ASIE/PAKISTAN - Nouvelle loi de finances et absence de crédits affectés aux minorités

samedi, 4 juin 2011

Islamabad (Agence Fides) – Dans la loi de finances présentée hier par le gouvernement pakistanais, on ne trouve aucun crédit destiné à contribuer au progrès et au développement des minorités religieuses. Le Ministère fédéral pour l’Harmonie et les Minorités – comme cela a déjà été signalé par Fides le 11/05/2011 – demeure de facto un Ministère « décoratif » en ce qu’il ne disposera pas d’un budget adéquat lui permettant de promouvoir des initiatives, des projets et des activités en faveur des minorités non musulmanes telles que les communautés chrétiennes et hindoues.
La loi de finances, présentée hier par le Ministre fédéral des Finances, Abdul Hafeez Shaikh, prévoit, au titre de l’année 2011-2012, une dépense globale de 2.767.000 milliards de roupies (22 milliards d’€uros environ soit 14% de plus que l’année précédente) avec un déficit de 850 milliards de roupies (7 milliards d’€uros environ) soit 4% du PIB.
Le Ministre a communiqué avec satisfaction l’augmentation de 26% des exportations affirmant que les priorités du gouvernement demeurent la stabilité économique et un bas taux d’inflation, remarquant l’urgence d’une réforme du système fiscal sachant que seuls 1,5 millions de personnes paient des impôts sur une population totale de 180 millions d’habitants.
L’Autorité chargée de la reconstruction et de la réhabilitation suite aux inondations de 2010 se voit créditée d’un budget de 10 millions de roupies (80.457 €uros environ) alors que pour le secteur public est prévue une dépense de 730 milliards de roupies (6 milliards d’€uros environ). Selon des sources de Fides au sein de la société civile pakistanaise, le problème est de « comprendre comment seront dépensées ces crédits entre les investissements publics et les sommes qui se perdront du fait de la corruption. Dans tous les cas, le fait que les minorités n’aient pas été mentionnées signifie les reléguer dans l’état de marginalisation et de sous-développement dans lequel elles se trouvent déjà ». (PA) (Agence Fides 04/06/2011)


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