AFRIQUE/R.D. CONGO: Plus de 2 600 réfugiés de la RDC en situation précaire ; les évêques de la RDC appellent à une marche pour la paix le 4 décembre

vendredi, 11 novembre 2022 réfugiés   violence   evêques  

Brazzaville (Agence Fides) - Plus de 2 600 réfugiés du centre-est du Congo-Brazzaville sont dans des conditions précaires. C'est ce qu'affirme Caritas Congo, selon laquelle les conditions des enfants sont particulièrement préoccupantes. Les réfugiés proviennent de la province de Maï-Ndombe, dans l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC), fuyant un conflit territorial entre les communautés Teke et Yaka (voir Fides 29/9/2022). Au total, 2 639 personnes ont traversé le fleuve Congo depuis fin août-début septembre pour se réfugier dans la sous-préfecture de Ngabé, dans le centre-est de la République du Congo.
Caritas Congo s'inquiète des mauvaises conditions d'hygiène dans lesquelles les réfugiés sont obligés de vivre, avec le risque de propagation d'épidémies, et de la pénurie de nourriture, aggravée par la fluctuation des prix des denrées alimentaires en provenance de la capitale, Brazzaville. De plus, de nouveaux flux de réfugiés en provenance de la province de la RDC, où la situation reste très tendue, ne sont pas à exclure.
Au moins 20 personnes ont été tuées en début de semaine dans une attaque contre le village de Boku, dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe. Les affrontements entre Teke et Yaka, qui ont éclaté en juin, ont fait au moins 180 morts selon les autorités de Kinshasa et ont contraint plusieurs dizaines de milliers de personnes à fuir vers d'autres localités de la RDC ou vers le Congo Brazzaville (République du Congo) voisin.
Les affrontements qui ont débuté à Mai-Ndombe en juin se sont ensuite étendus à la province voisine de Kwilu, où une attaque contre le village de Misia le 2 novembre a fait au moins 16 morts, selon les autorités provinciales.
La Conférence Episcopale Nationale Congolaise (CENCO) RDC a appelé à une marche pacifique le dimanche 4 décembre pour réclamer la sécurité en RDC. "La situation est grave. Notre pays est en danger ! Ne balkanisons pas la RDC. Du nord au sud, de l'est à l'ouest, ainsi que dans la diaspora, levons-nous tous pour sauvegarder l'intégrité territoriale de notre pays. A cette fin, nous appelons les chrétiens et les personnes de bonne volonté à jeûner, à prier, à faire des gestes de solidarité avec les personnes déplacées. En outre, nous appelons tout le monde à marcher pacifiquement le dimanche 4 décembre", peut-on lire dans un communiqué publié par la CENCO à l'issue de l'Assemblée plénière extraordinaire qui s'est tenue à Kinshasa du 7 au 9 novembre. Tout en se concentrant principalement sur l'est du pays, où sévissent plusieurs guérillas structurées, les évêques congolais ont également rappelé la " situation sécuritaire préoccupante qui persiste dans les territoires de Kwamouth (Maï-Ndombe) et de Bagata (Kwilu) ".
(LM) (Agence Fides 11/11/2022)


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