AFRIQUE/NIGERIA - Nouvelles actions de Boko Haram mais sans contrôle du territoire

mercredi, 15 juillet 2015

Abuja (Agence Fides) – « Boko Haram est encore en mesure de frapper et malheureusement de faire de nombreuses victimes mais, à la différence d’il y a seulement quelques mois en arrière, la secte ne contrôle plus ni villes ni villages » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja.
La secte islamiste a frappé le nord du Nigeria, où 43 personnes ont été tuées la semaine passée dans le cadre d’attaques contre 4 villages, le Cameroun (11 morts dans un attentat perpétré le 12 juillet) et le Tchad (15 victimes dans le cadre d’une explosion dans la capitale N’djamena, le 14 juillet). Ces pays ont formé, avec le Nigeria, une coalition militaire qui a permis de reconquérir les territoires contrôlés par Boko Haram.
« Le Président Muhammadu Buhari l’a déclaré clairement voici quelques jours seulement à la télévision, affirmant que Boko Haram est soumis à une forte pression militaire et que la secte réagit actuellement pour démontrer d’être en mesure de frapper » déclare le Père Tor Alumuku.
La politique entreprise par le nouveau Chef de l’Etat, qui a récemment remplacé l’ensemble des responsables militaires et du renseignement, est dans tous les cas approuvée par une grande partie de la population. « Selon un sondage publié hier, 70% des nigérians appuient la politique du nouveau Président visant à affronter la menace représentée par Boko Haram » affirme le prêtre.
« Boko Haram n’est plus ce qu’elle était autrefois. Elle n’est plus en mesure d’occuper des territoires entiers. Ses hommes sont dispersés dans la forêt, au nord du Nigeria, ou se sont déplacés dans les Etats limitrophes, comme l’ont démontré les récents assauts perpétrés au Cameroun, au Tchad et au Niger » continue le Père Tor Alumuku.
Commentant enfin la nouvelle reportée par un journal nigérian, selon laquelle un expert britannique aurait affirmé que, dans les rangs de Boko Haram, se trouveraient des chrétiens, recrutés en tant que mercenaires, le prêtre affirme : « C’est la première fois que j’entend une nouvelle de ce genre. Cela me semble absurde même si, dans ce monde, tout est possible. Mais, je le répète, cela me semble un fait totalement absurde ». (L.M.) (Agence Fides 15/07/2015)


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