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Abidjan (Agence Fides) - La Côte d'Ivoire se prépare à l’élection, reportée à plusieurs reprises, du nouveau chef de l'Etat. Les élections présidentielles, qui devaient avoir lieu en 2005, auront lieu le dimanche 31 octobre. Les principaux candidats sont le président sortant Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Le 18 Octobre, S.E. Mgr Jean Pierre Kutwa, Archevêque d'Abidjan, a publié un message dans lequel il demande aux Ivoiriens de “rejetez la violence comme mode d’expression. Si la campagne en vue des élections est légitime, elle ne doit en aucun cas aboutir à des actes de vandalisme”. Dans le message envoyé à l'Agence Fides, Mgr Kutwa se dit préoccupé par le climat de tension alimenté par certains des campagnes médiatiques : “Nous constatons de jours en jours des propos d’une agressivité croissante par presse interposée”. L'archevêque d'Abidjan rappelle donc aux journalistes leur devoir d'informer le public de façon correcte et de ne pas devenir des instruments de lutte politique. Dans le message il regrette également qu’“une certaine opinion politique et les moyens de communication sociale ont souvent donné de l’homme politique un profil erroné, et de sa carrière, une image superficielle et dangereuse.
La politique en effet, est présentée trop souvent comme une lutte qu’on entreprend pour obtenir, à n’importe quel prix, une place honorable, source d’avantages considérables. Dans une telle perspective, bien sûr, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins”. Face à cette situation Mgr Kutwa met en garde les fidèles de ne pas être victime des provocations et des spéculations : “Lorsque l’on écoute les informations, d’où qu’elles viennent, rarement, elles sont neutres. Les périodes d’élection sont fertiles en rumeurs, en interprétations tendancieuses et des paroles et des gestes. Il est difficile de faire émerger la vérité de ces tentatives d’intoxication et de manifestation. Et pourtant seule la vérité libère l’homme et le grandit. Le mensonge érigé en système de conquête de pouvoir rend au contraire l’homme vulnérable”. Après avoir reconnu les efforts effectués par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS, les Forces armées nationales) et les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN, qui contrôlent depuis 2002 le nord-ouest du pays), pour créer un centre de commandement conjoint pour assurer la sécurité des élections, Mgr Kutwa conclut en lançant un appel aux politiciens afin qu’ils mènent une lutte politique par des moyens pacifiques en pensant au plus grand bien de la nation et des générations futures. (L.M.) (Agence Fides 29/10/2010 ; 29 lignes, 405 mots)
