ASIE/PAKISTAN - Appel au calme au Pendjab après l’assassinat d’un paysan - il ne s’est pas agi d’un violence contre les minorités

vendredi, 25 novembre 2011

Faisalabad (Agence Fides) – « Il ne faut pas alimenter la haine interreligieuse et il faut prêter la plus grande attention à la diffusion des informations : le paysan Akram Masih, tué voici deux jours dans le district d’Okara, s’était converti à l’islam depuis plus de 10 ans. Il était recherché par la police pour des actes criminels et a été tué par des agents de police dans le cadre d’une opération de police judiciaire » : c’est ce qu’indique à l’Agence Fides le Père Nisar Barkat, responsable de la Commission Justice et Paix du Diocèse de Faisalabad au Pendjab, Etat dont fait partie le district d’Okara. Le Père Nisar explique à Fides : « la communauté chrétienne n’a en aucun cas été impliquée dans les obsèques de l’homme qui a été tué, le rite ayant été célébré par les musulmans en ce que Akram Masih avait depuis des années abandonné la foi chrétienne. Des journaux tels que « The News » ont placé l’épisode en question à côté d’autres cas de faits divers. Il ne s’agit donc pas d’un geste de violence à l’encontre des minorités religieuses et nous demandons à tous de garder le calme. Il faut faire attention à ceux qui entendent transformer tout épisode en attaque contre les chrétiens. Cette désinformation peut créer, par la suite, une haine et une intolérance plus grande envers les fidèles ».
Dans le district d’Okara est cependant fréquent le « land grabbing », phénomène qui prend pied au Pendjab, dans le Sindh et dans d’autres zones du pays. Il consiste dans l’accaparement des terres enlevées aux paysans pauvres. Ceux qui s’enrichissent grâce à ces actes sont des sociétés pouvant être reconduites à d’anciens membres de l’armée, raison supplémentaire pour laquelle ces cas demeurent impunis. « Les victimes sont souvent les paysans pauvres, souvent chrétiens, qui sont vulnérables et peu protégés. De nombreux cas finissent devant le tribunal. L’Eglise locale de Faisalabad est à leurs côtés et dans de nombreux cas est engagée dans leur défense » explique à l’Agence Fides le Père Khalid Rashid Asi, Vicaire général du Diocèse de Faisalabad. (PA) (Agence Fides 25/11/2011)


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