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Cité du Vatican (Agence Fides) – « En cinquante ans, beaucoup de chemin a été fait… Ces cinquante années ont été caractérisées par l’acquisition d’une connaissance plus vraie et d’une estime plus grande avec les Eglises et les communautés ecclésiales, outrepassant les préjudices solidifiés par l’histoire. On a grandi dans le dialogue théologique mais également dans celui de la charité. Ont été développées différentes formes de collaboration dont, outre celles en faveur de la défense de la vie, pour la sauvegarde de la création et contre l’injustice, celle concernant les traductions œcuméniques des Ecritures Saintes, collaboration importante et fructueuse ». C’est ce qu’a rappelé le Saint-Père Benoît XVI en recevant en audience, le 18 novembre, les participants à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical de l’Unité des chrétiens dédiée au thème : « Vers une nouvelle étape du dialogue œcuménique » à l’occasion du 50° anniversaire de l’institution du Dicastère.
Le Pape a exprimé « la vive gratitude à tous ceux qui ont servi au sein de ce Conseil pontifical » au cours de ces cinquante ans et a cité le projet (« Harvest Project ») auquel le Dicastère s’est dédié ces derniers temps « afin de tracer un premier bilan des objectifs atteints dans le cadre des dialogues théologiques avec les principales communautés ecclésiales depuis Vatican II ». En encourageant les présents à poursuivre ce « précieux travail », le Saint-Père n’a pas manqué de souligner que « aujourd’hui, certains pensent, en particulier en Occident, que ce chemin a perdu de son élan. On avise alors l’urgence de raviver l’intérêt œcuménique et de donner une nouvelle acuité aux dialogues ». Face aux défis inédits qui se présentent de nos jours, Benoît XVI a rappelé la nécessité de « prendre conscience de tels changements et d’identifier les voies afin d’avancer de manière efficace à la lumière de la volonté du Seigneur : « que tous soient un » (Jn 17, 21).
Dans la partie conclusive de son discours, le Pape a mis en évidence que « même en présence de nouvelles situations problématiques ou de points difficiles dans le dialogue, le but du chemin œcuménique demeure inchangé tout comme le ferme engagement à le poursuivre ». Il a ensuite réaffirmé que « l’unité des chrétiens est et reste prière, habite dans la prière… nous ne connaissons pas l’heure de la réalisation de l’unité de tous les disciples du Christ et nous ne pouvons pas la connaître parce que l’unité nous ne la faisons pas nous, mais c’est Dieu qui la fait : elle vient d’en haut, de l’unité du Père avec le Fils dans le dialogue d’amour qu’est l’Esprit Saint. Il s’agit d’une participation à l’unité divine. Et cela ne doit pas faire diminuer notre engagement. Au contraire, elle doit nous rendre toujours plus attentifs à lire les signes et les temps du Seigneur, sachant reconnaître avec gratitude ce qui nous unit déjà et travaillant afin qu’elle se consolide et qu’elle s’accroisse ». (SL) (Agence Fides 19/11/2010)
