AMERIQUE/BRESIL - Dénonciation de la corruption au Brésil de la part des membres de la Présidence de la Conférence nationale des Evêques

samedi, 20 mai 2017 droits fondamentaux   corruption   conférences épiscopales   politique  
Dénonciation de la corruption au Brésil de la part

Dénonciation de la corruption au Brésil de la part des membres de la Présidence de la Conférence nationale des Evêques

Brasilia (Agence Fides) – Les membres de la Présidence de la Conférence nationale des Evêques du Brésil (CNBB) ont publié le 19 mai au matin une note officielle intitulée « Pour l’éthique en politique » dans laquelle ils affirment que la Conférence est « unie aux Evêques et aux communautés de tout le pays » et qu’elle suit « avec stupeur et indignation » les graves plaintes de corruption accueillies par la Cour Suprême.
Dans la note, les Evêques affirment que « de telles accusations requièrent une enquête rigoureuse, toujours menée dans l’obéissance des garanties constitutionnelles. Une fois les faits vérifiés, les auteurs des actes illicites doivent être considérés comme responsables. La vigilance et la participation politique de nos communautés, mouvements sociaux et de la société dans son ensemble, peuvent contribuer de manière notable à faire la lumière sur les faits et à la défense de l’éthique, de la justice et du bien commun ».
« En outre, il est nécessaire que les solutions à la crise actuellement respectent et renforcent l’Etat de droit démocratique. Nous demandons à nos communautés de participer de manière responsable et pacifique à la vie politique, en contribuant à ce que la justice et la paix soient réalisées, et de prier pour le Brésil » concluent les membres de la Présidence de la Conférence nationale des Evêques.
Le Brésil connaît actuellement un moment particulièrement délicat après que la presse nationale ait publié la retranscription d’un entretien du 7 mars dernier entre le Président, Michel Temer, et l’entrepreneur Joesley Batista, qui a soulevé le scandale concernant le paiement d’un pot-de-vin à l’ancien Président de la Chambre des Députés, Eduardo Cunha. L’ombre de la corruption a soulevé une vague de protestation dans différentes villes du pays, de San Paolo à Brasilia, en passant par Recife et Rio de Janeiro. Des milliers de personnes ont dans ce cadre demandé la démission de l’actuel Chef de l’Etat. (CE) (Agence Fides 20/05/2017)


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