Accra (Agence Fides) – Trois mineurs illégaux sont morts étouffés après avoir été piégés dans une galerie au Ghana. Les trois personnes faisaient partie d'un groupe de « galamseyers » (terme qui désigne à la fois l'activité d'extraction illégale d'or et d'autres minéraux, et ceux qui la pratiquent) qui s'étaient introduits clandestinement dans la partie inactive de la concession minière de Prestea, gérée par la société Heath Goldfields Ltd, dans l'ouest du pays.
Il s'agit là des seules victimes confirmées, car selon la presse ghanéenne, entre 11 et 30 mineurs illégaux auraient été piégés et seraient présumés morts après l'effondrement de certaines parties de la mine abandonnée au cours du week-end.
Les causes du décès de ces personnes ne sont pas encore connues, mais on soupçonne les « galamseyers » d'avoir utilisé des explosifs pour faire sauter une paroi de la mine, ce qui aurait provoqué le dégagement de gaz mortels tels que le monoxyde de carbone.
Cette catastrophe survient quelques jours après la demande adressée au gouvernement par la Conférence épiscopale du Ghana (Ghana Catholic Bishops' Conference, GCBC) de déclarer l'état d'urgence dans les zones les plus touchées par les activités minières illégales.
Cet appel figure dans le communiqué publié à l'issue de l'Assemblée plénière annuelle de la GCBC, qui s'est tenue à Damongo (voir Fides 11/11/2025).
Dans leur communiqué, les évêques affirment que le galamsey représente « une crise morale profonde et un défi spirituel pour la nation ».
La GCBC a cité des statistiques alarmantes pour mettre en évidence la crise. Plus de 5252 hectares de réserves forestières ont été détruits par l'exploitation minière illégale rien qu'en 2025, tandis que 44 des 288 réserves forestières sont désormais classées comme dégradées. On estime que 75 % des rivières du Ghana sont polluées, en grande partie à cause du mercure et du cyanure provenant d'activités minières non réglementées.
Les évêques demandent donc que des mesures urgentes soient prises pour endiguer ce phénomène, notamment des poursuites pénales rapides et impartiales à l'encontre des coupables, quelle que soit leur affiliation politique, et la remise en état complète des terres dégradées. (LM) (Agence Fides 19/11/2025)