AMÉRIQUE/BRÉSIL - "Évangéliser, dans une société polarisée, signifie être des promoteurs de la rencontre, de l'union et de la réconciliation"

Rio de Janeiro (Agence Fides) - " Nous avons décidé que le dimanche de la Miséricorde (2e dimanche de Pâques) de cette année 2023 sera également un jour de prière pour surmonter la polarisation et promouvoir la réconciliation ". C'est ce qu'ont annoncé les évêques de la Région Leste 1 de la Conférence épiscopale brésilienne (CNBB) qui, lors de la réunion du Conseil épiscopal qui s'est tenue en mars, ont abordé la question de la polarisation de la société, avec ses effets négatifs et de division. "Ce phénomène nous interroge beaucoup", écrivent les évêques dans leur message intitulé "Le Christ est notre paix, il a fait des deux un seul peuple" (Ep 2,14). "La polarisation nie la valeur de la diversité des opinions, fragmente la société et blesse aussi la communion ecclésiale. Elle rompt également des liens fondamentaux tels que l'unité familiale et l'amitié personnelle et sociale".
Le deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde, nous rappelle le don de l'Esprit pour le pardon (cf. Jn 20, 22-23). "La réconciliation est un don du Christ ressuscité. Dans un monde déchiré par la discorde, la nouvelle présence du Seigneur nous offre la possibilité de surmonter ce qui nous sépare de Dieu et les uns des autres".
Les pasteurs de la Région 1 de Leste sont conscients "que c'est une partie fondamentale de notre mission en tant qu'évêques de promouvoir l'unité, la communion et la réconciliation dans nos communautés et de travailler ensemble pour qu'il y ait aussi une communion dans notre société". Ils soulignent ainsi que "l'interaction positive entre les différentes pensées favorise le bien social. Pour la société, comme pour l'Église, les différences légitimes sont un bien commun".
Le message rappelle ensuite que "la communion et l'appréciation mutuelle entre les différents charismes, ministères et théologies sont très importantes pour le bien de l'Église et pour l'accomplissement de sa mission d'évangélisation". À cet égard, ils citent l'apôtre Paul : "Nous formons un seul corps dans le Christ parce que nous avons été baptisés d'un seul baptême, que nous avons reçu le même Esprit (1 Co 12,13) et que nous avons mangé le même pain (1 Co 10,17)".
Cela fait partie de la mission des évêques d'aider à surmonter la polarisation et de promouvoir des valeurs qui empêchent la désintégration sociale et construisent une société meilleure. "Evangéliser, dans une société polarisée, signifie promouvoir la rencontre, l'union, la correspondance et la réconciliation". Le message invite, dans les situations de conflit, à toujours garder à l'esprit le bien et les valeurs morales et sociales en jeu, car "nous ne pouvons pas compromettre ou léser ces biens, ni la communion de l'Église, des familles et de la société pour des raisons idéologiques ou politiques. Le bien de la communion est au-dessus de ces motifs et doit être sauvegardé et promu en toute situation. Quand ce bien est blessé, le remède qui le guérit est la réconciliation".
En ce dimanche de la miséricorde, les évêques invitent à demander au Bon Dieu "de nous éclairer pour bien discerner les racines profondes de la polarisation et identifier ses conséquences, ainsi que de nous fortifier pour bien agir en dépassant la polarisation et en promouvant la communion". Dans cette intention, ils nous invitent à nous unir dans la prière aux paroles attribuées à Saint François : "Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix...". (SL) (Agence Fides 13/4/2023)

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