ASIE/CAMBODGE - Avec le procès des Khmers rouges, une futur d’espérance pour la nation

Phnom Penh (Agence Fides) – “C’est une blessure encore ouverte dans le pays : la nation n’est pas encore totalement guérie, après le terrible génocide perpétré par les Khmers rouges de 1075 à 1979. La mémoire est importante pour la justice et la réconciliation. Mais aussi pour regarder vers le futur avec une espérance renouvelée”, dit à Fides une source de l’Église locale au Cambodge, en commentant la reprise du procès des Khmers rouges. Dans les derniers jours ont en effet commencé les audiences finales de l’Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia (ECCC), le tribunal institué avec le soutien de l’Onu, appelé à juger les crimes commis par les ex leader de Kampuchea Democratica ? Pour les sentences, cependant, il faudra attendre l’année prochaine. Kaing Guek Eav, alias Douch, ex directeur du centre de détention S-21, où on été arrêtées, torturées et tuées plus de 15 mille personnes, a été le premier accusé à être entendu. Le procurateur international William Smith, a demandé pour Douch – jugé pour crimes de guerre et contre l’humanité – une condamnation de 40 ans de prison. Douch, 67 ans, a reconnu dans la salle d’“avoir été un membre des forces de Pol Pot” et d’être “psychologiquement responsable” devant tout la population cambodgienne. L’homme avait demandé plusieurs fois pardon, soutenant de n’avoir pas eu d’autre choix que d’exécuter les ordres, car autrement il aurait été tué. La stratégie défensive de l’accusé est celle de nier toute implication personnelle dans les tortures, les homicides et les arrestations. La fin du procès, le premier contre un ex membre du régime des Khmers Rouges, qui a causé un million et 700 mille morts, est prévue pour mars 2010 et pourra être, remarque la source de Fides, “un passage clé pour l’histoire et pour la mémoire nationale, fermant une page sombre et ouvrant de nouvelles perspectives encourageantes”. (PA) (Agence Fides 26/11/2009 ; 21 lignes, 307 mots)