Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Dili (Agence Fides) – « Chez les jeunes, est présente la semence de la foi. La population a confiance dans l’Eglise et elle est attirée par le message du Christ. Aujourd’hui, nous comptons, dans les deux séminaires interdiocésains, plus de 120 grands séminaristes et 250 petits séminaristes. Les candidats, en faisant le total des trois Diocèses de Timor Est, sont plus de 500 par an, mais nous ne pouvons tous les accueillir par manque de structures. Nombreux sont ceux qui rejoignent les congrégations religieuses : Salésiens, Jésuites, Franciscains, Carmes, tous ordres religieux qui regorgent de séminaristes. Il existe une floraison de vocations qui nous surprend et nous responsabilise. L’Evangélisation à Timor Est passe surtout au travers du témoignage au sein des familles qui conservent une lumière de foi ». C’est ainsi que dépeint la vie de l’Eglise à Timor Est le Père Mouzinho Pereira Lopez, Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires dans le cadre d’un entretien accordé à l’Agence Fides.
Le prêtre remarque : « Timor Est est, en termes de pourcentage, la première nation catholique d’Asie. En effet, 96% d’entre nous sont catholiques. Nous avons une longue tradition qui nous aide mais, depuis l’indépendance, en 2002, nous avons compris que cette foi était un peu superficielle, pas trop enracinée. Cela était le cas parce que, lorsque l’île appartenait à l’Indonésie, il était obligatoire d’avoir et de déclarer une religion, sans quoi on était identifié comme communiste et donc ennemi de la nation. Aujourd’hui, l’Eglise promeut une œuvre de formation et une nouvelle prise de conscience afin que chacun puisse vivre la foi dans la vie » précise-t-il.
Il est vrai que « le consumérisme, la mondialisation, les nouvelles technologies attirent, en particulier les jeunes, et que les modèles culturels importés sont ceux de l’Occident » explique le Père Lopez. Timor Est est une nation très jeune : 75% de la population a moins de 30 ans et près de la moitié est constituée d’enfants. Les familles ayant plus de dix enfants sont monnaie courante. « Il existe bien le problème du chômage et de la pauvreté – poursuit le prêtre – mais un grand amour envers l’Eglise demeure, celle-ci ayant toujours aidé la nation dans les moments difficiles. Aujourd’hui, l’Eglise constitue une voix influente dans le domaine de la politique, de l’économie, au sein de la société, dans tous les aspects de la vie. Les gens font grandement confiance à l’Eglise qui promeut le développement, surtout au travers de l’instruction ». (PA) (Agence Fides 10/06/2015)
