AMERIQUE/ARGENTINE - Nouvelles relatives à la première phase de la Cause en béatification de S.Exc. Mgr Angelelli

Buenos Aires (Agence Fides) – L’un des membres du Tribunal diocésain de La Rioja (Argentine), le Père Roberto Queirolo, estime que la phase diocésaine du procès au cours de laquelle sera recherché et recueilli tout le matériel concernant S.Exc. Mgr Enrique Angelelli, tué en 1976, pourrait se conclure dans les deux ans. Au terme du processus de recherche, qui a débuté cette semaine, concernant la vie et l’œuvre de l’Evêque, tout le matériel sera envoyé au Vatican, à la Congrégation pour la Cause des Saints, qui l’examinera et décidera de son éventuelle béatification en tant que martyre de l’Eglise.
La note envoyée à Fides par une source locale indique que le Père Queirolo a prévu deux années avant d’envoyer le cas au Saint-Siège, en ce que cela a également été nécessaire dans le cas des prêtres de Chamical, les Pères Carlos de Dios Murias et Gabriel Longueville. Le Père Queirolo a rappelé qu’après l’assassinat des Pères Longueville et Murias et du laïc Wenceslao Pedernera, ayant eu lieu à quelques jours d’intervalle en juillet 1976, « les prêtres demandèrent à Mgr Angelelli de se protéger mais ce dernier décida de demeurer parmi son peuple et de ne pas laisser seules ses brebis ».
La communauté catholique argentine a célébré récemment l’anniversaire de la mort violente de l’Evêque (voir Fides 05/08/2015), assassiné durant la dictature militaire. Mgr Enrique Angelelli est né à Cordoba le 17 juillet 1923 et fut ordonné prêtre en Italie. En 1961, le Saint Pape Jean XXIII le nomma Evêque auxiliaire de Cordoba, où il s’était formé au contact des ouvriers, des paysans et des marginalisés. En 1968, le Bienheureux Pape Paul VI le nomma Evêque de La Rioja, où il s’engagea à diffuser les principes énoncés par le Concile Vatican II, demeurant toujours aux côtés des plus pauvres. Son assassinat, le 4 août 1976, fut camouflé en accident de la route. En 2014, la responsabilité des militaires a été reconnue et les auteurs de l’acte ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. Mgr Angelelli fut l’un des rares prêtres qui s’opposèrent à la dictature. (CE) (Agence Fides 26/10/2015)

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