OCEANIE/PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE - Lettre pastorale de la Conférence épiscopale en faveur d’une défense de la société et de la famille contre la « culture de mort »

samedi, 10 mai 2014

Port Moresby (Agence Fides) – « Un grand danger, un grand mal incombe sur la société en Papouasie Nouvelle Guinée et aux Iles Salomon : la perte croissante du respect de l’autre et de la vie humaine ». C’est ce qu’affirment les Evêques de Papouasie Nouvelle Guinée et des Iles Salomon dans une Lettre pastorale intitulée « Evangélisation dans et au travers de la famille » publiée au terme de leur Assemblée générale qui a eu lieu à Port Moresby du 1er au 9 mai.
Dans la Lettre, envoyée à l’Agence Fides, les Evêques remarquent avec préoccupation les nombreuses formes de violence diffusées dans la société (meurtre, avortement, viol, guerre tribale, violence domestique, abus sur les mineurs etc.). « C’est ce que Saint Jean Paul II – affirme la Lettre – qualifiait de « culture de mort ». Le grand mal montre son visage dans les pratiques telles que la magie et la sorcellerie, dans la torture et la mise à mort de personnes innocentes. Il se manifeste dans la corruption qui avantage un petit nombre et appauvrit les autres et dans la destruction de l’environnement. Il se déploie dans les esclavages que sont l’alcool, la toxicomanie et la pornographie. Il déshumanise la société au travers de la promotion de différentes formes de contraception artificielle ».
Afin de s’opposer à une telle culture, il faut « une armée puissante et disciplinée, une armée spirituelle ». « Les vrais croyants de toutes les églises chrétiennes forment cette armée » qui, remarquent les Evêques, comprend les prêtres, les religieux, les laïcs, les familles, les groupes et mouvements ecclésiaux et « tous ceux qui se reconnaissent disciples de Jésus ».
Le texte rappelle les pratiques culturelles dommageables de Papouasie Nouvelle Guinée et des Iles Salomon qui ne sont pas conformes à l’enseignement de Jésus Christ. Celles-ci sont « dommageables pour le mariage chrétien et la vie familiale ». Les Evêques déplorent en particulier la polygamie, encore répandue. « Cet usage traditionnel viole la signification du mariage chrétien » au sein duquel « les deux deviennent un dans un lien d’amour indissoluble. Elle avilit la dignité et la valeur des femmes qui sont considérées comme de simples biens d’hommes riches et puissants ».
Une seconde tendance culturelle à abandonner est celle des « enfants partagés » à l’intérieur de la famille élargie ou d’un village. Dans certains cas, les enfants sont même vendus à des personnes extérieures à la famille. L’Eglise rappelle que ceci est une erreur qui « viole le rapport unique existant entre parents et enfants. Les parents ont l’obligation sacrée d’aimer, d’éduquer et d’élever leurs propres enfants, en en prenant soin et en les éduquant en tant que don spécial que Dieu leur a donné ».
Au cours de l’Assemblé qui vient de s’achever, les Evêques de Papouasie Nouvelle Guinée et des Iles Salomon ont également élu l’Evêque de Wabag, S.Exc. Mgr Arnold Orowae, au poste de Président de la Conférence épiscopale alors que le Vice-président est désormais S.Exc. Mgr Steve Reichert, Archevêque de Madang. (PA) (Agence Fides 10/05/2014)


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