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Santiago (Agence Fides) – Sœur Elisabeth Gonzalez, vice directrice de l’école « Sainte Marie de la Providence » de Renca et membre de la Commission pour la Mission continentale de l’Archidiocèse de Santiago, a vécu ce qu’il est convenu d’appeler la « révolution du pingouin » en 2006 et continue actuellement à suivre le mouvement estudiantin du Chili. La semaine dernière, les élèves ont occupé les locaux de l’école et Sœur Elisabeth a décidé de rester avec eux, dormant à même le sol comme les élèves afin de conserver un dialogue sincère avec eux, sans tomber dans d’inutiles actes de vandalisme qui affaiblissent les requêtes. « Il est encourageant de voir que les jeunes des écoles catholiques ne sont pas indifférents mais qu’ils veulent apporter une contribution au problème, en manifestant de manière pacifique, en étant des personnes qui aident à l’instauration du dialogue, en demandant l’illumination du Saint Esprit afin de discerner et de participer avec respect, avec confiance et avec la volonté de relever ce défi qui nous concerne tous » a souligné la religieuse.
Pour « s’engager dans la réalité » ainsi que le demande la Conférence d’Aparecida, les enseignants des écoles, tout comme la religieuse, ont voulu accompagner les élèves dans cette action pacifique et symbolique. Cette attitude a été si fortement appréciée des jeunes qu’ils ont ensuite choisi de mettre fin à l’occupation et de débuter des sit-in culturels, avec des journées de réflexion (organisées au cours des dernières heures de cours), comprenant bien que la violence n’est pas la meilleure voie pour obtenir des réponses à leurs requêtes. Grâce à cette attitude de dialogue, il a été possible de reprendre le cours de l’année scolaire. « Aujourd’hui plus que jamais, les disciples missionnaires, élèves, opérateurs pastoraux, enseignants, parents, religieux et tous ceux qui sont impliqués dans le travail éducatif, ont la possibilité d’apporter une contribution significative aux questions qui concernent le système éducatif, la qualité de l’instruction, la justice et l’équité afin que les jeunes de notre pays puissent avoir accès à une instruction complète et digne, quelque soit la strate sociale à laquelle ils appartiennent. Il s’agit d’une juste cause, selon les valeurs de l’Evangile » a conclu la vice directrice.
La situation n’a pas beaucoup changé depuis que les élèves ont commencé les manifestations visant à demander des changements au sein du système éducatif (voir Fides 25/06/2011). Les Evêques du Chili ont eux-mêmes souligné que « le chemin à parcourir est long » afin de construire un modèle éducatif d’apprentissage de qualité, équitable et juste au sein duquel chaque élève, indépendamment de sa condition personnelle et sociale se verra assurer la formation nécessaire à son plein développement ». (CE) (Agence Fides 04/07/2011)
