AFRIQUE/R.D. CONGO - « Sœur Jeanne Yegmane a été victime d’une embuscade » selon l’Evêque de Doruma-Dungu

mardi, 18 janvier 2011

Kinshasa (Agence Fides)- « Sœur Jeanne Yegmane a été victime d’une embuscade sur la route. Il ne s’est pas traité d’un homicide ciblé » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Richard Domba Madiy, Evêque de Doruma-Dungu dans le nord-est de la République Démocratique du Congo sur le territoire duquel Sœur Jeanne Yegmane, infirmière et ophtalmologue, a été tuée le 15 janvier. La religieuse était en outre l’ancienne supérieure de la Congrégation des Augustines (Ordre de Saint Augustin) à Dungu.
« Les assaillants ont surgi à l’improviste de la forêt et ont tiré contre les véhicules de passage, tuant Sœur Jeanne Yegmane. Après avoir arrêté les voitures, ils ont dévalisé les passagers, incendiant ensuite les voitures avant de s’enfuir. Dans la colonne bloquée se trouvait au moins un militaire qui n’a cependant pas réussi à intervenir » déclare Mgr Domba.
« Je connaissais bien Sœur Yegmane. Elle avait été la Supérieure des Augustines. Après la conclusion de son mandat, elle avait été envoyée à Kinshasa pour se spécialiser en ophtalmologie. Elle était très engagée dans le soin des malades. Sa mort est une grave perte pour la communauté », déclare Mgr Domba. Sœur Jeanne était infirmière ophtalmologue et référence pour le Diocèse de Dungu en ce qui concerne le projet promu par CBM Italia Onlus dans la ville d’Isiro. Depuis des mois, en effet, elle travaillait intensément à la réalisation du Centre Ophtalmologique Siloé d’Isiro : une clinique qui devra répondre aux besoins de 2 millions de personnes environ dans le district du Haut-Huele (Congo oriental) et sera inaugurée officiellement en mai » affirme un communiqué envoyé à l’Agence Fides.
Il n’existe pas de confirmations à propos de l’identité des agresseurs mais tout laisse à penser qu’il s’est agit de guérilleros de la LRA (Armée de Libération du Seigneur). « Très probablement, les agresseurs ont été des guérilleros de la LRA qui sévissent dans cette zone depuis des années » affirme l’Evêque. « Les autorités ont affirmé que la LRA n’existe plus mais cela n’est pas vrai. Il y a encore des rebelles dans la forêt. L’armée cherche à protéger la population mais les guérilleros attaquent rapidement pour s’enfuir ensuite dans la forêt. Il est vraiment difficile de les arrêter » conclut Mgr Domba. (L.M.) (Agence Fides 18/01/2011)


Partager: