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Kinshasa (Agence Fides) – Depuis quelques mois est né à Kinshasa le « tribunal pour les mineurs », une importante conquête pour la société congolaise. « Après la promulgation en janvier 2009 de la loi sur la protection des droits des mineurs, finalement la Cour Suprême a délibéré l’institution du tribunal pour les mineurs, peut-on lire dans une note envoyée depuis Kinshasa par le Frère Mauro Cecchinato, guanéllien, responsable des centres de réhabilitation des jeunes de la rue des Serviteurs de la Charité. « Maintenant, tous les enfants résidant dans nos centres ont été signalés au tribunal. Il s’agit d’une reconnaissance de leurs droits. Les problèmes qui ont porté à éloigner les enfants de leurs familles, comme la sorcellerie ou les mauvais traitements, deviennent désormais poursuivables légalement. A chaque fois que nous réinsérons un enfant dans une famille ou au sein du noyau parental élargi, parents et membres de la famille souscrivent un document qui confirme la réinsertion familiale. Tout nouvel abus éventuel ou accusation sera un motif pour faire passer le tout devant la loi. Nous espérons que cet événement puisse non seulement responsabiliser plus encore les familles mais qu’il génère en particulier une forme de changement culturel au sein de la société congolaise en ce qui concerne la vision qu’elle a des plus jeunes » conclut le religieux.
Les Serviteurs de la Charité sont présents à Kinshasa au travers d’une équipe mobile de soin et de prévention sanitaire, d’un centre de premiers soins, d’un dispensaire et de trois foyers pour l’accompagnement et la prise en charge intégrale des sujets les plus fragiles pour lesquels une réinsertion familiale n’est pas prévisible à court terme. Pour eux sont également prévues la scolarisation et l’orientation professionnelle à partir de 15-16 ans. Une communauté agricole résidentielle en zone rurale pour la formation à l’agriculture et à l’élevage peut accueillir jusqu’à 20 jeunes. Parmi les autres initiatives, l’année dernière a été construite dans la zone une école primaire, qui compte plus de 200 élèves, deux laboratoires, une menuiserie et une boulangerie en vue de la formation professionnelle des adolescents. (AP) (Agence Fides 14/02/2012)
