ASIE/INDE - Préoccupation du Secrétaire de la Commission Justice, paix et développement de la Conférence épiscopale et de l’Archevêque de Delhi après la profanation d’une église catholique

lundi, 2 février 2015

New Delhi (Agence Fides) – L’église catholique Saint Alphonsine, sise dans le centre de New Delhi, a été profanée et endommagée par des inconnus au cours de la nuit entre le 1er et le 2 février. C’est ce que confirme à l’Agence Fides le Père Charles Irudayam, Secrétaire de la Commission Justice, paix et développement de la Conférence épiscopale, exprimant la préoccupation des Evêques indiens…
« Nous ne savons pas qui sont les auteurs et qui peut les avoir instiguer. Ils ont forcé la porte, sont entrés dans l’église, ont commis des actes de vandalisme, dévastant l’église. Ils ont ouvert le tabernacle et profané le Très Saint Sacrement, répandant à terre les hosties consacrées. Nous sommes consternés » a raconté le prêtre contacté par Fides.
L’église n’était pas dotée de caméras de surveillance. L’incident a eu lieu à quelques jours seulement des élections municipales qui se tiendront à Delhi le 7 février.
« Nous ne connaissons pas les motifs de ce geste et nous espérons une enquête rapide de la police. Il s’agit du cinquième incident de ce genre en deux mois à Delhi. Ce n’est donc plus seulement un cas isolé. Il existe des personnes qui désirent créer un trouble à l’harmonie sociale et religieuse ou créer une turbulence pour des motifs politiques » affirme-t-il. Une chose est sûre : « de tels incidents ont vu leur nombre augmenter depuis que le Baratiya Janata Party est au gouvernement fédéral. Le silence du gouvernement en ces circonstances nous frappe. L’Eglise élève la voix actuellement en demandant des mesures mais il n’y a pas de réponse ».
L’Archevêque de Delhi, S.Exc. Mgr Anil Couto, a, lui aussi, récemment exprimé encore une fois ses craintes suite « au nombre croissant d’attaques contre les églises » dans la métropole indienne, les qualifiant de « bien planifiées ». Selon l’Archevêque, la tendance « reflète une campagne de haine et de fausse propagande de la part de groupes dont le seul but est de briser l’harmonie religieuse et la paix sociale de cette grande nation ». Ce qui lui fait demander aux autorités « d’adopter rapidement des mesures adaptées afin de punir les responsables ».
Selon des données envoyées à Fides, la première attaque à des églises de Delhi a eu lieu le 1er décembre dernier, au travers de l’incendie de l’église Saint Sébastien. Une semaine après, des personnes non identifiées ont lancé des pierres contre l’église Notre-Dame de Fatima, dans le sud de Delhi. Le 3 janvier, un mystérieux incendie à réduit en cendres une crèche conservée à l’intérieur des locaux de l’église de la Résurrection, dans le nord de la capitale. Le 14 janvier, des hommes – identifiés grâce aux caméras de surveillance – ont dévasté l’église Notre-Dame des Grâces. Tous les incidents précédents ont eu lieu en périphérie alors que celui de cette nuit a eu lieu dans une zone centrale. (PA) (Agence Fides 02/02/2015)


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