AFRIQUE/RD CONGO - Déclarations du Secrétaire général de la CENCO sur le professionnalisme de la police et les incidents du 21 janvier

jeudi, 25 janvier 2018 violence   evêques   droits fondamentaux   société civile  

L'aspirante à la vie religieuse Mwanza Kapangala Dechade, tuée le 21 janvier

Kinshasa (Agence Fides) – « Là où la police s’est comportée de manière professionnelle, aucun incident n’a été à déplorer ». C’est ce qu’a souligné le Père Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO (Conférence épiscopale nationale congolaise) en présentant le bilan réalisé par la CENCO concernant la répression violente des manifestations organisées le Dimanche 21 janvier par le laïcat congolais pour demander au Président, Joseph Kabila, une déclaration par laquelle il s’engagerait à ne pas se porter à nouveau candidat à sa propre succession, dans le respect de la Constitution et des Accords de la Saint Sylvestre 2016.
« On a compté 12 marches encadrées de manière professionnelle par la Police nationale congolaise et par conséquent, aucun incident n’a été à déplorer » a déclaré le Père Nshole. « Il est donc possible d’organiser en République démocratique du Congo des manifestations pacifiques si existe la bonne volonté des autorités compétentes » a remarqué le Secrétaire général de la CENCO.
Selon le bilan présenté par les Evêques, 22 manifestations ont été dispersées au travers de l’usage de gaz lacrymogènes, 75 autres au travers du recours aux grenades lacrymogènes et aux tirs d’armes à feu et 4 autres encore par un rappel verbal. Par ailleurs, 54 marches ont été empêchées par un fort déploiement militaire, 4 Messes interdites et l’accès à une Paroisse interdit aux fidèles.
Les morts constatés sont au nombre de six dont l’aspirante à la vie religieuse Mwanza Kapangala Dechade, fille d’un officier de la police des frontières, tuée par une rafale d’arme automatique alors qu’elle cherchait à protéger une fillette dans les environs de la Paroisse Saint François de la Sales de Kitambo. Les blessés sont quant à eux au nombre de 127 alors que les personnes arrêtées sont 210, dont un certain nombre de prêtres, la majeure partie desquelles ont été libérées après quelques heures. Selon une « note technique » provisoire de la Nonciature apostolique à Kinshasa, 61 Paroisses ont été intéressées par les violences, dont 40 à Mbuji-Mayi et 13 dans la capitale. (L.M.) (Agence Fides 25/01/2018)


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