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Kinshasa (Agence Fides) – Il existe une volonté visant à perpétuer la guérilla et la situation d’insécurité pour des motifs inconfessables. Tel est le sens du message du clergé du Diocèse de Doruma-Dungu (dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, RDC) où opèrent un certain nombre de mouvements de guérilla et en particulier l’Armée de Libération du Seigneur (LRA), un groupe armé d’origine ougandaise qui sévit depuis longtemps entre la RDC, la République centrafricaine et le Soudan du Sud. Parmi les dernières victimes de la LRA dans cette zone se trouve Sœur Jeanne Yegmane, infirmière et ophtalmologiste, ancienne supérieure de la Congrégation des Augustines (Ordre de Saint Augustin) de Dungu (voir Fides 18/01/2011). Dans la zone en question, se trouve un contingent de l’armée ougandaise (UPDF) chargé de donner la chasse à la LRA et à son chef, Joseph Kony.
« Pour l’amour de notre peuple nous ne pouvons pas nous taire face à la banalisation des faits (présence des rebelles LRA et leurs attaques) par le gouvernement central à travers ses déclarations qu’il n’y a plus que 18 éléments LRA et que ceux qui sèment la mort sont des « Bandits locaux » ou que la population a des accointances avec la LRA. » déclare le document parvenu à l’Agence Fides.
« Des indices fiables et vérifiables à notre possession nous portent à croire qu’il y a une confusion voulue et entretenue entre les tenants du pouvoir en R.D. Congo, le gouvernement Ougandais et la communauté internationale en tenant compte du slogan qui circule au sein des éléments de force d’interposition : « No Joseph Kony, No Job », soulignant ainsi la volonté délibérée de pérenniser la situation conflictuelle afin que, sur les tombes de nos frères et sœurs, qu’ils construisent leur bonheur ».
« Selon l’information à notre possession – poursuit le texte - les éléments de l’UPDF sont bien équipés, en logistiques (équipement, soldes, rations) par rapport aux forces républicaines et loyalistes que sont nos frères, les éléments de la FARDC. Ces faits constituent une source de mécontentement et de désengagement. Parmi ces derniers, les membres des UPDF présents sur le territoire de la RDC, il y a des ex-LRA et aussi le haut commandement des opérations de UPDF contre la LRA est assumé par un ex-LRA, ce qui porte de nouveau en confusion et la volonté réelle d’en finir avec la LRA » affirme le message du clergé local.
« Nous sommes convaincus que la communauté internationale sait, connaît où se trouve le chef de file des rebelles Ougandais, Joseph Kony, et dispose des moyens performants, sophistiqués et modernes pour pouvoir le capturer et le mettre hors d’état de nuire » continue le message qui se conclut en demandant à la communauté internationale et aux autorités gouvernementales et législatives congolaises de mettre fin à cette situation. Parmi les requêtes, se trouve également celle d’ouvrir une enquête sur les circonstances de la mort violente de Sœur Jeanne Yegmane. (L.M.) (Agence Fides 02/02/2011)
