi et parce que vous, en tant que responsable central, avez le droit de savoir comment l'Institut est actuellement présenté en Afrique... ».<br /><br />Luisa veut souligner la spécificité de la vocation laïque, qui ne peut être reléguée à une qualification ou au port ou non d'un habit... Ce qui compte, c'est la découverte de la laïcité en tant que telle, sans privilèges ni préférences de statut professionnel, explique Ardovini. Nous revenons ici, dans toutes ses vertus, à la doctrine de Vatican II, que Luisa, intériorisée et vécue en personne, appliquera de façon consciente et cohérente.<br /><br />« Son attachement à la laïcité la plus authentique dans un institut approuvé par l'autorité ecclésiastique l'a conduite à une compréhension toujours plus consciente d'une solidarité surnaturelle avec toute créature à aimer comme elle est aimée de Dieu. Elle a donc ressenti la nécessité d'un témoignage chrétien cohérent, réalisé non seulement par l'annonce mais par l'exemple de l'amour mutuel, plus efficace pour la culture africaine, comme l'enseignent les premiers chapitres des Actes des Apôtres... Le témoignage authentique, dans la mesure où il est fondé sur l'amour, devient intelligible pour tous ceux avec lesquels Luisa entre en contact, qu'ils soient éduqués ou simples citoyens ». Elle écrit : « Comme le Seigneur est bon de m'avoir donné la possibilité d'être son témoin d'une manière aussi simple et intelligible pour les enfants cultivés comme pour les plus simples ».<br /><br />L'expérience personnelle de l'emprisonnement a fait ressortir de façon dramatique le thème du témoignage fidèle, fruit d'un don que seul l'Esprit Saint peut donner. Réfléchissant à cette période, Luisa écrit à une amie : « Le Seigneur m'a beaucoup aidée au cours de ces deux mois ; ce qui reste maintenant, c'est l'augmentation de la Charité. Tant de gens m'écrivent et les pauvres d'ici viennent encore me donner de la joie... tant sont nombreux ceux qui se sentent mes frères aujourd'hui. C'est beau d'aimer, mais c'est aussi beau de se sentir aimé. C'est vraiment émouvant de voir à quel point je suis aimé. Je me sens vraiment shona avec les shona, comme l'a dit saint Paul, grec avec les Grecs, romain avec les Romains ».<br /><br />La Servante de Dieu se sent, dans sa sécularité, "Shona avec les Shona", souligne Ardovini, parce que « c'est Dieu lui-même qui, par le don de l'adoption comme fils dans l'effusion de l'Esprit, la rend capable de crier cette affirmation en étant leur sœur surnaturelle . La citation de la doctrine paulinienne en la matière renforce encore la justesse interprétative du passage en question ».<br /><br />Au sujet de l'activité missionnaire, Ardovini ajoute : « Une authentique vocation missionnaire se reconnaît à son adhésion pleine et consciente à la Kenosis , c'est-à-dire à l'imitation profonde de Jésus dans son Incarnation : être missionnaire signifie donc s'incarner, comme le Sauveur du monde, dans une culture, dans un peuple très spécifique. L'Église choisit, dans l'activité missionnaire, le même chemin que le Maître dans son œuvre rédemptrice universelle. Cette doctrine, révolutionnairement catholique, est recommandée avec autorité par Paul VI et par Vatican II dans des textes certainement connus du Serviteur de Dieu".<br /> )<br />Wed, 22 Mar 2023 09:44:43 +0100AMÉRIQUE/COSTA RICA - Les jeunes hérauts de la vérité : les Journées nationales de la jeunesse reviennent après la pandémiehttp://www.fides.org/fr/news/73558-AMERIQUE_COSTA_RICA_Les_jeunes_herauts_de_la_verite_les_Journees_nationales_de_la_jeunesse_reviennent_apres_la_pandemiehttp://www.fides.org/fr/news/73558-AMERIQUE_COSTA_RICA_Les_jeunes_herauts_de_la_verite_les_Journees_nationales_de_la_jeunesse_reviennent_apres_la_pandemieSan José - En pèlerinage de l'église de la Soledad à la cathédrale métropolitaine, des dizaines de jeunes ont remis entre les mains de Dieu le " rêve de San José " : la Journée Nationale de la Jeunesse qui aura lieu en juillet. La marche, qui s'est déroulée le dimanche 19 mars, a été marquée par la joie qui caractérise les jeunes et a été conduite par les volontaires qui organisent ce grand événement attendu par beaucoup. Selon les informations recueillies par Fides, la messe a été présidée par l'archevêque José Rafael Quirós, qui a invité les participants à annoncer la vérité parmi leurs pairs, sans crainte. Il a rappelé qu'à l'extérieur "ils seront interrogés sur leur foi", mais il les a également invités à rester inébranlables, à l'instar de Saint Joseph.<br />La Journée Nationale de la Jeunesse, qui se tiendra les 8 et 9 juillet, a pour nouveauté une veillée, dans le style des Journées Mondiales de la Jeunesse . Les jeunes se rassembleront dans le stade national, qui accueillera pour la première fois dans l'histoire l'événement, le samedi 8 juillet à midi. Ils y passeront la nuit et repartiront le dimanche 9 à midi. Le programme prévoit de nombreuses activités et célébrations liturgiques. Des milliers de jeunes de tout le pays sont attendus, dont au moins 20 000 à La Sabana, l'endroit même qui avait accueilli la rencontre des jeunes avec le pape Jean-Paul II il y a 40 ans.<br />La dernière Journée Nationale de la Jeunesse au Costa Rica a eu lieu en 2019, dans le diocèse de Ciudad Quesada ; cette année, elle est reprise et organisée par l'archidiocèse de San José. La devise choisie est "En route !", inspirée de la citation biblique de l'Évangile de Matthieu 2:20 "Levez-vous, prenez avec vous l'enfant et sa mère et partez pour la terre d'Israël". Il veut suggérer l'idée que, comme Saint Joseph, Dieu nous invite aujourd'hui à nous lever avec la force de sa Parole, à prendre Jésus et Marie, c'est-à-dire à ne jamais marcher sans eux, et à nous mettre en route vers Jérusalem. En d'autres termes, il nous invite à devenir des collaborateurs de son œuvre<br /> <br />Tue, 21 Mar 2023 12:30:47 +0100PAKISTAN - Sacrifier sa vie pour sauver celle des autres : la foi simple et forte du jeune Akashhttp://www.fides.org/fr/news/73556-PAKISTAN_Sacrifier_sa_vie_pour_sauver_celle_des_autres_la_foi_simple_et_forte_du_jeune_Akashhttp://www.fides.org/fr/news/73556-PAKISTAN_Sacrifier_sa_vie_pour_sauver_celle_des_autres_la_foi_simple_et_forte_du_jeune_Akashpar Stefano Lodigiani<br /><br />Lahore - "Nous n'avons pas besoin et nous ne voulons pas de guerre civile. Nous, chrétiens, sommes des hommes de paix. Ne laissons pas la douleur obscurcir notre regard : que ce soit toujours le regard du Christ et de son Évangile. Quel avenir voulons-nous construire pour le Pakistan ? Un avenir d'harmonie et de réconciliation". Tels sont les mots de l'Archevêque de Lahore, Son Exc. Mgr Sebastian Shaw, rapportés par l'Agence Fides, avec lesquels il s'est adressé à la foule de plus de 10 000 fidèles participant, le 17 mars 2015, aux funérailles des victimes de l'attentat contre l'église catholique Saint John et l'église protestante Christ Church à Youhanabad, une banlieue chrétienne de la périphérie de Lahore. Le double attentat, commis le dimanche 15 mars, avait fait 15 morts et plus de 80 blessés, dont certains sont décédés dans les jours qui ont suivi.<br /><br />Parmi les victimes de l'attentat contre l'église Saint John, un jeune catholique pakistanais, Akash Bashir, est devenu le premier "Serviteur de Dieu" de l'histoire de l'Église du Pakistan, le 31 janvier 2022. Ce jeune homme de 20 ans faisait partie des volontaires chargés d'assurer la sécurité des fidèles à l'extérieur de l'église, compte tenu de la situation extrêmement tendue et de la succession d'attaques et de menaces à l'encontre des communautés chrétiennes. Akash avait assumé cette tâche avec un grand sens des responsabilités, et n'avait pas hésité à sacrifier sa vie pour sauver celle de centaines de personnes qui priaient à l'intérieur de l'église à ce moment-là : pour arrêter un terroriste kamikaze, il est mort avec lui.<br /><br />Un geste qui n'est certainement pas attribuable à l'impulsion du moment, fruit et expression d'une foi simple, mûre et caractérisée par le témoignage, comme le souligne le père Pierluigi Cameroni, sdb, postulateur général : « Akash a vécu un engagement concret à partir de la foi pour faire croître la paix, la coexistence, la justice et la miséricorde, et étendre ainsi le Royaume de Dieu dans le monde. Dans le silence et l'anonymat, il a vécu pleinement l'Évangile, en vivant le présent avec dévouement et générosité ».<br /><br />Né à Risalpur, au Pakistan, le 22 juin 1994, Akash était un enfant très fragile qui a à peine survécu à un climat défavorable, à la pauvreté de sa famille et à une mauvaise alimentation. Ces facteurs ont probablement influencé son développement : ce n'est qu'à l'âge de quatre ans qu'il a appris à marcher et à parler, et il a traîné un problème de bégaiement jusqu'à la préadolescence. Au lieu de l'abattre, ces difficultés ont contribué à renforcer son caractère. À Risalpur, Akash a reçu les sacrements du baptême, de la première communion et de la confirmation à l'église St. La proximité de Risalpur avec l'Afghanistan et la multiplication des attentats terroristes en 2007 ont poussé les parents d'Akash à émigrer vers l'est du Pakistan, au Pendjab, plus précisément à Lahore, dans le district de Youhanabad, près de la famille de la mère d'Akash. Le père d'Akash y a trouvé un emploi de peintre et, en 2008, toute la famille a été réunie à Lahore.<br /><br />"À Lahore, explique le père Cameroni, Akash a fréquenté la St. Dominic High School pendant un an, à partir du 25 septembre 2008. Il a ensuite abandonné l'école en raison de ses mauvais résultats scolaires, puis s'est inscrit au RCCM - Community Boys Middle School - et enfin, en septembre 2010, au Don Bosco Technical and Youth Centre, fondé en 2000 pour accueillir les élèves rejetés par les écoles traditionnelles. Akash a fréquenté l'institut jusqu'au 24 février 2011, mais n'a pas réussi l'examen de promotion. Les Salésiens du district de Youhanabad gèrent un internat pour les enfants et les jeunes, une école primaire, une école technique, des ateliers pour les jeunes femmes et un cours du soir. Les Salésiens ont fondé leur première mission au Pakistan dans la ville de Quetta en 1998, et une autre à Lahore l'année suivante".<br /><br />Des témoignages recueillis pour la cause de béatification, il ressort qu'Akash était un jeune homme très simple. Son père se souvient de lui comme d'un fils obéissant, d'un humble travailleur né et élevé dans une famille pauvre, d'une personne patiente et surtout d'un jeune homme à la foi solide. Ses parents avaient éduqué Akash à mener une vie simple et laborieuse, dans l'honnêteté et le respect d'autrui.<br /><br />Amical et joyeux, "il parlait toujours avec un visage souriant" et était toujours prêt à aider. C'est également ainsi que se souviennent ceux qui l'ont connu en dehors du cercle familial, comme Mme Maryam Adrees, qui était son professeur en classe VIII et sa voisine : « C'était un garçon simple, charitable et innocent. Il était très respectueux envers tout le monde. Akash se souciait de ce qui arrivait aux autres. Il respectait toujours les personnes âgées et les petits enfants. Quel que soit le travail qu'on lui confiait, il le faisait de tout son cœur et de toute son âme. Il ne commettait jamais d'injustice envers qui que ce soit ; au contraire, lorsqu'il remarquait que quelqu'un était maltraité, il réagissait en essayant de faire quelque chose pour y remédier. Akash voulait vivre sa vie au service de sa famille et de la société. Il avait l'habitude d'aider les pauvres et les nécessiteux avec ce qu'il possédait ». M. Naveed - un opticien chez qui Akash avait l'habitude d'aller avec sa grand-mère pour faire réparer ses lunettes -, un musulman, se souvient également de la préoccupation d'Akash pour les pauvres et les nécessiteux : « Chaque fois qu'il voyait des pauvres, il se sentait triste ; s'il n'avait rien à offrir ou à donner, il priait pour eux. Même s'il avait parfois faim, il avait l'habitude de donner sa nourriture aux autres ».<br /><br />"L'expérience brève mais profonde de l'esprit salésien et du système préventif qui l'anime - poursuit le Postulateur - a eu un effet intime et profond sur la formation du jeune Akash, qui l'a conduit à une plus grande connaissance et à une amitié renforcée avec le Christ et avec Marie, dont la statue est présente dans une grotte de la cour de l'église paroissiale de Youhanabad, l'église catholique Saint Jean : Akash s'arrêtait devant elle en prière avant de prendre son service. Il consacre des moments particuliers à la dévotion à Marie, partagée avec la communauté dans les prières du Rosaire à la paroisse et dans les pèlerinages à Mariamabad, une ville située à 80 kilomètres au nord-ouest de Lahore, accessible en cinq heures par les transports publics, pour vénérer la Sainte Vierge. Les Salésiens lui ont également appris que l'important n'était pas de s'arrêter face aux adversités personnelles, mais de persévérer avec humilité sur le chemin de la vie et de la foi, et de se tourner avec encore plus d'enthousiasme vers la vie et le service des autres.<br /><br />Le dimanche 15 mars 2015, alors que la Sainte Messe était célébrée dans la paroisse Saint John, le groupe de jeunes volontaires chargé de la sécurité, dont Akash Bashir faisait partie, gardait l'entrée. Akash a remarqué qu'une personne portant des explosifs sous ses vêtements essayait d'entrer dans l'église. Il l'a retenue, lui a parlé et l'a empêchée de continuer, mais réalisant qu'il ne pouvait pas l'arrêter, il l'a serrée fort dans ses bras en lui disant : "Je mourrai, mais je ne te laisserai pas entrer dans l'église". Le jeune homme et la kamikaze sont donc morts ensemble. Akash a offert sa vie pour sauver celle de centaines de personnes, garçons, filles, mères, adolescents et adultes qui priaient à l'intérieur de l'église à ce moment-là.<br /> <br />Akash avait 20 ans", souligne le père Cameroni, "ce fait a laissé une profonde impression. Sa vie simple et normale est sans aucun doute un exemple très significatif et important pour les jeunes chrétiens de Lahore, de tout le Pakistan et du monde salésien". Akash Bashir, ancien élève de Don Bosco au Pakistan, est un témoin du Système Préventif de Don Bosco, un exemple pour les jeunes et une bénédiction pour les minorités religieuses. Sa cause de béatification est un signe d'espoir et un exemple de sainteté juvénile jusqu'au martyre. Comme le premier martyr, saint Étienne, Akash est mort en contemplant le ciel, témoignant par son sacrifice uni à celui du Christ Rédempteur, que la violence est vaincue par l'amour, la mort par la vie. Par sa mort, ce jeune serviteur de l'Évangile enseigne que la gloire du Ciel, la gloire qui dure toute la vie et même la vie éternelle, n'est pas celle de la richesse et du pouvoir, mais celle de l'amour et du don de soi. Akash, par le sacrifice de sa jeune vie, témoigne qu'avec Jésus, on peut toujours regarder vers l'avenir".<br /><br />La mort d'Akash et son témoignage continuent d'offrir aux chrétiens du Pakistan, en particulier aux plus jeunes, un exemple lumineux, souligne le père Cameroni : à l'église catholique St. John's, même après l'attentat et la mort d'Akash, plus de 800 baptêmes sont célébrés chaque année, de nombreux jeunes Pakistanais ont pris du service dans les paroisses, ont commencé à assister à la messe et accordent de l'importance à la vie et à la famille. "Il est un modèle pour d'autres jeunes et pour des personnes d'autres religions, une source d'inspiration pour le service aux autres et l'aide désintéressée". <br />Tue, 21 Mar 2023 09:42:51 +0100ASIE/PHILIPPINES - Le sacrement de la confession 24 heures sur 24http://www.fides.org/fr/news/73554-ASIE_PHILIPPINES_Le_sacrement_de_la_confession_24_heures_sur_24http://www.fides.org/fr/news/73554-ASIE_PHILIPPINES_Le_sacrement_de_la_confession_24_heures_sur_24Manille - Ce sera un lieu toujours ouvert, où la miséricorde de Dieu est prête à accueillir les fidèles 24 heures sur 24 : c'est la nouvelle chapelle de la Divine Miséricorde, dont la construction a été lancée pour le Carême 2023 - avec la pose de la première pierre - dans l'archidiocèse de Manille par le Cardinal Jose Advincula, Archevêque de la ville. La chapelle, qui devrait être achevée dans quelques mois, est située dans le complexe du Petit Séminaire Notre-Dame de Guadalupe à Makati, dans le quartier qui est le cœur politique et financier de la ville. <br />"Dans le sillage du Jubilé de la Miséricorde de 2015 et du 500e anniversaire de l'arrivée du christianisme aux Philippines , nous avons pensé à un lieu où, à tout moment, une personne peut s'approcher du sacrement de la réconciliation. Les portes sont toujours ouvertes pour revenir au Seigneur qui nous attend", a déclaré le Cardinal. "Jésus, a-t-il poursuivi, est le visage visible de la miséricorde de Dieu. Il nous montre la patience miséricordieuse de Dieu qui suscite en chacun le désir profond de revenir à Lui, quel que soit le nombre de péchés et d'erreurs que nous avons pu commettre dans notre vie. Dans le sacrement de la réconciliation, nous rencontrons l'amour sans limites du cœur de Jésus". <br />L'Église de Manille s'adresse aujourd'hui à tous les baptisés avec les mots de Saint Paul : "Nous vous en supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu" . La réconciliation avec le Dieu vivant s'accomplit par le sacrement de la confession, qui nous fait rencontrer le Père, riche en miséricorde, et nous ramène dans ses bras. Les péchés commis sont pardonnés par le sacrement de la confession, qui se révèle être le lieu où se manifestent les grands miracles de la miséricorde divine. Heureux tous ceux qui profitent du don et du miracle de la Divine Miséricorde !<br />La procédure du sacrement de la confession a connu quelques problèmes ces deux dernières années en raison de la pandémie. Les églises ont souvent réduit la pratique et ont dû construire un lieu avec une cloison spéciale en verre transparent ou un séparateur entre le prêtre et le pénitent. Il a parfois été question, aux Philippines, d'utiliser les téléphones portables ou les appels vidéo comme moyens possibles d'entendre la confession, mais les évêques ont conseillé de n'utiliser la technologie que pour la direction spirituelle ou pour donner des conseils spirituels. Cependant, une certaine raréfaction de la demande d'accès des fidèles au sacrement de la réconciliation a été constatée dans les paroisses. <br />Reprenant le sacrement comme un moment central dans le cheminement personnel et communautaire de la foi, les églises paroissiales de Manille, pendant le temps du Carême, ne cessent d'envoyer des avis aux fidèles pour leur rappeler que des prêtres sont disponibles pour les confessions. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'initiative de la chapelle de la Divine Miséricorde, un lieu qui sera symboliquement toujours ouvert, même la nuit, en organisant une rotation spéciale des prêtres du diocèse.<br />Dans le même esprit, dans une autre province, celle de Leyte, au centre des Philippines, un chariot spécial a été conçu et construit pour transporter le confessionnal dans les zones périphériques de la ville et des villages. La paroisse Notre-Dame de Lourdes de la ville de Tacloban, dans la province de Leyte, a lancé le "confessionnal mobile" qui transporte le sacrement dans les quartiers éloignés, les immeubles et les villages. L'initiative est née avec l'idée d'atteindre principalement les personnes âgées, qui sont souvent incapables de se déplacer, mais, comme cela arrive, elle finit par impliquer des jeunes, des familles, des adultes qui voient l'arrivée du confessionnal comme un moment de grâce, comme "une visite spéciale du Seigneur dans leur région et profitent de l'occasion pour se confesser". Le curé de la paroisse, le père Benedicto Catilogo, voyant les fidèles arriver et faire la queue pour recevoir le sacrement de la réconciliation, a qualifié l'expérience d'"édifiante et émouvante". <br /> <br />Tue, 21 Mar 2023 12:19:14 +0100AFRIQUE / AFRIQUE DU SUD - Nomination du Vicaire Apostolique d'Ingwavuma, le Père Vusumuzi Francis Mazibuko, OMIhttp://www.fides.org/fr/news/73555-AFRIQUE_AFRIQUE_DU_SUD_Nomination_du_Vicaire_Apostolique_d_Ingwavuma_le_Pere_Vusumuzi_Francis_Mazibuko_OMIhttp://www.fides.org/fr/news/73555-AFRIQUE_AFRIQUE_DU_SUD_Nomination_du_Vicaire_Apostolique_d_Ingwavuma_le_Pere_Vusumuzi_Francis_Mazibuko_OMICité du Vatican - Le Saint-Père François a nommé Vicaire apostolique d'Ingwavuma le Père Vusumuzi Francis Mazibuko, O.M.I., jusqu'à présent curé de la paroisse Sainte-Marie de Pietermaritzburg, dans l'archidiocèse de Durban.<br />Le père Vusumuzi Francis Mazibuko, O.M.I., est né le 17 mai 1965 à Leskop, Estcourt . Il est entré dans la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée et a fait la première partie de sa formation à l'Institut Théologique St Joseph à Cedara, Afrique du Sud , et la deuxième partie au Lesotho . Il a prononcé ses vœux perpétuels le 17 février 1995 et a été ordonné prêtre le 27 avril 1996.<br />Joseph, Cedara ; Vicaire paroissial à St. John's, Estcourt ; Curé et à nouveau Formateur à l'Institut théologique St. Joseph ; Études de licence en spiritualité à l'Université pontificale grégorienne, Rome ; Supérieur de l'Institut théologique St. Joseph ; études de licence en spiritualité à l'Université pontificale grégorienne de Rome ; supérieur de l'Institut théologique Saint-Joseph ; provincial de la province O.M.I. du KwaZulu-Natal ; jusqu'à présent, il était curé de la paroisse Sainte-Marie à Pietermaritzburg. <br />Mon, 20 Mar 2023 20:11:17 +0100ASIE/CHINE - Deux nonnes de la première congrégation religieuse féminine autochtone de Chine prononcent leurs "vœux perpétuels"http://www.fides.org/fr/news/73553-ASIE_CHINE_Deux_nonnes_de_la_premiere_congregation_religieuse_feminine_autochtone_de_Chine_prononcent_leurs_voeux_perpetuelshttp://www.fides.org/fr/news/73553-ASIE_CHINE_Deux_nonnes_de_la_premiere_congregation_religieuse_feminine_autochtone_de_Chine_prononcent_leurs_voeux_perpetuelsPékin - Deux sœurs de la Congrégation de Saint Joseph de l'Archidiocèse de Pékin ont prononcé leurs vœux perpétuels, aujourd'hui 20 mars, en occasion de la fête liturgique consacrée à la solennité de Saint Joseph, patron de la Congrégation et de la Mission en Chine.<br />Après 10 ans de vie religieuse, d'expériences pastorales en paroisse et de formation en Chine et en Corée du Sud, les deux sœurs appartenant à la première congrégation religieuse féminine autochtone de Chine ont prononcé leurs vœux perpétuels en présence de l'Archevêque de Pékin, Mgr Joseph Li Shan. Une trentaine de prêtres ont concélébré avec l'archevêque. Il s'agissait également de la première liturgie de profession des vœux après trois années de fermeture dues à la pandémie.<br />Avec la profession des deux sœurs, la communauté compte aujourd'hui 50 sœurs qui exercent leur mission principalement dans le diocèse, dans les paroisses, les écoles, les hôpitaux et dans une maison de retraite. Les sœurs s'engagent également à aider les jeunes catholiques dans leur discernement spirituel. Contrairement au passé, l'origine des religieuses ne se limite plus aujourd'hui au diocèse de Pékin. C'est le cas de Sœur Zhong Haihong, l'une des deux qui ont prononcé des vœux perpétuels, originaire de Jiangxi, qui, après ses études universitaires, a travaillé dans le secteur public de 2003 à 2010.<br />En 2022, la Congrégation a célébré 150 ans de grandes réalisations dans le travail pastoral et l'évangélisation. Les sœurs ont retracé l'histoire de la Congrégation, approfondi et revécu le charisme du fondateur, Louis-Gabriel Delaplace, CM, Evêque de Pékin. Depuis 1872, les sœurs ont poursuivi leur intense travail apostolique et missionnaire, en vivant une vie communautaire, malgré les guerres et les tribulations, les changements sociaux, la pandémie et ses conséquences sur la vie de l'Eglise.<br />Selon des sources historiques, Delaplace, au cours d'un temps de méditation et de prière, l'inspiration par Saint Joseph pour fonder une congrégation religieuse chinoise dédiée au service et à la mission ecclésiale et sociale a eu lieu. Cette proposition a également été discutée lors du premier concile du Vatican en 1870. Après deux ans de préparation, avec l'aide des sœurs canossiennes, la Congrégation de Saint-Joseph a été fondée à Pékin en 1872, avec des sœurs provenant exclusivement de la capitale et de ses environs. <br />En 1941, la Congrégation réforma sa structure, changea ses statuts et son habit religieux, et ajouta le vœu de pauvreté. Auparavant, les religieuses ne faisaient que les vœux d'obéissance et de chasteté. La date des nouvelles professions religieuses est toujours restée liée à la solennité de saint Joseph. <br />Mon, 20 Mar 2023 12:14:54 +0100AFRIQUE/NIGERIA - En attente des résultats du scrutin de samedi. Intimidations et violences signaléeshttp://www.fides.org/fr/news/73552-AFRIQUE_NIGERIA_En_attente_des_resultats_du_scrutin_de_samedi_Intimidations_et_violences_signaleeshttp://www.fides.org/fr/news/73552-AFRIQUE_NIGERIA_En_attente_des_resultats_du_scrutin_de_samedi_Intimidations_et_violences_signaleesAbuja . Le dépouillement des élections locales du 18 mars est en cours. Selon Festus Okoye, porte-parole de la Commission Electorale Nationale Indépendante du Nigeria, ces élections ont été marquées dans certains Etats par la violence <br />"Certains membres de notre personnel ont été kidnappés, d'autres harcelés, d'autres intimidés, d'autres encore hospitalisés et, dans un cas, tués", a déclaré M. Okoye.<br />Hier, dimanche 19 mars, dans l'État de Borno, au nord-est du pays, des membres de l'État islamique ont tenté de perturber la collecte des résultats, mais ils ont été repoussés par les forces de sécurité qui ont tué au moins 40 terroristes, selon des responsables locaux.<br />A Lagos, le gouverneur sortant Babajide Sanwo-Olu de l'APC est en tête, selon des résultats partiels de la commission électorale.<br />Pour l'instant, l'APC a remporté les élections au poste de gouverneur dans les Etats d'Ogun, de Kwara, de Jigawa, de Gombe et de Yobe, tandis que son rival historique, le Peoples Democratic Party , a gagné dans les Etats d'Oyo et d'Akwa Ibom.<br />Adamawa, dans le nord-est, l'élection de la première femme gouverneur du Nigeria pourrait avoir lieu, tandis que dans l'État de Benue, dans le centre-est, le candidat de l'APC, Hyacinth Iormem Alia, un prêtre catholique qui a été suspendu des célébrations eucharistiques le 20 mai 2022 par l'évêque William Avenya de Gboko, semble être en tête. <br /><br />Mon, 20 Mar 2023 12:02:21 +0100