AFRIQUE - Dénonciation de la violence et appel au dialogue des Episcopats du Togo et du Gabon dans le cadre des crises en cours

lundi, 14 janvier 2019 violence   evêques  

Rome (Agence Fides) – « Les événements que nous vivons dans notre pays au plan politique et social ne nous laissent pas indifférents. Les violences à l’encontre des personnes, les blessés, les détenus et les morts qui ont marqué la période de dialogue politique sont déplorables et inacceptables » affirment les Evêques du Togo dans une déclaration publiée au terme de l’Assemblée générale du clergé diocésain de Lomé.
Au travers de la nouvelle déclaration en question, la Conférence épiscopale du Togo renouvelle sa requête à la majorité et à l’opposition visant à ce qu’elles s’assoyent à la table des négociations et évitent toute forme de violence.
Depuis juillet 2017, le Togo connaît une profonde crise politique suite aux protestations de l’opposition à l’égard du Président Faure Essozimna Gnassingbé Eyadéma, aux affaires depuis 2005. Les manifestants demandent en particulier de limiter le nombre de mandats présidentiels possibles à deux, avec effet rétroactif, de telle manière que l’actuel Chef de l’Etat ne puisse pas se présenter à nouveau aux élections de 2020 pour briguer un quatrième mandat.
Faure Gnassingbé a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma, lors de la mort de ce dernier, sachant que celui-ci était aux affaires depuis 1967 à la suite d’un coup d’Etat.
Une situation similaire est présente au Gabon, présidé depuis 2009 par Ali Bongo, fils d’Omar Bongo, au pouvoir de 1967 à sa mort, le 8 juin 2009. Sa réélection en 2016 a suscité de vives protestations réprimées dans le sang. Suite à un malaise qui l’a frappé en octobre, le Président se trouve actuellement en convalescence au Maroc. Le 7 janvier dernier, un groupe de militaires a tenté un coup d’Etat, immédiatement éventé par les unités demeurées fidèles au gouvernement.
Dans une déclaration du 9 janvier, S.Exc. Mgr Basile Mve Engone, Archevêque de Libreville, a condamné la tentative de changement de régime par la force. « La bonne politique est au service de la paix – a-t-il affirmé. Cela signifie qu’au Gabon, encore plus que par le passé, nous devons chercher à préserver la paix, l’unité et la cohésion sociale. Disons donc non à toute forme de violence physique, verbale ou émotionnelle ». (L.M.) (Agence Fides 14/01/2019)


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