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Islamabad (Agence Fides) – Les difficultés dans les aides, la corruption, la discrimination, l'opportunisme des groupes fondamentalistes islamiques : afin de résoudre tous les problèmes apparus dans la vaste opération d’urgence humanitaire pour le Pakistan inondé, “un effort supplémentaire de solidarité internationale est nécessaire”, explique à Fides le P. Mario Rodriguez, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires au Pakistan. “Nous avons besoin du maximum d'aide possible, à cause de l'urgence et pour la réhabilitation. Aujourd'hui il semble que la saison des semailles d'automne sera perdue, entraînant de graves souffrances pour la population : l'économie agricole du pays est très faible, ce qui conduira à l'insécurité alimentaire, à la faim des millions de personnes”, explique le prêtre.
Un effort de la communauté internationale et des donateurs est également urgent “pour lutter contre l'opportunisme des groupes extrémistes islamiques qui s’engagent dans les œuvres de charité et d'assistance des personnes réfugiées (Cf. Fides 16/9/2010). Si ces groupes ont la possibilité de remédier à l'absence d'institutions, ils deviendront toujours plus fort”, avertit le P. Rodrigues. “Nous ne pouvons pas abandonner à eux-mêmes des millions de frères en difficulté et dans la plus grande misère. L'existence d'un certain nombre de problèmes dans les opérations d'assistance humanitaire ne peut pas devenir une excuse pour justifier d'être égoïste et se soustraire à la solidarité”, rappelle dans un entretien avec Fides Don Paolo Cristiano, prêtre de la Communauté de Sant'Egidio, qui vient de rentrer d'une mission d’aide au Pakistan. Pendant ce temps, hier, les Nations Unies ont lancé un nouvel appel pour le pays, demandant 2,1 milliards de dollars pour répondre aux besoins de plus de 15 millions de réfugiés, a déclaré Valerie Amos, Secrétaire général adjoint aux Affaires Humanitaires, suite à une mission au Pakistan. L'action internationale, couvrant 483 projets de l'Organisation des Nations Unies, de l'Organisation pour les migrations (OIM) et de 156 ONG internationales et locales, concernera les domaines suivants : agriculture, gestion et coordination des camps de réfugiés, aide alimentaire et approvisionnement en eau, matériel de tentes, réhabilitation des communautés, éducation, santé et logistique. (PA) (Agence Fides 18/9/2010 ; 26 lignes, 340 mots)
