Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Srinagar (Agence Fides) – “La police est partout : autour des églises et des écoles pour protéger les sites chrétiens. Ce qui s’est produit est très triste. Nous sommes très inquiets ? LA communauté chrétienne qui est toujours pacifique se sent menacée. Nous prions”. C'est ce qu’a dit Son Exc. Celestine Mgr Elampassery, évêque de Jammu et Srinagar, au lendemain des manifestations et des attaques contre les chrétiens qui ont causé, hier, 17 morts parmi les manifestants musulmans au Cachemire. Aujourd'hui, dans le Cachemire indien, la tension reste élevée : les autorités ont déclaré un couvre-feu dans toute la vallée, mais une partie des extrémistes a contesté les mesures restrictives et est descendue dans les rues à Khanpora, dans le district de Baramulla. “Nous n’avons pas eu de dommages causés aux églises catholiques ; seule l’école du Bon Pasteur à Pulwama a été frappée dans les murs extérieurs, par des bouteilles incendiaires, mais l’édifice reste intact. Nous nous sentons impuissants et désarmés face à cette vague de violence insensée. Nous n’avons rien contre les musulmans que nous respectons en tant que frères, nous l’avons déjà dit. Mais une minorité violente alimente la tension”, déclare l’évêque à Fides. “Il faut dire que, au Cachemire – ajoute-il – la tension politique couve depuis des années et cette provocation a agi comme un détonateur. La région est traversée par des ferments séparatistes, et elle est infestée par des groupes activistes armés : même le gouvernement indien, dans cette situation, se montre très attentif et prudent, car il connaît la difficile situation locale”. “Pour notre part, nous espérons pouvoir restaurer le calme et la réconciliation, à travers le dialogue et en réaffirmant que les chrétiens respectent tous les autres croyants”, conclut-il. Mgr Elampassery rappelle à Fides que sur 10 millions d’habitants du Cachemire indien, la population chrétienne est d’environ 25 mille croyants, dont 15 mille catholiques. Quoiqu’il en soit, l’Église est toujours engagée dans le social : elle dispose d’écoles secondaires de haut niveau, fréquentées par des élèves musulmans et respectés par les autorités civiles, sans compter les autres communautés religieuses. La communauté catholique s’est montrée très active et elle a déployé son énergie dans le travail de l’assistance humanitaire à la suite des récentes inondations qui ont frappé et de la zone au-dessus de la région du Ladakh à Leh. (PA) (Agence Fides 14/09/2010 ; 27 lignes, 385 mots)
