ASIE/INDE - “Attaques spécieuses” contre trois églises catholiques au Karnataka, déclare à Fides un évêque local

mercredi, 27 janvier 2010

Karwar (Agence Fides) – Trois églises catholiques ont été attaquées par des vandales durant les jours derniers, dans l’état du Karnataka, en Inde du Sud occidental. Les responsables des attaques sont des jeunes d’une ‘organisation’ extrémiste indoue, la “Sri Ram Sena” (“Armée du Seigneur Rama”). Le prétexte est de répondre aux agressions subies par certains étudiants indiens en Australie, où durant les semaines passées, certains étudiants d’origine indienne ont été frappés, au cours d’épisodes sur fond racial. Deux des églises touchées se trouvent dans le diocèse de Karwar. Dans un entretien avec Fides, l’évêque de Karvar, Son Exc. Mgr Derek Fernandez, explique : “Les attaques sont préméditées et spécieuses. Durant les jours derniers, des groupes de jeunes fondamentalistes indous ont diffusé un memorandum dans lequel ils demandaient la fin des agressions contre les citoyens indiens en Australie, en menaçant de se retourner contre les églises chrétiennes en Inde. Le fait s’est vérifié de manière ponctuelle. Ce sont des jeunes manipulés et endoctrinés par des fondamentalistes. Ils ont attaqués nos églises sans raison”. L’évêque continue : “Nous avons demandé l’intervention de la police et des autorités qui nous ont assuré leur protection et qui nous ont demandé d’être prudents. Mais nous ne pouvons assurément pas fermer les églises. J’ai invité tous les fidèles à maintenir le calme, à ne pas répondre aux provocations et à prier. Les fidèles ne se sentent pas en sécurité et ils ont peur. Je suis très préoccupé. Beaucoup se demandent quand aura lieu la prochaine attaques”. La confiance des fidèles dans les autorités est plutôt faible, notre le prélat : “Le gouvernement de l’état du Karnataka, aux mains de Baratiya Janata Party (BJP), joue sur deux niveaux : d’un côté, il dit vouloir maintenir l’ordre, la sécurité et la loi ; de l’autre, il protège les groupes fondamentalistes indou (sous différentes étiquettes) qui constituent la base de son propre électorat. Les chrétiens souffrent pour les conséquences de cette ambiguïté”. Le 22 janvier, un groupe de jeunes extrémistes a cherché à détruire la croix qui se trouvait hors de l’église de Notre Dame de Lourdes, dans la ville de Bhatkal (diocèse e Karwar), mais ils ont été arrêtés par des paroissiens et la croix a été seulement abîmée. Toujours à Bhatkal, la grotte de Lourdes, à l’église de Saint Antoine, a été frappée à coups de pierre et abîmée, durant la nuit du 24 au 25 janvier. La troisième église touchée, toujours le 25 janvier, est l’Église de la Sainte Famille à Mysore, dans le diocèse homonyme, où a été détruite la statue de la Vierge. (PA) (Agence Fides 27/01/2010 ; 29 lignes, 429 mots)


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