AFRIQUE/RD CONGO - Renvoi de la publication des résultats des élections présidentielles - forte tension à Kinshasa

mercredi, 7 décembre 2011

Kinshasa (Agence Fides) – « La tension en ville n’a pas diminué, la circulation est faible notamment parce que différentes activités ont fermé leurs portes et les parents ont préféré ne pas envoyer leurs enfants à l’école » déclarent à l’Agence Fides des sources de l’Eglise locale depuis Kinshasa où hier, 6 décembre, la Commission électorale indépendante a renvoyé de 48 heures la publication des résultats complets des élections présidentielles du 28 novembre dans la mesure où tous les procès verbaux de l’ensemble des bureaux de vote ne lui sont pas encore parvenus. « Des polémiques sont nées parce que le mandat du Président sortant Kabila (qui est en tête dans le dépouillement partiel) serait arrivé à échéance hier. Mais un porte-parole de la Présidence a affirmé que, selon la Constitution, le mandat du Président n’arrive pas à échéance tant que l’élection du nouveau Chef de l’Etat n’a pas été rendue publique. L’opposition affirme en revanche que Kabila devrait dans tous les cas démissionner et la fonction de Chef de l’Etat être occupée à titre provisoire par le Président du Sénat » déclarent les sources de Fides.
« Les autorités ont interdit les rassemblements et les déplacements de groupes de plus de quatre personnes alors que la radio locale transmet très peu de nouvelles relatives aux élections » affirment nos sources. La Conférence épiscopale congolaise a annoncé qu’elle ne peut publier les rapports de ses observateurs électoraux répartis sur l’ensemble du territoire national parce que nombre d’entre eux se trouvent dans l’incapacité de communiquer avec Kinshasa du fait de l’interruption des communications par messages de texte (SMS). « La possibilité d’envoyer des messages de texte a été interrompue depuis trois jours mais les connexions à Internet fonctionnent. L’une des raisons de ce blocage des messages de texte est d’empêcher aux partis d’augmenter encore la tension en envoyant leurs données électorales à la population ». En d’autres occasions, comme au Kenya en 2008, les messages de texte ont été utilisés pour diffuser des messages de haine et pour organiser des manifestations violentes. (L.M.) (Agence Fides 07/12/2011)


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