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Cité du Vatican (Agence Fides) – « Alors que nous célébrons avec toute l’Eglise la Journée missionnaire mondiale – rendez-vous annuel qui entend réveiller l’élan et l’engagement en faveur de la mission – nous rendons grâce au Seigneur pour trois nouveaux Saints : l’Evêque Guido Maria Conforti, le prêtre Luigi Guanella et la religieuse Bonifacia Rodríguez de Castro ». Telles sont les paroles prononcées par le Saint-Père Benoît XVI au cours de l’Eucharistie qu’il a présidé sur le parvis de la Basilique Saint-Pierre, Dimanche 23 octobre, au cours de laquelle il a canonisé trois Bienheureux. « Les trois nouveaux Saints – a affirmé le Souverain Pontife – se sont laissés transformer par la Charité divine et ils en ont empreint toute leur existence. Dans des situations différentes et selon des charismes divers, ils ont aimé le Seigneur de tout leur cœur et leur prochain comme eux-mêmes de sorte qu’ils sont devenus des modèles pour tous les croyants » (1 Th 1, 7).
Saint Guido Maria Conforti, a déclaré le Pape dans l’homélie, « depuis que, encore enfant, il avait dû aller à l’encontre de l’opposition de son père à propos de son entrée au Séminaire, fit preuve de fermeté de caractère afin de suivre la volonté de Dieu, de correspondre en tout à cette Caritas Christi qui l’attirait à elle au travers de la contemplation du Crucifix. Il ressentit fortement l’urgence d’annoncer cet amour à ceux qui n’avaient pas encore reçu l’annonce et la devise « Caritas Christi urget nos » (cf. 2 Co 5, 14) synthétise le programme de l’Institut missionnaire auquel il donna vie alors qu’il avait à peine trente ans : une famille religieuse placée entièrement au service de l’évangélisation, sous le patronage du grand apôtre de l’Orient, Saint François Xavier. Cet élan apostolique, Saint Guido Maria fut appelé à le vivre dans le ministère épiscopale d’abord à Ravenne puis à Parme : de toutes ses forces, il se dédia au bien des âmes qui lui étaient confiées, surtout de celles qui s’étaient éloignées du chemin du Seigneur. Sa vie fut marquée par de nombreuses épreuves, dont certaines furent graves. Il sut accepter toute situation avec docilité, l’accueillant comme indication sur le chemin tracé pour lui par la Divine Providence, en toute circonstance. Même dans les défaites les plus mortifiantes, il sut reconnaître le dessein de Dieu qui le guidait pour édifier Son Royaume surtout dans le renoncement à soi-même et dans l’acceptation quotidienne de Sa volonté, dans un abandon confiant toujours plus complet. Il fit l’expérience et témoigna au premier chef ce qu’il enseignait à ses missionnaires, à savoir que la perfection consiste à faire la volonté de Dieu, suivant le modèle de Jésus crucifié. Saint Guido Maria Conforti fixa son regard intérieur sur la Croix qui, doucement, l’attirait à elle. En la contemplant, il voyait s’ouvrir l’horizon du monde entier, il découvrait le désir urgent caché au cœur de tout homme : celui de recevoir et d’accueillir l’annonce de l’unique amour qui sauve ».
Saint Luigi Guanella « au cours de son existence terrestre a vécu avec courage et détermination l’Evangile de la Charité » a mis en évidence le Pape. « Grâce à l’union profonde et continue avec le Christ, dans la contemplation de son amour, le Père Guanella, guidé par la Providence Divine, est devenu le compagnon et le maître, le réconfort et le soulagement des plus pauvres et des plus faibles… Nous désirons aujourd’hui louer et remercier le Seigneur parce qu’en Saint Luigi Guanella, Il nous a donné un prophète et un apôtre de la charité. Dans son témoignage, si plein d’humanité et d’attention envers les plus humbles, nous reconnaissons un signe lumineux de la présence et de l’action bénéfique de Dieu… Que ce nouveau Saint de la Charité soit pour tous, en particulier pour les membres des Congrégations qu’il a fondé, un modèle de profonde et de féconde synthèse entre la contemplation et l’action, comme il l’a vécue et appliquée lui-même ».
Sainte Bonifacia Rodriguez de Castro a su depuis le début unir le fait de suivre Jésus Christ avec le patient travail quotidien : « Travailler, comme elle l’avait fait depuis qu’elle était enfant, n’était pas seulement un moyen pour n’être à la charge de personne, mais signifiait également la liberté de suivre sa propre vocation et lui donnait dans le même temps la possibilité d’attirer et de former d’autres femmes qui, dans le travail, pouvaient trouver Dieu et écouter son appel… Ainsi naissent les Sœurs de Saint Joseph, avec l’humilité et la simplicité de l’Evangile qui, dans la maison de Nazareth, se présente comme une école de vie chrétienne ».
Enfin, le Pape a invité à se laisser attirer par les exemples et les enseignements des trois nouveaux Saints « afin que toute notre existence devienne témoignage d’amour authentique envers Dieu et notre prochain ». (SL) (Agence Fides 24/10/2011)
