ASIE - Mesures urgentes de lutte contre la violence envers les femmes en Asie

mardi, 8 mars 2011

Hong Kong (Agence Fides) – La violence envers les femmes est, en Asie, un phénomène répandu qui intéresse l’ensemble du continent et que les gouvernements devraient affronter et combattre au travers de mesures urgentes : c’est ce qu’affirme dans une note envoyée à l’Agence Fidees la « Asian Human Rights Commission » (AHRC), ONG ayant son siège à Hong Kong et appartenant à un réseau d’ONG de l’ensemble de la société civile présent dans de nombreux pays d’Asie.
Malgré les déclarations de principe sur la défense des droits de la femme, les ONG asiatiques notent qu’entre 2010 et 2011, de nombreux cas de violence évidente, d’oppression et de discrimination sur les femmes continuent à être enregistrés en Asie, trop souvent justifiés par de prétendues traditions culturelles ou religieuses.
Les sociétés asiatiques, encore généralement dominées par une empreinte machiste, ont des problèmes dans le domaine de l’égalité des sexes et en matière de parité : un pays comme le Pakistan est l’un des derniers au monde dans le classement « Global Gender Gap Index 2010 » qui fournit une estimation des différences existantes. Au Bangladesh ou en Indonésie, note le communiqué de l’AHRC, la situation n’est pas meilleure : dans ces pays, les femmes disposent d’un faible accès à l’instruction et au développement socio-économique, un problème qui se rencontre également en Inde. Ici comme en Chine, la discrimination entre hommes et femmes est légitimée par des pratiques culturelles et religieuses qui limitent la liberté de la femme depuis l’enfance.
Le « délit d’honneur », rappelle le texte, est encore prévu et accepté dans de nombreux pays d’Asie du Sud et plus de 5.000 femmes par an en font les frais. Le Bangladesh en revanche est tristement célèbre pour le phénomène du vitriolage des femmes qui refusent les avances d’hommes.
Dans le sud-est asiatique, se détache le cas d’Aceh, la province indonésienne dans laquelle est appliquée la charia (la loi islamique) et où les femmes subissent souvent des violences, y compris de nature sexuelle, de la part de vigilantes qui en font une interprétation déviée et restrictive.
En outre, on note que l’Asie continue à détenir le primat en ce qui concerne le phénomène du « trafic de femmes » vendues comme marchandise. Par conséquent, dans de nombreuses nations du sud-est asiatique, l’exploitation de la prostitution de femmes et de fillettes est florissante.
Malgré un cadre aux teintes sombres – conclut le communiqué – il existe en Asie des femmes qui sont parvenues aux sommets de la vie politique et sociale (au Myanmar, au Pakistan, en Indonésie, en Inde, au Bangladesh, aux Philippines et dans d’autres pays) et qui peuvent donc représenter l’espérance d’une réelle amélioration du statut de la femme sur le continent. (PA) (Agence Fides 08/03/2011)


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