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Islamabad (Agence Fides) – Chrétiens et musulmans appartenant à la société civile du Pakistan nourrissent de grands espoirs suite à la visite du Cardinal Jean-Louis Tauran et accueillent avec satisfaction le soutien du Saint Siège à la campagne en faveur de la libération d’Asia Bibi et de la révision de la loi sur le blasphème. C’est ce qu’indiquent à l’Agence Fides des responsables d’associations et de groupes de défense des droits de l’homme qui mènent la campagne pour Asia Bibi et pour une modification ou pour l’abrogation de la loi. « Nous continuons à sensibiliser l’opinion publique, malgré les pressions des extrémistes », affirme à Fides une militante musulmane. Hier encore (le 25 novembre), l’organisation « Human Rights Watch » a invité le Pakistan « à abroger la loi sur le blasphème et d’autres lois discriminatoires ». D’autre part, les groupes extrémistes islamiques sont descendus dans la rue aujourd’hui (26 novembre) à Lahore, Rawalpindi et Karachi dans le cadre de manifestations publiques contre le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer et contre le Président du Pakistan, Asif Ali Zardari, accusés de « vouloir libérer une femme blasphème ». Certains leaders islamiques radicaux ont qualifié de « blasphème » le gouverneur Salman Taseer, confirmant l’intention de vouloir accuser de blasphème « quiconque est favorable à l’abrogation de la loi » note une source de Fides. Mais les religieux eux-mêmes sont divisés en ce que certains indiquent que la loi « est le fruit de mains humaines et n’est pas contenue dans le Coran ». Au niveau politique, le Président Zardari, qui a reçu le rapport relatif au cas d’Asia Bibi préparé par le Ministre chargé des Minorités religieuses, a rendu public le fait qu’il examinera le cas et que la décision concernant une grâce éventuelle ne sera pas immédiate, alors que se poursuivra le procès en appel devant la Haute Cour de Lahore. (PA) (Agence Fides 26/11/2010)
