AFRIQUE/MAROC - Migrants expulsés accueillis dans la Cathédrale de Tanger

mercredi, 8 juillet 2015

Rabat (Agence Fides) – Des migrants expulsés des appartements qu’ils occupaient dans le quartier de Bujalef ont été accueillis le 1er juillet en la Cathédrale de Tanger. Selon un communiqué envoyé à l’Agence Fides, signé par S.Exc. Mgr Santiago Agrelo, Archevêque de Tanger, « dans la nuit du 1er juillet, le parvis a été ouvert afin d’accueillir les évacués et il a été fait en sorte que tous aient quelque chose à manger ». Depuis lors, l’équipe de TAM (Tanger Accueille Migrants) de la Délégation diocésaine des Migrations, qui depuis des années s’occupe des migrants séjournant à Tanger, a pris en charge la gestion de la situation, particulièrement sensible à cause du grand nombre de personnes sans abri et privées de moyens de subsistance, dont de nombreuses femmes avec enfants.
« Un plan d’action a été décidé. Il accorde la priorité aux femmes enceintes, aux femmes avec enfants, aux femmes célibataires, aux mineurs et aux hommes avec enfants à charge. Alors que la première partie du plan était en cours d’achèvement, les hommes auraient dû attendre » affirme le communiqué.
Cette urgence, gérable, s’est cependant transformée en une situation insoutenable en ce qu’aux migrants expulsés de Bujalef s’en sont ajoutés d’autres, qui ne se trouvaient pas dans la même situation de besoin.
« Il ne nous appartient pas d’enquêter pour savoir si ces personnes ont agi seules ou poussées par ceux qui sont intéressés à profiter d’une situation que l’on cherche visiblement à exploiter au niveau médiatique » affirme Mgr Agrelo. « Une rumeur avait été diffusée selon laquelle l’Eglise assurait refuge et nourriture et des migrants ont commencé à arriver de toute la ville ».
« Il a été nécessaire de mettre fin à l’équivoque : non seulement le parvis de la Cathédrale a été fermé mais surtout il n’a pas été possible de célébrer la Messe dans cette même Cathédrale ni samedi après-midi, ni Dimanche matin. Cela a constitué un moment extrêmement difficile pour tous » affirme l’Archevêque.
L’Eglise offre un refuge temporaire à 69 femmes et enfants et à un veuf accompagné de deux enfants. Il reste à accueillir 11 femmes et un veuf avec trois enfants.
Lors d’une rencontre avec le maire de la ville, l’Archevêque a concordé un nouveau plan d’action : dresser une liste des personnes présentes pour ensuite trouver un logement d’urgence aux femmes qui sont encore dans la rue (11) auxquelles s’ajoutent le veuf et ses trois enfants. Les autres migrants seront aidés à trouver un logement, l’équipe TAM les accompagnant pour signer le contrat et payer le loyer. (L.M.) (Agence Fides 08/07/2015)


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