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Islamabad (Agence Fides) – Le Ministère fédéral chargé de l’Harmonie interreligieuse – avec délégation aux minorités religieuses – a « déployé tous les contrôles possibles et disposé une enquête interne » afin de défendre la vie et les conditions d’Asia Bibi au sein de la prison de Sheikupura (au Pendjab) : c’est ce qu’affirme dans un entretien accordé à l’Agence Fides le catholique Akram Gill, Ministre chargé de l’Harmonie interreligieuse au lendemain des nouvelles de presse faisant état des mauvais traitements dont aurait fait l’objet Asia Bibi, la jeune femme chrétienne condamnée à mort injustement pour blasphème.
Selon des informations fournies à Fides par le mari d’Asia Bibi, Ashiq Masih, au cours des 15 derniers jours, une femme, gardienne de prison, dénommée Khateeja a maltraité son épouse. Dans un premier temps, elle avait imposé à Asia sa présence et l’usage des toilettes personnelles qui se trouvent dans la cellule d’isolement d’Asia. Lorsque cette dernière a protesté, la femme a commencé à la menacer et à la maltraiter. Asia a déposé plainte devant les autorités carcérales qui ont suspendu la surveillante pour trois mois.
Akram Gill a indiqué à Fides : « En tant que membre de l’exécutif, pour aider Asia Bibi, nous contacterons les autorités carcérales afin de faire en sorte que soit garantie à la jeune femme la plus grande protection et des conditions dignes. Pour le reste, son cas est désormais entre les mains de l’autorité judiciaire. On est dans l’attente du procès d’appel et nous ne pouvons interférer avec la magistrature ».
Ainsi que cela a été indiqué à Fides, l’avocat d’Asia Bibi, S. K Chaudry – qui travaille grâce à la garantie de la Fondation Masihi – ira lui rendre visite en prison samedi prochain, 15 octobre.
Harron Barkat Masih, Président de la Fondation Masihi, déclare à Fides : « Les chrétiens au Pakistan, et dans le monde entier, considèrent Asia avec une attention affectueuse et continuent à prier pour elle. Nous suivons son histoire avec angoisse et espoir parce qu’il s’agit d’une innocente détenue injustement. Nous demandons au gouvernement de lui garantir la plus grande protection, la santé et le bien-être au cours de son séjour entre les murs de la prison, séjour qui, nous l’espérons, pourra bientôt prendre fin. Nous faisons confiance à la justice suprême pour qu’elle lui rende la liberté tant désirée ». (PA) (Agence Fides 13/10/2011)
