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Kirahaipukhri (Agence Fides) - L'Asian Human Rights Commission (AHRC), sur indication des habitants du village de Kirahaipukhri, a dénoncé la négligence de la part du gouvernement concernant le fait que, depuis 2008, les enfants appartenant à la tribu Mawasi meurent de faim. Sept d’entre eux sont morts de malnutrition entre 2008 et 2009. Actuellement, le nombre des familles Mawasi est supérieur à 42. La tribu s’est établie dans le village de Kirahaipukhri voici quelques 60 ans. Selon un certain nombre de témoignages des habitants du village, la discrimination basée sur les castes et le féodalisme en vigueur ont limité l’évolution de la structure économique du village. Les Mawasi, qui travaillent les terrains des castes supérieures, sont payés au tarif minimum légal et les femmes moins encore. Une forte discrimination et corruption à leur encontre existe surtout envers ceux qui travaillent dans les départements forestiers. Les officiers ont l’habitude de se rendre dans les villages et de détruire les récoltes cultivées par les Mawasi dont la population est toujours menacée.
Malgré différentes recommandations de la National Commission for Protection of Child Rights (NCPCR), l’administration n’a encore pris aucune initiative concrète afin de prévenir la malnutrition infantile et d’assurer l’assistance sanitaire dans le village. La majeure partie des familles est en possession d’une sorte de carte sociale, Below the Poverty Line (BPL), alors que les familles séparées n’ont rien du tout. Les possesseurs de la carte en question ont droit à 20 Kg de céréales à prix bonifié, 15 Kg de blé et 5 de riz, ce qui représente au plus une semaine de nourriture pour une famille. Toutefois, l’Ordre de la Cour Suprême en matière de droit à la nourriture prévoit la distribution de 35 Kg de blé. Les jeunes Mawasi sont contraints à émigrer en direction de l’Uttar Pradesh ou d’Hyderabad. (AP) (11/11/2010 Agence Fides)
