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Khartoum (Agence Fides) – « La population vote en masse et jusqu’ici les opérations électorales se sont déroulées dans le calme », déclare à Fides S.Exc. Mgr Edward Hiiboro Kussaka, Evêque de Tombura-Yambio, dans le sud du Soudan où a débuté hier, 9 janvier, le référendum sur l’indépendance de la région. « Les craintes de possibles attaques de la part de rebelles ougandais de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur), grâce à Dieu, ne se sont pas vérifiées même s’il faut rester vigilants parce que les votations se concluront seulement le 15 janvier » indique Mgr Kussala. Depuis quelques années, la LRA effectue des incursions dans la zone.
A ce propos, Mgr Kussala affirme que « selon ce que m’a expliqué un responsable Acholi du nord de l’Ouganda, la direction de la LRA semble être divisée entre deux options : attaquer durant le référendum ou bien attendre sa conclusion et voir si une nouvelle opération militaire sera entreprise contre le groupe de la part des forces armées des pays menacés par de dernier (République Démocratique du Congo, Ouganda et sud Soudan) avec l’appui américain. Dans ce cas, la LRA attaquera différentes zones du sud Soudan. Il semble que la seconde option ait prévalu ». Les Acholi représentent la première population du nord de l’Ouganda et la direction de la LRA est composée de membres de ce groupe ethnique.
Mgr Kussala indique en outre que dans son Diocèse également, on constate le retour des sud soudanais qui vivaient dans le nord du pays, à raison de « 20 à 40 personnes par jour ». « Ces personnes – explique l’Evêque de Tombura-Yambio – se trouvent dans de graves difficultés parce qu’ils n’ont avec eux que quelques effets personnels. Ils sont accueillis par des parents et des connaissances mais notre territoire a du mal à absorber ce flux de personnes notamment parce que différentes infrastructures agricoles ont été détruites au cours de précédentes incursions de la LRA ».
Selon Mgr Kussala, près de 30.000 sud soudanais qui vivent à Khartoum ont l’intention de rentrer au sud avant la fin du référendum. « Mais nous n’avons pas les moyens et les structures pour accueillir et pourvoir aux besoins de toutes ces personnes » conclut l’Evêque. (L.M.) (Agence Fides 10/01/2011)
