VATICAN - Le Pape François, premier Angélus après une intervention chirurgicale : pour être de bons apôtres, nous devons être comme des enfants

Rome (Agence Fides) - "Si nous voulons être de bons apôtres, nous devons être comme des enfants". Tel est le "programme" évocateur proposé par le Pape François à tous ceux qui sont appelés à annoncer l'Évangile du Christ, en imitant ses premiers disciples et en s'éloignant du verbiage inutile des "faiseurs de mots", qui parlent beaucoup et ne font rien".

Le dimanche 18 juin, le Pape a présenté ses dernières suggestions sur la mission et l'annonce de l'Évangile devant la multitude rassemblée sur la place Saint-Pierre pour la récitation de l'Angélus. Il s'agissait du premier engagement public du Souverain Pontife après son opération de l'abdomen et les neuf jours d'hospitalisation à l'hôpital général Agostino Gemelli.

Après avoir regardé par la fenêtre de son bureau au Palais apostolique, et avant de commenter l'Évangile de dimanche, l'évêque de Rome a voulu exprimer sa gratitude "à tous ceux qui, pendant les jours de mon hospitalisation à l'hôpital Gemelli, m'ont témoigné affection, attention et amitié, et m'ont assuré du soutien de la prière. Cette proximité humaine et spirituelle, a ajouté le Pape, m'a été d'une grande aide et d'un grand réconfort".

Dans son commentaire de l'Évangile lu au cours de la liturgie du jour, le Pape François est parti du passage de l'Évangile dans lequel Jésus "appelle par leur nom et envoie les douze Apôtres", en leur demandant d'annoncer que "le royaume des cieux est proche". Il ne s'agit pas d'une nouvelle parmi d'autres, mais de la réalité fondamentale de la vie", a souligné le Pape François, et c'est donc aussi "la première chose à dire aux gens : Dieu n'est pas lointain, mais il est Père".

Proclamer que Dieu est Père - a poursuivi l'évêque de Rome - signifie nous inviter à nous considérer comme un enfant qui marche, tenu par la main de son père : tout lui apparaît différent. Le monde, grand et mystérieux, devient familier et sûr, parce que l'enfant se sait protégé. Il n'a pas peur et apprend à s'ouvrir : il rencontre d'autres personnes, se fait de nouveaux amis, apprend avec joie des choses qu'il ne connaissait pas et, de retour à la maison, raconte à tout le monde ce qu'il a vu, tandis que grandit en lui le désir de grandir et de faire ce qu'il a vu faire à son papa".

C'est pourquoi, a poursuivi le Pontife, si nous voulons être de bons apôtres, nous devons être comme des enfants : nous devons nous asseoir "sur les genoux de Dieu" et, de là, regarder le monde avec confiance et amour, pour témoigner que Dieu est Père, que Lui seul transforme nos cœurs et nous donne cette joie et cette paix que nous ne pouvons pas nous procurer nous-mêmes.
Le Pape a également fait remarquer que pour témoigner de la paternité et de la proximité paternelle de Dieu, Jésus lui-même, dans l'Évangile, recommande de ne pas multiplier les paroles inutiles, mais de faire des gestes : "Guérissez les malades - dit-il - ressuscitez les morts, guérissez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement".


Le cœur de la proclamation est "le témoignage gratuit, le service", a poursuivi le Pape, qui a également confié qu'il reste "toujours très perplexe" face aux "bavards", qui parlent beaucoup et ne font rien.
Parmi les situations et les faits évoqués après la récitation de l'Angélus, le Pontife a rappelé "avec une grande tristesse et beaucoup de douleur" les victimes du très grave naufrage survenu ces derniers jours au large des côtes grecques. "Et il semble que la mer ait été calme", a-t-il ajouté. Le Souverain Pontife a également prié et invité à prier pour le peuple de "l'Ukraine tourmentée" et pour les jeunes tués dans l'attaque terroriste sanglante de l'école de Mpondwe, dans l'ouest de l'Ouganda. "Cette lutte, cette guerre partout dans le monde... prions pour la paix", a ajouté le Pape François. (GV) (Agence Fides 18/6/2023)

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