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Kinshasa (Agence Fides) – Au moins 140 personnes sont mortes noyées dans les eaux du fleuve Kasai, affluent du fleuve Congo, à cause d’un navire qui a versé et qui reliait la ville de Mushie, dans la province Bandundu, à l’ouest de la République démocratique du Congo, à la capitale, Kinshasa. L’accident s’est produit le 28 juillet 2010et le bilan des victimes est encore provisoire. En 2009, plus de 2 000 personnes sont mortes dans des accidents semblables sur le fleuve Congo, sur d’autres fleuves et sur des lacs de la RDC. Ces naufrages sont dus à la surcharge des embarcations, souvent très vieilles, dont plusieurs remontent assurément à la période coloniale, ainsi qu’à l’inexpérience et au manque de formation du personnel de bord. L’absence d’un véritable réseau routier et la présence d’un grand nombre de cours d’eau fait que le transport fluvial et lacustre est souvent l’unique système de communication entre les différentes zones de la RDC. “Ces bateaux de la mort naviguent tous les jours sur les fleuves du pays, exposant les passagers à des risques évidents vu l’inexpérience du personnel, le manque de signalisation, celles qui sont inadéquates et, parfois, des conditions de sécurité complètement absentes (gilets de sauvetage, canots de sauvetage, dispositifs de signalisation), manque de documents de bord, etc…” écrit l’agence catholique DIA de Kinshasa. “Cette énième tragédie doit absolument interpeller l’autorité publique à afin de réguler le trafic sur les fleuves du pays, encore sujet aux manœuvres d’aventuriers en tout genre. Chaque année, plus de 2 000 habitants du pays meurent dans des conditions semblables. Le moment est venu d’interrompre le cycle de la mort causé par la négligence” conclut la DIA. (L.M.) (Agence Fides 30/7/2010 ; 19 lignes, 278 mots)
