Chocò (Agence Fides) – « Maintenant ou jamais ! C’est ce que pense la population face à la possibilité qui est venue à se créer de parler et de négocier avec les hautes autorités de l’Etat colombien » a déclaré S.Exc. Mgr Juan Carlos Barreto Barreto, Evêque de Quibdó, dans l’ouest de la Colombie, parlant le 22 mai à un groupe de journalistes. L’Evêque a demandé au gouvernement de reprendre le dialogue au plus vite, tant à Chocó qu’à Buenaventura, afin de mettre un terme à la grève générale qui dure désormais dans les deux villes respectivement depuis 13 et 7 jours (voir Fides 22/05/2017). « La population réclame les droits qui sont fondamentaux et, si elle n’est pas écoutée par les voies normales, elle doit parfois recourir à la mobilisation sociale » a souligné l’Evêque.
Le gouvernement s’était engagé en 2016 en faveur de cette zone, promettant 720 millions de pesos de crédits (soit environ 222.000 €uros) mais la promesse n’a pas été tenue. La population demande surtout la construction de l’hôpital et la punition des personnes corrompues au niveau local.
« Le Comité civique a insisté sur le fait qu’il manifeste également contre les corrompus de Choco parce qu’il n’existe pas une conscience claire selon laquelle il est nécessaire de rejeter la corruption à tous les niveaux. Ceci ne signifie cependant pas que la communauté doit payer et qu’il faut la priver du nécessaire » a déclaré Mgr Barreto. (CE) (Agence Fides 23/05/2017017)