Fides News - French (Standard)https://www.fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.De la Mongolie aux mémoires apostoliques de Rome. Le pèlerinage « ad limina Petri » d'une petite Église missionnairehttps://www.fides.org/fr/news/76488-De_la_Mongolie_aux_memoires_apostoliques_de_Rome_Le_pelerinage_ad_limina_Petri_d_une_petite_Eglise_missionnairehttps://www.fides.org/fr/news/76488-De_la_Mongolie_aux_memoires_apostoliques_de_Rome_Le_pelerinage_ad_limina_Petri_d_une_petite_Eglise_missionnairepar Gianni Valente<br /> <br />Il y a moins de trois ans, le Successeur de Pierre s'était rendu à Oulan-Bator pour leur rendre visite, se déplaçant même en fauteuil roulant. Aujourd'hui, certains d'entre eux sont venus de là-bas pour rendre visite à Pierre, vénérer sa mémoire et saluer son nouveau Successeur.<br />Ils sont 26 au total, y compris leur évêque, le cardinal missionnaire Giorgio Marengo. Parmi eux se trouvent Cecilia, du bureau des médias de la préfecture, et Amanda, responsable de la maison de spiritualité. Il y a Amaraa, chauffeur à tout faire, et la cuisinière Zulaa. Il y a l'économe Andrea, frère salésien du Vietnam, et le prêtre coréen Pierre Hong avec les 10 paroissiens de l'église Sainte-Marie. Petit reste du petit reste qu'est la communauté catholique en Mongolie, près de 1 500 âmes dispersées au milieu de ce peuple de 3 millions et demi de compatriotes bouddhistes, musulmans ou non croyants. Du 15 au 18 juin, ils ont accompli leur pèlerinage jubilaire dans la Ville éternelle, en passant d'abord par Turin, puis en rejoignant Assise. Un voyage aux sources apostoliques de l'Église de Rome, accompli par les fils et les filles d'une petite Église missionnaire jeune. Des journées empreintes de gratitude, ponctuées de nombreuses expériences surprenantes, dans une réalité où ils ont pourtant pu reconnaître quelque chose de familier. <br /><br />On ne devient pas chrétien tout seul<br /><br />Avant de quitter Oulan-Bator, ils avaient étudié l'histoire et les trésors des quatre basiliques papales de Rome, afin de mieux comprendre tout ce qu'ils allaient voir et entendre. Puis, leur premier contact fraternel a eu lieu avec la communauté paroissiale de Saint-Jude-Thaddée, une église romaine dédiée à l'un des apôtres, située dans le quartier Appio Latino, dont le cardinal Marengo porte le titre. Après la messe, dans la convivialité d'un déjeuner communautaire, la familiarité des catholiques mongols avec les traits reconnaissables dans toute authentique expérience apostolique transparaît dans des paroles simples et directes. « Pour faire parvenir l'annonce de Jésus jusqu'en Mongolie », répète Rufina Chamingerel, « l'Église n'a pas envoyé des paquets de livres, mais des personnes, comme des livres vivants ».<br /><br />Saint Pierre de Jérusalem arriva jusqu'à Rome, où il fut martyrisé. « L'Évangile vient de l'extérieur », a rappelé le Pape Léon samedi dernier, en parlant de Saint Irénée, le grand théologien qui, originaire d'Asie Mineure, mourut martyr en tant qu'évêque de Lyon. Rufina répète aujourd'hui la même chose : « Nous n'aurions pas pu devenir chrétiens par nous-mêmes, si les missionnaires n'étaient pas venus. La foi est parvenue jusqu'à nous parce que des missionnaires sont venus chez nous ».<br /><br />Dans l'après-midi du dimanche, guidés par le cardinal Marengo, les pèlerins venus de Mongolie ont visité les basiliques Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Marie-Majeure, le Bethléem de Rome, qui abrite les reliques liées à la Nativité de Jésus, l'icône de Marie Salus Populi Romani et désormais aussi la tombe du pape François. « À un certain moment », se souvient Rufina, « le pape François a lui-même souhaité venir en Mongolie. Lui, qui était pape, a voulu venir nous rendre visite en personne, comme un missionnaire. Sa présence parmi nous nous a émus et nous a apporté un grand réconfort dans la foi ».<br /><br />La tombe de Pierre et le Pape Léon<br /><br />Lors de la visite à la basilique Saint-Pierre, le cardinal Marengo emmène ses amis mongols près de la tombe de Pierre pour y prier ensemble. Ils savourent là, au cœur d'une mémoire préservée depuis près de deux mille ans, l'affinité élective qui unit la petite communauté mongole au cœur de l'Église de Rome et à tous les événements racontés dans les Actes des Apôtres : les paroles, les œuvres, les joies et les tribulations de ceux qui ont vu Jésus et ont vécu avec lui.<br /> <br />Rufina, comme Cecilia et beaucoup d'autres qui deviennent chrétiens en Mongolie, porte le nom d'un martyr de Rome ou d'un saint des premiers siècles. C'est une religieuse qui lui a proposé ce nom, après lui avoir raconté l'histoire de la jeune Romaine, fille du sénateur Asterius, tuée avec sa sœur Seconda pendant les persécutions de l'empereur Valérien. Elle raconte que ce sont les homélies du curé qui l'ont d'abord frappée et attirée vers le baptême. « Il décrivait une vie et une réalité que je sentais désirer depuis mon enfance », raconte aujourd'hui Rufina. « Maintenant, je suis en chemin. Les premiers pas sont marqués par l'enthousiasme des débuts. Puis, petit à petit, je me rends compte qu'il faut demander de recommencer chaque jour. Il faut demander de vivre la vie quotidienne dans la foi, avec tous ses problèmes. L'important, c'est que je vois de plus en plus mon quotidien dialoguer avec la foi ».<br /><br />Ainsi, en Mongolie aussi, le mystère et le miracle des cœurs qui deviennent chrétiens se reproduisent par grâce. Et dans l'Église naissante de la préfecture apostolique d'Oulan-Bator, une expérience précieuse pour toute l'Église universelle s'épanouit gratuitement. Aujourd'hui, comme toujours, toute l'Église universelle a besoin de se reconnaître comme une Église naissante et de se tourner vers les débuts du christianisme.<br /><br />Le Pape Léon a lui aussi pu accueillir le témoignage des nouveaux catholiques de Mongolie et en être réconforté, lorsqu'il les a reçus mardi 17 juin au Palais apostolique. <br /><br />« Nous avons été très heureux de rencontrer le Pape Léon. Nous avons rappelé la dimension de l'Église en Mongolie comme une « Église naissante », telle que l'avait également décrite le pape François », a déclaré le cardinal Giorgio Marengo à l'Agence Fides. « C'était beau », ajoute le cardinal piémontais, missionnaire de la Consolata, « de se souvenir avec lui du voyage du pape François en Mongolie. Nous avons remercié nos fidèles mongols présents lors de ce pèlerinage pour leur témoignage de foi, sachant que pour eux, le choix de devenir chrétiens n'est pas du tout évident. Nous avons demandé au Pape Léon de prier pour nous et lui avons demandé de venir lui aussi en Mongolie ».<br /> <br />La mission de l'Église et la prière pour la neuvaine<br /> <br />Mercredi 18 juin, les pèlerins venus de Mongolie ont rencontré le cardinal Luis Antonio Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, dans l'historique palais de la Propagande.<br /><br />L'expérience de la petite communauté ecclésiale de Mongolie semble pouvoir fournir des indications précieuses pour toute l'Église, à commencer par ceux qui, de par leur condition et leur vocation, sont plus directement impliqués dans l'œuvre apostolique et missionnaire de l'Église. C'est ce qui ressort des paroles et des images utilisées par Rufina, responsable du Bureau pastoral de la Préfecture apostolique à Oulan-Bator, lorsqu'on lui demande en quoi consiste son travail. « Nous soutenons le cardinal Giorgio Marengo, les missionnaires, les paroisses, nous les aidons à poursuivre leur service, en tenant compte de ce qui est nécessaire jour après jour, instant après instant. Il s'agit peut-être de trouver une petite prière, d'écrire une petite catéchèse, de s'occuper d'une traduction, de préparer une rencontre ».<br /><br />Il n'y a pas d'activisme qui s'agite et s'épuise derrière des projets abstraits et compliqués. L'effort quotidien consiste à reconnaître ce dont la vie ecclésiale a besoin, à saisir les besoins réels et à essayer d'y répondre. « Au cours des dernières semaines », raconte encore Rufina, en donnant des images concrètes de son travail quotidien, « nous nous sommes mobilisés pour que toutes les paroisses de la préfecture partagent les mêmes prières pour la neuvaine de Pentecôte ». Des initiatives simples, réalisées en puisant dans le trésor commun des dévotions et des pratiques pastorales de l'Église universelle, qui, au fil des ans, aident à expérimenter comment « Dieu lui-même nous parle à travers ce que nos frères et sœurs nous demandent. Et eux, récemment devenus chrétiens, nous demandent toujours des choses simples, essentielles, pour cheminer dans la foi. Il y a 20 ans, ajoute-t-il, quand j'étais jeune catéchiste, je me souviens que nous étions très heureux lorsque nous trouvions, par exemple, une image qui pouvait être utile dans notre catéchèse. Aujourd'hui, il y a Internet, il y a plus de possibilités, mais nous continuons à répondre aux besoins qui nous viennent de la réalité concrète ».<br /><br />Les œuvres et les initiatives ecclésiales ne répondent pas à une soif de protagonisme ou à un volontarisme abstrait. Elles ne fleurissent que pour répondre à des besoins réels, avec une persévérance qui ne peut reposer que sur la gratitude. Thu, 19 Jun 2025 16:29:27 +0200Les défis de la production de vaccins en Afriquehttps://www.fides.org/fr/news/76484-Les_defis_de_la_production_de_vaccins_en_Afriquehttps://www.fides.org/fr/news/76484-Les_defis_de_la_production_de_vaccins_en_Afriquepar Cosimo Graziani<br /><br />Abuja – Au cours des dernières semaines au Nigeria, un vaccin contre la fièvre de Lassa développé par des chercheurs locaux a montré des signes d’efficacité dans la lutte contre cette maladie qui, au cours du premier semestre 2025, a enregistré 747 nouveaux cas et 142 décès dans ce pays africain. C'est Simeon Agwale, directeur général de la société pharmaceutique nigériane Innovative Biotech, qui a annoncé cette nouvelle. Le vaccin a été développé sous licence de l'université de Melbourne et les doses destinées à l'expérimentation ont été produites aux États-Unis, en attendant que les infrastructures nécessaires soient construites au Nigeria. <br />Pour le géant africain, la possibilité de développer de manière autonome et de produire le vaccin contre une maladie qui continue de le frapper – le taux de mortalité a augmenté par rapport à 2024 – représente un résultat significatif, signe d'une tendance positive en matière de développement de vaccins sur tout le continent.<br />Plusieurs pays africains cherchent à augmenter leur production interne de vaccins, une priorité qui s'est renforcée depuis la pandémie. En 2022, le Partenariat pour la fabrication de vaccins en Afrique a été créé dans le but de produire 60 % des besoins en vaccins de l'Afrique d'ici 2040 .<br />Le problème de la production des vaccins est également lié aux phases de conception et de développement. Selon le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies , le département de l'Union africaine chargé de la prévention et du contrôle des maladies, en 2024, on comptait vingt-cinq projets de vaccins sur tout le continent : quinze en phase initiale de développement, cinq avec une capacité de production mais sans capacité de transfert, cinq avec une capacité de production et une capacité de transfert. Ces chiffres sont encourageants et sont renforcés par le fait qu'il existe au moins une dizaine d'entreprises pharmaceutiques actives sur tout le continent, notamment au Nigeria, au Maroc, en Égypte, en Afrique du Sud et en Algérie. Tous ces aspects contribuent à renforcer l'écosystème vaccinal qui a déjà porté ses fruits dans le passé, comme le vaccin contre Ebola développé après l'épidémie de 2013 en Afrique de l'Ouest.<br />Récemment, trois accords importants ont été annoncés afin de renforcer la capacité de production de vaccins en Afrique, l'un signé en décembre 2024 et les deux autres en février de cette année. Le premier accord, conclu entre la Société américaine de financement du développement international, la Banque africaine de développement et la Société financière internationale , prévoyait l'octroi de 45 millions de dollars à VaxSen, une filiale de l'Institut Pasteur de Dakar au Sénégal, pays également très actif dans la recherche vaccinale. L'accord visait à renforcer la capacité de production, à soutenir la chaîne d'approvisionnement locale et à créer un solide réseau de distribution des vaccins, conformément à la stratégie de l'Union africaine pour 2040, dont la Pavm fait également partie. Outre son impact sur la santé, l'accord devait également avoir des effets sur l'emploi spécialisé, car il prévoit l'extension des installations de l'Institut Pasteur. On peut se demander si, après les coupes budgétaires de la présidence Trump dans la coopération internationale ces derniers mois, ce projet sera également revu à la baisse, voire annulé.<br />Le premier accord signé en février prévoit un investissement d'un milliard deux cents millions de dollars de la part de la plateforme Gavi-the Vaccine Alliance, un partenariat public-privé qui soutient des projets de vaccination dans le monde entier, en particulier pour les enfants. Selon cet accord, les fonds seront utilisés pour créer en Afrique une plateforme de production d'un vaccin à ARN messager et impliqueront des entreprises privées africaines, telles que l'égyptienne EVA Pharma, et étrangères, telles que la française DNA Script et les belges Unizima et Quantoom Biosciences. Dans le deuxième accord signé en février, la collaboration est entièrement africaine : l'égyptien Biogeneric Pharma et le sud-africain Afrigen vont étendre le développement des vaccins à ARN messager afin de renforcer l'expertise continentale dans la production et l'application contre les maladies qui affligent le continent.<br />Ces initiatives ont été répertoriées dans le rapport publié en février dernier par la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations . La fondation basée à Oslo a souligné que parmi les problèmes à résoudre pour développer pleinement une industrie vaccinale en Afrique figurent les difficultés d'accès aux fonds, les limitations de production, les les droits de douane et les taxes, l'incertitude de la demande. Le problème du marché des vaccins en Afrique influence fortement les choix des différents fabricants dans le monde, d'autant plus que l'Afrique connaîtra une nouvelle augmentation importante de sa population dans les années à venir, en particulier parmi les jeunes. Thu, 19 Jun 2025 16:05:25 +0200AFRIQUE/SOUDAN - Vers un partage du Soudan ?https://www.fides.org/fr/news/76487-AFRIQUE_SOUDAN_Vers_un_partage_du_Soudanhttps://www.fides.org/fr/news/76487-AFRIQUE_SOUDAN_Vers_un_partage_du_SoudanKhartoum – Le Soudan se dirige-t-il vers une partition de fait ? C’est la question que se posent les analystes de la région après la prise de contrôle du triangle frontalier entre le Soudan, la Libye et l’Égypte par les Forces de soutien rapide de Mohamed Hamdan Dagalo, mieux connu sous le nom de Hemedti.<br />Selon les militaires des forces armées régulières commandées par le général Abdel Fattah al-Burhan, la conquête du triangle frontalier par les RSF a été facilitée par l'aide offerte par le général Khalifa Haftar, chef de l'Armée nationale libyenne , la faction libyenne basée à Benghazi qui contrôle la Cyrénaïque et s'oppose au gouvernement d'accord national de Tripoli.<br />Le contrôle de ce point de passage important entre le Soudan et la Libye permet de gérer les trafics licites et illicites et d'approvisionner les forces des RSF via la frontière libyenne. Après avoir été chassé de la capitale Khartoum, le chef de la RSF entend concentrer ses forces dans l'ouest du Soudan, au Darfour et au Kordofan . La création d'une voie d'approvisionnement et de commerce sûre serait fonctionnelle à la stratégie de Dagalo visant à établir sa propre administration au Darfour, son bastion. Au cours des derniers mois, Dagalo a proclamé la formation d'un gouvernement alternatif à celui dirigé par le général al-Burhan .<br />Le conflit entre les factions soudanaises revêt également une dimension idéologique et internationale qui s'entremêlent. Afin d'aider les RSF à conquérir la zone de la triple frontière, le général libyen Haftar a envoyé la brigade « Subul al-Salam », une formation salafiste qui s'oppose à l'autre expression de l'islam politique incarnée par les Frères musulmans. Ces derniers sont mal vus par les Émirats arabes unis, qui soutiennent à la fois Haftar et les RSF. Pour contrer les Frères musulmans, les Émirats semblent prêts à recourir, même indirectement par l'intermédiaire d'intermédiaires, à des groupes salafistes, en particulier s'ils sont fondés sur des liens tribaux et ethniques, comme la brigade Subul al-Salam, formée par des membres de la tribu Zuwaya.<br />Les SAF du général Buran ont pu reconquérir Khartoum et d'autres zones grâce notamment à la « Hunter Force », une unité spéciale d'élite nouvellement constituée, composée entre autres d'éléments islamistes liés aux Frères musulmans.<br />Les influences extérieures dans la guerre civile soudanaise sont enfin illustrées par la « guerre des drones » , avec les RSF qui utilisent des drones de fabrication chinoise fournis par les Émirats et l'armée turque qui utilise des drones fournis par Ankara, qui soutient le général Buran. <br />Wed, 18 Jun 2025 18:07:30 +0200ASIE/PHILIPPINES - Procédure de destitution de la vice-présidente Duterte : les catholiques suivent l'esprit de l'« Oratio imperata »https://www.fides.org/fr/news/76486-ASIE_PHILIPPINES_Procedure_de_destitution_de_la_vice_presidente_Duterte_les_catholiques_suivent_l_esprit_de_l_Oratio_imperatahttps://www.fides.org/fr/news/76486-ASIE_PHILIPPINES_Procedure_de_destitution_de_la_vice_presidente_Duterte_les_catholiques_suivent_l_esprit_de_l_Oratio_imperataManille – « Il y a eu et il y a toujours un débat animé dans le pays depuis que le vote pour la destitution de la vice-présidente Sara Duterte a été reporté au Sénat. L’opinion publique semble divisée. En tant que communauté ecclésiale, suivant ces événements politiques, nous pouvons dire que notre boussole reste toujours le bien commun. Et l'esprit avec lequel nous regardons et évaluons ces événements est celui de l'« Oratio Imperata » que nous avons récitée chaque dimanche à Manille, dans toutes les églises, avant les élections », déclare à l'Agence Fides le père Esteban Lo, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires aux Philippines.<br />Dans cette période préélectorale, marquée également par la mise en accusation de l'ancien président Rodrigo Duterte devant la Cour pénale internationale, le cardinal José Advincula, archevêque de Manille, a invité les fidèles « à être ouverts à une conversion continue vers la vérité, la justice et la paix ». Le père Lo rappelle quelques passages de l'Oratio Imperata, dans laquelle la prière demande à Dieu : « Étends encore une fois ta main puissante et guide notre nation en ce moment de crise » ; « laisse la lumière de la vérité briller pour nous guider sur le chemin qui mène à l'unité et à la paix » ; « fais jaillir la justice, ouvrant la voie à la guérison et à la réconciliation ».<br />En février dernier, la Chambre des représentants, avec 215 voix sur 306, avait approuvé la destitution de Sara Duterte pour des accusations telles que détournement de fonds publics, corruption et concussion. Pour se poursuivre, la procédure doit être soumise au vote du Sénat. Après les élections du 12 mai et la composition du Sénat, un tribunal spécial de destitution a été constitué au sein de cette assemblée, qui devra examiner l'affaire et gérer le procès contre la vice-présidente Duterte.<br />Le 10 juin, les sénateurs ont voté le renvoi de cette série d'accusations à la Chambre des représentants pour des raisons juridiques et procédurales, provoquant les protestations des militants et la déception d'une partie de l'opinion publique. Le porte-parole de la cour de destitution du Sénat, l'avocat Regie Tongol, a rejeté l'accusation de vouloir « gagner du temps » en expliquant les procédures nécessaires, telles que : l'organisation formelle de la cour de destitution ; l'adoption de règles de procédure et de règles supplémentaires ; la délivrance d'une ordonnance de conformité à la Chambre des représentants pour des questions juridictionnelles ; la délivrance de la citation à comparaître à Duterte et la réception de la comparution formelle des avocats de la défense.<br />À ce stade, la Conférence épiscopale des Philippines, dans un message public signé par son président, le cardinal Pablo Virgilio David, a exhorté le Sénat du pays à agir, affirmant que cet acte est « un devoir constitutionnel, et non une option politique ». L'action de l'Église, rappelle la note, ne découle pas d'intérêts partisans, mais trouve ses racines dans la doctrine sociale catholique, « qui soutient la vérité, la justice et le bien commun ». « La recherche de la vérité n'est pas un programme politique ; c'est un impératif moral » ; « laissez votre conscience guider vos actions. Laissez la vérité suivre son cours », peut-on lire dans l'appel.<br />L'archevêque de Lingayen-Dagupan, Socrates Villegas, a averti que retarder la procédure de destitution de la vice-présidente Sara Duterte « n'est pas seulement un échec politique, moral et spirituel de la part des fonctionnaires publics », mais aussi un « grave péché d'omission contre le bien commun » qui offense la vérité, la justice et le droit des citoyens à être appelés à répondre de leurs actes.<br />Le plus grand réseau d'établissements d'enseignement catholiques du pays, la Catholic Educational Association of the Philippines , s'est joint à cet appel, exhortant le Sénat à ne pas retarder la procédure de destitution, qu'il qualifie d'« impératif constitutionnel, moral et démocratique ».<br /> Wed, 18 Jun 2025 17:58:44 +0200AFRIQUE/NIGERIA - « Une telle cruauté envers des centaines d'innocents est inexplicable », déclare l'évêque auxiliaire de Minnahttps://www.fides.org/fr/news/76485-AFRIQUE_NIGERIA_Une_telle_cruaute_envers_des_centaines_d_innocents_est_inexplicable_declare_l_eveque_auxiliaire_de_Minnahttps://www.fides.org/fr/news/76485-AFRIQUE_NIGERIA_Une_telle_cruaute_envers_des_centaines_d_innocents_est_inexplicable_declare_l_eveque_auxiliaire_de_MinnaMinna – « Ce qui s’est passé à Makurdi est vraiment horrible », déclare à l’Agence Fides Mgr Luka Sylvester Gopep, évêque auxiliaire du diocèse de Minna, à propos du massacre qui a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 juin dans l’État de Benue .<br /><br />Au cours de la conversation avec Mgr Gopep, le prélat ne cache pas sa profonde douleur en évoquant ce tragique épisode de violence qui frappe le pays.<br /><br />« C'est inexplicable, tant de cruauté envers des centaines de personnes. Il est difficile de comprendre pourquoi les Foulani, auteurs du massacre, ont agi ainsi », souligne Gopep. Le fait est que Makurdi est une région à majorité chrétienne, et les Foulani sont principalement des musulmans originaires du nord du pays, tandis que Makurdi se trouve dans la partie centrale du pays. Le diocèse de Minna, dans l'État du Niger, est situé entre deux diocèses avant d'arriver à Makurdi : l'archidiocèse d'Abuja et le diocèse de Lafiya. Le 29 mai dernier, la région de Minna a été violemment touchée par des inondations qui ont fait plus de 200 morts et des milliers de personnes déplacées, dont plus d'un millier d'enfants ».<br /><br />Le prélat annonce également que Bola Ahmed Adekunle Tinubu, président du Nigeria depuis le 29 mai 2023, est attendu à Makurdi aujourd'hui, 18 juin 2025.<br /><br /> <br />Wed, 18 Jun 2025 17:53:50 +0200AFRIQUE/KENYA - Protestations suite à la mort d'Albert Ojwang, malgré l'arrestation de certains responsables présuméshttps://www.fides.org/fr/news/76482-AFRIQUE_KENYA_Protestations_suite_a_la_mort_d_Albert_Ojwang_malgre_l_arrestation_de_certains_responsables_presumeshttps://www.fides.org/fr/news/76482-AFRIQUE_KENYA_Protestations_suite_a_la_mort_d_Albert_Ojwang_malgre_l_arrestation_de_certains_responsables_presumesNairobi – Des manifestations ont lieu aujourd’hui, 17 juin, dans les quartiers commerçants du centre de Nairobi et de Mombasa, où des centaines de jeunes sont descendus dans la rue pour réclamer justice pour Albert Ojwang, enseignant et blogueur de 31 ans, mort alors qu’il était en garde à vue.<br />Les forces de sécurité sont intervenues pour tenter de disperser la foule, tirant des grenades lacrymogènes, tandis que des bandes de motards en civil ont attaqué les manifestants.<br />Au centre des manifestations se trouve le vice-inspecteur général de la police Eliud Lagat. Ojwang avait été arrêté le 6 juin au domicile familial à Kakot, dans le comté de Homa Bay, pour un message publié sur les réseaux sociaux dans lequel il aurait diffamé Lagat. Transporté à plus de 350 kilomètres de là, au commissariat central de Nairobi, il a été accusé de publication mensongère en vertu des lois sur la cybercriminalité. Le 8 juin, Ojwang a été retrouvé inconscient dans sa cellule lors d'une inspection de routine.<br />Dans un premier temps, le décès d'Ojwang a été qualifié de suicide par les autorités ; puis, face aux protestations de la famille et de la société civile, le président William Ruto lui-même a admis que la mort du blogueur était due à la police, renversant ainsi la version officielle .<br />À ce jour, deux policiers, Samson Talaam, du commissariat central, et James Mukhwana, ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur la mort de l'enseignant, tandis que l'Independent Policing Oversight Authority et l'Internal Affairs Unit poursuivent leurs investigations. Un technicien a également été arrêté. Dans la nuit du 7 au 8 juin, il aurait saboté le système de vidéosurveillance du commissariat central de Nairobi afin de permettre, selon la reconstitution du quotidien The Star, à certains agents de sortir Ojwang de sa cellule pour l'emmener dans la forêt de Karura où il a été torturé à mort.<br />Eliud Lagat a démissionné, mais cela n'a pas calmé les esprits, en particulier ceux des jeunes, car le meurtre d'Ojwang a ravivé l'indignation nationale face à la brutalité de la police et renouvelé les demandes de réformes dans le secteur de la sécurité. <br />Tue, 17 Jun 2025 17:27:04 +0200AMÉRIQUE/HAÏTI - La situation humanitaire reste catastrophique, mais la population haïtienne continue d'espérer un avenir dignehttps://www.fides.org/fr/news/76481-AMERIQUE_HAITI_La_situation_humanitaire_reste_catastrophique_mais_la_population_haitienne_continue_d_esperer_un_avenir_dignehttps://www.fides.org/fr/news/76481-AMERIQUE_HAITI_La_situation_humanitaire_reste_catastrophique_mais_la_population_haitienne_continue_d_esperer_un_avenir_dignePourcine-Pic Makaya – « Derrière chaque chiffre se cache une personne dont la souffrance est incommensurable : des enfants, des mères, des personnes âgées, dont beaucoup ont été contraints de quitter leur foyer plus d'une fois, souvent avec pour seuls biens les vêtements qu'ils portaient, et qui vivent désormais dans des conditions ni sûres ni viables ». Telles sont les déclarations faites par Amy Pope, directrice générale de l'Organisation internationale pour les migrations, à la suite de la publication du rapport du 11 juin dernier, qui révèle que près de 1,3 million de personnes sont actuellement déplacées de leur foyer en raison des violences en Haïti, soit le nombre le plus élevé dans l'histoire de ce pays, avec 11,5 millions de personnes.<br /><br />Au cours du seul premier trimestre 2025, 1 600 personnes supplémentaires ont été tuées – et un millier blessées – par des gangs criminels, plusieurs massacres ayant fait des dizaines de victimes chacun. Port-au-Prince reste l'épicentre de la crise, mais la violence des gangs s'étend bien au-delà de la capitale, a observé l'OIM. Les récentes attaques dans les départements du Centre et de l'Artibonite, au nord-ouest du pays, ont contraint des centaines de milliers d'habitants à fuir, dont beaucoup vivent désormais dans des abris temporaires dans des conditions extrêmement précaires. Dans l'Artibonite, le plus grand des dix départements du pays, les violences dans la seule commune de Petite Rivière, qui compte environ 200 000 habitants, ont contraint plus de 92 000 personnes à quitter leur foyer. La situation est encore plus alarmante dans le département du Centre. Les affrontements dans des villes de moins de 200 000 habitants, telles que Mirebalais et Saut-d'Eau, ont plus que doublé le nombre de personnes déplacées en seulement deux mois, passant d'environ 68 000 à plus de 147 000. De nombreuses personnes se retrouvent désormais sans accès aux soins médicaux, à l'eau potable et à l'école, laissant des familles déjà vulnérables dans une situation difficile pour survivre, souligne l'OIM. Avec l'augmentation du nombre de personnes contraintes de quitter le pays, le nombre de camps de déplacés spontanés continue d'augmenter. Depuis décembre, ces camps sont passés de 142 à 246.<br /><br />Dans ce climat de souffrance, de douleur, de crise et d'abandon, les initiatives en faveur de la population ne manquent pas. Parmi celles-ci, « Muoviamoci per Haiti » , une course à pied/marche dans la zone du parc fluvial Gesso-Stura qui se tiendra mercredi 2 juillet, organisée par un groupe d'amis du père Massimo Miraglio, missionnaire camillien originaire de Borgo San Dalmazzo, Cuneo, qui vit et travaille depuis près de vingt ans en Haïti, dans l'une des régions les plus pauvres et les plus tourmentées d'Amérique centrale. L'intégralité des recettes de la manifestation sera reversée au projet « Un réseau de sentiers pour le développement humain et économique », que le missionnaire mène depuis plusieurs mois dans la paroisse de Pourcine/Pic Makaya dont il est le curé . Le père Massimo avait lui-même annoncé la fin de la première phase des travaux de nettoyage et d'entretien de certains sentiers afin de permettre aux habitants de se déplacer plus rapidement et en toute sécurité et de favoriser le développement économique et social de la région .<br /><br />« Nous sommes actuellement dans les premiers jours des examens finaux de l'année scolaire 2024-25 à l'école maternelle et primaire paroissiale de Pourcine-Pic Makaya », écrit le père Massimo. « Une année se termine avec satisfaction, mais il reste encore beaucoup à faire. » Parallèlement à l'école, d'autres projets lancés par le missionnaire se poursuivent, tels que les cours d'alphabétisation pour adultes, la maison d'accueil, la réintroduction de la culture du café, les plantations de haricots, l'aqueduc, ainsi que de nombreux moments de socialisation et de vie communautaire.<br /><br />Selon le rapport de l'OIM, en Haïti, près de la moitié de la population aurait besoin d'une aide humanitaire, principalement sous forme de nourriture, de logement, d'hygiène et de soins de santé, ainsi que d'un accès aux services essentiels tels que l'eau potable et l'électricité. En matière de sécurité, les forces de police locales ont été renforcées par plusieurs centaines de soldats issus d'une mission internationale de soutien dirigée par la police militaire kenyane et composée de groupes de soldats provenant de pays d'Amérique centrale et des Caraïbes.<br /><br />« Sans financement et sans accès immédiat, des millions de personnes resteront en danger », met en garde Mme Pope. L'Agence estime que l'aide humanitaire est essentielle, mais qu'elle n'est pas la seule chose nécessaire. « Nous devons agir maintenant. La force du peuple haïtien est une source d'inspiration, mais la résilience ne peut être son seul refuge. Cette crise ne peut devenir la nouvelle norme », conclut la Directrice générale de l'OIM.<br /><br /> <br />Tue, 17 Jun 2025 17:22:04 +0200ASIE/VIETNAM - Congrès du mouvement de la Jeunesse Eucharistique, pépinière de vocations au Vietnamhttps://www.fides.org/fr/news/76480-ASIE_VIETNAM_Congres_du_mouvement_de_la_Jeunesse_Eucharistique_pepiniere_de_vocations_au_Vietnamhttps://www.fides.org/fr/news/76480-ASIE_VIETNAM_Congres_du_mouvement_de_la_Jeunesse_Eucharistique_pepiniere_de_vocations_au_VietnamHo Chi Minh Ville – « Le mouvement de la Jeunesse eucharistique au Vietnam est l’espoir et l’avenir de l’Église catholique vietnamienne, car il utilise d’excellentes méthodes éducatives ; aucune autre association catholique dans l’Église vietnamienne n’est aussi valable et vivante que la Jeunesse eucharistique vietnamienne », a déclaré l’archevêque Joseph Nguyen Nang lors de la VIe conférence nationale de la Jeunesse eucharistique vietnamienne. L'archevêque a fait remarquer : « Les animateurs, les catéchistes et les enfants du mouvement sont des personnes très enthousiastes qui travaillent activement à la mission apostolique de l'Église vietnamienne. C'est un excellent vivier pour les vocations à la prêtrise, à la vie consacrée, pour des religieux et des apôtres laïcs enthousiastes ».<br />La conférence s'est tenue à l'église Hanh Thong Tay, dans l'archidiocèse de Ho Chi Minh-Ville, dans le sud du Vietnam, du 12 au 14 juin 2025, en présence de nombreux prêtres et membres du Conseil directeur du Mouvement diocésain de la Jeunesse eucharistique, venus des 27 diocèses vietnamiens.<br />Grâce aux exemples lumineux de vertu des martyrs vietnamiens, l'Église du Vietnam engendre des familles catholiques qui vivent une foi fervente et des associations catholiques qui œuvrent avec enthousiasme et dévouement dans de nombreuses paroisses du pays : parmi ces expériences, on trouve le « Mouvement de la Jeunesse eucharistique », une réalité dotée d'une structure organisationnelle solide et d'une forte vitalité opérationnelle. Aujourd'hui, dans le contexte d'une société en rapide évolution, la pratique de la foi dans la vie religieuse des jeunes à travers le monde montre des signes de déclin. Par conséquent, cultiver la foi des jeunes dans l'Église vietnamienne est une urgence utile pour éduquer les jeunes générations avec des bases solides dans la foi. Au cours de la conférence de Ho Chi Minh-Ville, ciblée sur le thème de l'espérance, en particulier dans le contexte de l'Année sainte 2025, Mgr Peter Nguyen Van Vien, président de la Commission vietnamienne pour la jeunesse et l'enfance eucharistique, a déclaré : « L'espérance ne se limite pas à la signification de vertu spirituelle, mais signifie ici aussi lumière et guide pour la mission d'éduquer et d'accompagner les jeunes d'aujourd'hui ». Le secrétaire général du mouvement, le père John Le Quang Viet, a résumé et partagé les résultats et les fruits ainsi que les difficultés et les préoccupations de ces dernières années, en appelant à une plus grande attention et à un soutien accru de la part des évêques et des curés de chaque diocèse et paroisse, afin que le mouvement devienne véritablement un « réservoir » pour l'avenir de l'Église vietnamienne.<br />Le fait que de nombreux séminaires mineurs et majeurs, ainsi que des collèges d'ordres religieux masculins et féminins, aient officiellement intégré la formation des animateurs du mouvement dans leur programme de formation est un excellent signe pour l'Église vietnamienne aujourd'hui. Le souhait exprimé lors de la conférence est que cet engagement s'étende à tout le pays et que les évêques des diocèses encouragent les séminaristes et les jeunes prêtres à découvrir activement le mouvement de la Jeunesse eucharistique afin d'accompagner les jeunes générations vietnamiennes. Le pourcentage de jeunes dans le pays est très élevé : les enfants et les jeunes âgés de 10 à 24 ans représentent plus de 20 % de la population. Les jeunes qui participent au mouvement sont généralement des adolescents qui fréquentent le catéchisme hebdomadaire et la messe dominicale dans les paroisses de tout le pays. Ils participent également à des activités mensuelles telles que des œuvres caritatives et des activités ludiques.<br />La Jeunesse Eucharistique Vietnamienne est un mouvement fondé sur le modèle du Mouvement Eucharistique Mondial des Jeunes, originaire de France. Ce mouvement est né en 1929 au Vietnam et a progressivement trouvé un écho favorable auprès du clergé et des laïcs vietnamiens de nombreuses régions. Le mouvement s'est développé dans tous les diocèses du Vietnam, réunissant les enfants autour de Jésus Seigneur dans le but de les éduquer sous deux aspects : les former à devenir de bons citoyens et de bons chrétiens. Les fondements éducatifs du mouvement sont la Parole de Dieu et les enseignements de l'Église catholique. Le mouvement invite les enfants et les jeunes à vivre selon les principes suivants : vivre selon la Parole de Dieu, s'unir à l'Eucharistie en priant, recevoir la sainte communion, mener des activités apostoliques sous la conduite du Saint-Esprit ; promouvoir l'humanisme, en préservant et en promouvant les traditions culturelles du peuple vietnamien.<br /> Tue, 17 Jun 2025 17:11:50 +0200ASIE/CORÉE DU SUD - Un nouveau documentaire sur l'histoire du père Stephano Kim Seong-hyeon, missionnaire coréen en Mongoliehttps://www.fides.org/fr/news/76479-ASIE_COREE_DU_SUD_Un_nouveau_documentaire_sur_l_histoire_du_pere_Stephano_Kim_Seong_hyeon_missionnaire_coreen_en_Mongoliehttps://www.fides.org/fr/news/76479-ASIE_COREE_DU_SUD_Un_nouveau_documentaire_sur_l_histoire_du_pere_Stephano_Kim_Seong_hyeon_missionnaire_coreen_en_MongolieSéoul – Retracer la vie et l’œuvre missionnaire accomplie en Mongolie par le prêtre coréen Stephano Kim Seong-hyeon et répondre à la question : qui est un prêtre ? C'est le titre du nouveau documentaire publié sur la chaîne YouTube du Korea Catholic Times, qui retrace l'histoire du missionnaire Fidei donum du diocèse de Daejeon, décédé subitement à l'âge de 55 ans en mai 2023.<br /><br /><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/mYU9Fa3EHBE?si=ZtEefnBNF_vafL28" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe><br /><br />Membre de l'Institut séculier masculin du Prado, le père Stephano est arrivé en Mongolie en 2002, où il a fondé la paroisse Santa Maria Assunta dans la région de Khan Uul avant de s'installer dans la steppe, à environ 200 kilomètres de la capitale, à Erdenesant. Il y a partagé le mode de vie des bergers nomades, vivant dans une yourte, la tente mongole traditionnelle, et se déplaçant à cheval.<br /><br />En 2020, Mgr Giorgio Marengo, missionnaire de la Consolata, fraîchement nommé Préfet apostolique d'Oulan-Bator, l'a voulu comme vicaire. Pendant trois ans, le père Stephano Kim Seong-hyeon s'est consacré à la pastorale des fidèles qui fréquentaient la cathédrale et à l'assistance spirituelle de la communauté coréenne présente, en plus de toutes les nécessités de la préfecture.<br /><br />Coproduit par l'Association coréenne des prêtres du Prado, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, le documentaire revient également sur la spiritualité du bienheureux Antoine Chevrier, fondateur de l'institut séculier masculin du Prado. Disponible gratuitement en ligne, il s'agit du deuxième documentaire produit par le Korea Catholic Times sur la vie du missionnaire.<br /><br />L'année dernière, en collaboration avec le diocèse de Daejeon, il a réalisé un film documentaire intitulé « Wind of the Prairie - The Last Lecture of a Mongolian Missionary » . Loué pour avoir mis en lumière certains aspects de la spiritualité du père Stephano Kim Seong-hyeon, ce film a été récompensé dans la catégorie Radio Internet lors de la 34e édition des Korea Catholic Mass Media Awards. <br />Tue, 17 Jun 2025 16:42:58 +0200AFRIQUE/NIGERIA - « Les survivants du massacre de Yelwata sont terrifiés et manquent de tout »https://www.fides.org/fr/news/76478-AFRIQUE_NIGERIA_Les_survivants_du_massacre_de_Yelwata_sont_terrifies_et_manquent_de_touthttps://www.fides.org/fr/news/76478-AFRIQUE_NIGERIA_Les_survivants_du_massacre_de_Yelwata_sont_terrifies_et_manquent_de_toutAbuja – « Les survivants du massacre sont terrifiés ; ils ont subi et vu des violences indescriptibles » déclare à l’Agence Fides le père Remigius Ihyula, coordinateur de la Commission Développement, Justice et Paix du diocèse de Makurdi, dans l’État de Benue , en référence au massacre d’un groupe de personnes déplacées accueillies dans la mission catholique de Yelwata, dans la zone administrative locale de Gouma, évoqué hier, 15 juin, par le Pape Léon XIV.<br />« Il s'agit de plusieurs centaines de personnes qui avaient été expulsées de leurs fermes par des bandes de bergers Peuls connus aussi come Foulani, puis accueillies dans une structure de la paroisse Saint-Joseph », explique le père Ihyula. « Un groupe de bergers Foulani a attaqué la structure dans la nuit du 13 au 14 juin. On compte au moins 200 morts ». « En plus d'avoir commis ce massacre, les assaillants ont saccagé la structure. Les survivants manquent désormais de tout, de la nourriture aux vêtements, en passant par les matelas, les couvertures et les médicaments », ajoute le prêtre.<br />Selon le père Ihyula, « le massacre a été largement relayé par les médias internationaux en raison du nombre élevé de morts, mais ici, nous vivons un véritable calvaire. Un jour, ils tuent trois personnes, le lendemain dix, et ainsi de suite ».<br />Le coordinateur de « Justice et Paix » affirme ne pas partager du tout le point de vue défendu par certains médias occidentaux selon lequel « les bergers Peuls sont victimes du changement climatique ». Selon cette interprétation, les changements climatiques pousseraient les Foulani à rechercher de nouvelles terres et sources d'eau pour leur bétail, et à occuper par la force les terres des agriculteurs. « Non, ce n'est pas cela. Les bandes de bergers Peuls sont motivées par une idéologie islamiste. Ils veulent conquérir les terres des agriculteurs chrétiens pour pouvoir ensuite fonder un État islamique », affirme le père Ihyula. « En tant que responsable de la Commission Justice et Paix du diocèse de Makurdi, j'ai cherché le dialogue avec les Peuls. Mais ils l'ont toujours rejeté », conclut-il. <br /><br />Mon, 16 Jun 2025 17:42:21 +0200ASIE/MYANMAR - Le Vicaire de Mandalay : « D'immenses souffrances pour les civils à Sagaing ; nous remercions le Pape Léon pour ses paroles »https://www.fides.org/fr/news/76477-ASIE_MYANMAR_Le_Vicaire_de_Mandalay_D_immenses_souffrances_pour_les_civils_a_Sagaing_nous_remercions_le_Pape_Leon_pour_ses_paroleshttps://www.fides.org/fr/news/76477-ASIE_MYANMAR_Le_Vicaire_de_Mandalay_D_immenses_souffrances_pour_les_civils_a_Sagaing_nous_remercions_le_Pape_Leon_pour_ses_parolesMandalay - « Dans tout le Myanmar, il y a des zones de combat, des personnes déplacées, une grande détresse parmi les civils qui fuient le conflit. Dans notre diocèse de Mandalay, le territoire de Sagaing est particulièrement touché par les affrontements, les bombardements et les souffrances immenses des civils », raconte le père Peter Sein Hlaing Oo, Secretaire générale de l'archidiocèse de Mandalay, dans le centre-nord du Myanmar, lors d'un entretien avec l'Agence Fides. Le vicaire général, avec toute l'Église locale, apprécie les paroles du Pape Léon XIV qui, lors de l'Angélus du 15 juin, a tenu à rappeler les souffrances des civils au Myanmar : « Nous le remercions pour ses paroles et son attention à nos souffrances », note-t-il.<br />Décrivant la situation à Sagaing, le père Peter déclare à Fides : « Là-bas, de nombreux villages sont désormais déserts ou réduits en ruines à cause des bombardements incessants. Les gens sans défense ne savent pas où trouver refuge. Il y a des églises et des paroisses catholiques dans cette région, et toutes sont en grande difficulté. Nous avons des fidèles catholiques tant dans les zones contrôlées par le régime que dans celles contrôlées par la résistance. Et il y a des fidèles qui se trouvent juste au milieu des tirs croisés. Les gens sont sans défense et impuissants. Mais nos prêtres, courageusement, s'engagent à aider les gens, les personnes âgées, les femmes et les enfants qui manquent souvent du strict minimum pour survivre. Avec les consacrés et les catéchistes, ils accomplissent un service social dans des zones très dangereuses parce qu'elles sont touchées par les combats, mais ils offrent ainsi encore une lueur d'espoir à la population », note-t-il.<br />« Nous continuons à prier chaque jour, à offrir nos intentions lors des messes et des veillées de prière, pour notre peuple, pour la paix, pour l'avenir de la nation. Nous continuons à faire confiance à Dieu dans cette situation terrible. Et nous rappelons qu'à Mandalay, outre la guerre, nous subissons aujourd'hui les effets dévastateurs du tremblement de terre », conclut-il.<br />Joseph Kung, laïc catholique de Yangon, engagé dans l'Église locale et professeur dans une université privée, ajoute dans un entretien avec Fides : « Comme l'a fait remarquer le Pape, les infrastructures civiles continuent d'être touchées par l'armée et détruites dans tout le pays. Ce qui fait le plus mal, c'est lorsque les écoles sont touchées et que des étudiants et des jeunes qui voulaient simplement continuer leurs études sont tués. Il y a encore beaucoup de douleur et d'indignation suite au massacre d'il y a un mois, lorsque l'attaque aérienne sur le village d'Oe Htein Kwin, dans la région de Sagaing, a tué 20 étudiants et deux enseignants », se souvient-il.<br />« Parmi les zones les plus touchées par le conflit, on trouve Sagaing, l'État de Rakhine, ainsi que des territoires dans les États de Chin et de Kachin. Nous recevons des informations continues des diocèses de Bamaw et Myitkyina, tous deux situés dans l'État de Kachin, où de nombreux villages sont détruits et où les civils continuent de fuir », poursuit-il.<br />Kung conclut : « Nous sommes reconnaissants au Pape Léon pour ses appels. Lorsque le Pape mentionne le Myanmar, cela nous donne de l'espoir car nous savons que nous ne sommes pas seuls et abandonnés. La population est très fatiguée et éprouvée par quatre années de guerre civile. Nous attendons et prions chaque jour, remettant notre souffrance entre les mains de Dieu et de la Vierge Marie ».<br /> Mon, 16 Jun 2025 17:36:04 +0200AMÉRIQUE/CHILI - Curacautín, incendie criminel dans la nuit : la chapelle Saint-François à nouveau détruitehttps://www.fides.org/fr/news/76476-AMERIQUE_CHILI_Curacautin_incendie_criminel_dans_la_nuit_la_chapelle_Saint_Francois_a_nouveau_detruitehttps://www.fides.org/fr/news/76476-AMERIQUE_CHILI_Curacautin_incendie_criminel_dans_la_nuit_la_chapelle_Saint_Francois_a_nouveau_detruiteSantiago du Chili – « Avec une profonde douleur », le diocèse de Temuco se joint à la communauté catholique de Curacautín, où « un autre incendie criminel a dévasté la chapelle San Francisco, dans la petite ville de Radalco ». Celui qui s'est produit ces derniers jours, en pleine nuit, est le deuxième attentat contre la chapelle de la paroisse Saint-Pierre de Curacautín : en 2023, en effet, le bâtiment avait déjà été détruit. Immédiatement reconstruit, il ne reste aujourd'hui que des cendres de ce lieu de prière.<br /> <br />Face à ce nouvel acte de violence, le diocèse a publié un communiqué dans lequel l'évêque Jorge Concha Cayuqueo a exprimé sa proximité et invité tous les croyants à s'unir dans la prière pour la paix : « L'incendie de la chapelle San Francisco porte gravement atteinte à la vie de la communauté chrétienne et à la population locale. Pour les catholiques, c'est un lieu de culte, mais il a toujours apporté son aide à toute la communauté, quelle que soit sa confession religieuse ».<br /><br />« C'est une communauté très travailleuse qui s'était mobilisée ces derniers mois pour reconstruire sa chapelle. Aujourd'hui, elle subit à nouveau une perte totale. Mais nous avons confiance en notre foi », a déclaré le curé de Curacautín, le père Víctor Núñez.<br /><br />La région de Temuco est au cœur du « conflit mapuche », qui oppose les communautés mapuches et l'État chilien. À l'origine du conflit, il y a des questions liées à la terre, à l'autonomie et à la culture indigène. C'est précisément par un appel à la paix que se termine le communiqué publié par le diocèse : « Élevons notre voix pour rejeter tout acte de violence qui menace les lieux de foi, de rencontre et de prière. Nous invitons toute la communauté diocésaine et toutes les personnes de bonne volonté à s'unir dans la prière pour nos frères et sœurs de Radalco, pour la paix en Araucanie et pour le respect mutuel qui nous permet de vivre ensemble dans la fraternité. Que saint François d'Assise, patron de cette chapelle, intercède pour sa communauté et nous inspire par son esprit de paix, de réconciliation et d'amour pour toute la création ». <br />Mon, 16 Jun 2025 17:31:26 +0200AFRIQUE/SOUDAN - Le curé d'El Fasher, ville assiégée, tué par un éclat d'obus d'artilleriehttps://www.fides.org/fr/news/76475-AFRIQUE_SOUDAN_Le_cure_d_El_Fasher_ville_assiegee_tue_par_un_eclat_d_obus_d_artilleriehttps://www.fides.org/fr/news/76475-AFRIQUE_SOUDAN_Le_cure_d_El_Fasher_ville_assiegee_tue_par_un_eclat_d_obus_d_artillerieKhartoum - Le père Luka Jomo, curé de la ville assiégée d'El Fasher, au Soudan, a été tué par une balle perdue. C'est ce qu'a annoncé le diocèse d'El Obeid dans un communiqué publié le 13 juin. « Chers pères, sœurs et fidèles tous. C'est avec une grande douleur que je vous écris pour vous informer du retour à la Maison du Père du père Luka Jomo ce matin à 3 heures du matin à El Fasher. La cause du décès est un éclat qui l'a tué ainsi que deux autres jeunes. Unissons-nous dans la prière et demandons à Dieu le Père que leurs âmes reposent en paix ».<br />El Fasher, la capitale du Nord-Darfour, considérée comme le dernier bastion des Forces armées soudanaises dans la région, est presque entièrement contrôlée par les Forces de soutien rapide rivales du général Mohamed Hamdan « Hemedti » Dagalo, qui bombardent sans cesse la ville. Le père Jomo a donc été victime de ces bombardements, mais il n'a pas été touché car il était la cible d'un assassinat prémédité.<br />Après l'Angélus du dimanche 15 juin, le Pape Léon XIV a adressé ses pensées « à la République du Soudan, dévastée depuis plus de deux ans par la violence ». « J'ai appris la triste nouvelle du décès du révérend Luke Jumu, curé d'El Fasher, victime d'un bombardement », a ensuite ajouté le Souverain Pontife. « Tout en assurant mes prières pour lui et pour toutes les victimes, je renouvelle mon appel aux combattants pour qu'ils cessent les hostilités, protègent les civils et engagent un dialogue pour la paix. J'exhorte la communauté internationale à intensifier ses efforts pour fournir au moins l'aide essentielle à la population, durement touchée par la grave crise humanitaire ».<br />Les deux années de guerre civile qui ont éclaté au Soudan en avril 2023 ont fait des dizaines de milliers de morts, 14 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et plus de trois millions et demi de réfugiés dans les pays voisins. <br />Mon, 16 Jun 2025 17:24:34 +0200AMÉRIQUE/NICARAGUA - Violeta Chamorro, « présidente de la paix », décède en exilhttps://www.fides.org/fr/news/76474-AMERIQUE_NICARAGUA_Violeta_Chamorro_presidente_de_la_paix_decede_en_exilhttps://www.fides.org/fr/news/76474-AMERIQUE_NICARAGUA_Violeta_Chamorro_presidente_de_la_paix_decede_en_exilManagua - Elle a marqué l'histoire de son pays comme symbole de la démocratie. Violeta Barrios de Chamorro est la femme qui a vaincu Ortega au Nicaragua et la première femme élue présidente des Amériques le 25 avril 1990.<br /><br />« Mes pensées affectueuses, ma gratitude et mes prières vont à Doña Violeta. Une femme intègre, courageuse et croyante. Elle vit désormais éternellement dans le cœur de Dieu, en qui elle croyait et qu'elle aimait. Mes condoléances à ses enfants et à toute sa famille en ce moment de douleur. Merci, Doña Violeta ! » C'est ce qu'écrit l'évêque auxiliaire de Managua, Silvio José Báez, lui aussi en exil entre Rome, Madrid et Miami .<br /><br />Elle est arrivée au pouvoir dans un pays dévasté par la guerre et divisé entre les sandinistes et l'opposition. Cette année-là, le Nicaragua a enregistré plus de 50 000 morts à cause de la guerre entre les Contras et l'armée, ainsi qu'une grave faillite économique. « Doña Violeta » a gouverné de 1990 à 1997.<br />Connue en Amérique centrale comme la « présidente de la paix », elle est décédée samedi 14 juin 2025, en exil à San José, au Costa Rica, laissant derrière elle une empreinte et une lumière qui refléteront à jamais la démocratie au Nicaragua.<br /> <br />Mon, 16 Jun 2025 17:21:34 +0200VATICAN/AUDIENCE JUBILAIRE - « L'Évangile vient de l'extérieur ». Léon XIV propose à nouveau les « trésors » donnés à l'Église par Irénée de Lyonhttps://www.fides.org/fr/news/76473-VATICAN_AUDIENCE_JUBILAIRE_L_Evangile_vient_de_l_exterieur_Leon_XIV_propose_a_nouveau_les_tresors_donnes_a_l_Eglise_par_Irenee_de_Lyonhttps://www.fides.org/fr/news/76473-VATICAN_AUDIENCE_JUBILAIRE_L_Evangile_vient_de_l_exterieur_Leon_XIV_propose_a_nouveau_les_tresors_donnes_a_l_Eglise_par_Irenee_de_LyonCité du Vatican – L’annonce de l’Évangile atteint les personnes en venant « de l’extérieur ». Elle est partie des Apôtres, des terres d’Asie Mineure, pour atteindre ensuite d’autres terres, comme l’Europe. Et le trésor qu’elle annonce n’est pas un enseignement religieux ou un modèle moral, mais le Christ lui-même, et sa chair. C'est ce qu'a rappelé aujourd'hui le Pape Léon XIV, dans sa catéchèse prononcée lors de la première de ses audiences jubilaire, reprenant la série d'audiences spéciales pour les pèlerins du Jubilé de l'Espérance que le pape François avait commencée en janvier, avec l'intention de proposer à chaque fois un aspect particulier de la vertu théologale de l'espérance et une figure spirituelle qui en a témoigné.<br /><br />« Ce qui nous rassemble », a rappelé le Pape, « c'est l'espérance transmise par les Apôtres depuis le commencement. Les Apôtres ont vu en Jésus la terre se lier au ciel : avec leurs yeux, leurs oreilles, leurs mains, ils ont accueilli le Verbe de la vie ».<br /><br />Devant la foule de milliers de personnes rassemblées dans la basilique Saint-Pierre, le pape Prévost a notamment rappelé la figure et l'histoire de saint Irénée de Lyon, grand évêque et martyr de Lyon, né à Smyrne, disciple de saint Polycarpe, qui, au IIe siècle, aida toute l'Église naissante à échapper au danger que la foi chrétienne soit dénaturée par ses interprétations d'origine gnostique.<br /><br />Espérer, a déclaré le Pape Léon, en rappelant l'aspect de l'espérance au centre de la catéchèse d'aujourd'hui, c'est aussi « relier ». Irénée, né en Asie Mineure, « s'est formé parmi ceux qui avaient connu directement les Apôtres. Il est ensuite venu en Europe, car une communauté de chrétiens originaires de sa région s'était déjà formée à Lyon », et il est bon de rappeler à Rome, en Europe, a poursuivi le Successeur de Pierre, que « l'Évangile a été apporté sur ce continent depuis l'extérieur », et qu'aujourd'hui encore, « les communautés de migrants sont des présences qui ravivent la foi dans les pays qui les accueillent ».<br /> <br />L'Évangile, a souligné l'évêque de Rome, « vient de l'extérieur. Irénée relie l'Orient et l'Occident. C'est déjà un signe d'espérance, car cela nous rappelle que les peuples continuent à s'enrichir mutuellement ».<br /><br />Irénée, cependant, a poursuivi le Souverain Pontife, « a un trésor encore plus grand à nous offrir ». Face aux divisions doctrinales qu'il a rencontrées au sein de la communauté chrétienne, aux conflits internes et aux persécutions externes, a souligné le Souverain Pontife, le saint évêque de Lyon a « toujours plus profondément tourné son attention vers Jésus. Il est devenu un chantre de sa personne, voire de sa chair. Il a en effet reconnu qu'en Lui, ce qui nous semble opposé se recompose en unité ».<br />« Jésus », a poursuivi le pape Prévost, « n'est pas un mur qui sépare, mais une porte qui unit. Il faut rester en lui et distinguer la réalité des idéologies ».<br />Irénée a rappelé et rappelle à toute l'Église que le salut ne vient pas de spéculations théoriques et de chemins de connaissance, mais de l'humanité du Christ et de sa chair.<br />« Aujourd'hui encore », a souligné le Pape Léon, « les idées peuvent devenir folles et les mots peuvent tuer. La chair, en revanche, est ce dont nous sommes tous faits ; c'est ce qui nous relie à la terre et aux autres créatures. La chair de Jésus doit être accueillie et contemplée dans chaque frère et sœur, dans chaque créature. Écoutons le cri de la chair, sentons-nous appelés par notre nom par la douleur des autres. Le commandement que nous avons reçu dès le début est celui de l'amour mutuel. Il est écrit dans notre chair, avant d'être inscrit dans aucune loi ».<br />Et « Irénée, maître de l'unité », a ajouté le Souverain Pontife, « nous enseigne à ne pas opposer, mais à relier ». Car « distinguer est utile, mais diviser ne l'est jamais. Jésus est la vie éternelle parmi nous : il rassemble les contraires et rend possible la communion ».<br /><br />Après la catéchèse, et avant de saluer les pèlerins de langue italienne, le Pape Léon XVI a lu un appel concernant le nouveau conflit qui s'est ouvert au Moyen-Orient après l'attaque d'Israël contre l'Iran. « La situation en Iran et en Israël s'est gravement détériorée, a déclaré le Pape, et en ce moment si délicat, je souhaite renouveler avec force un appel à la responsabilité et à la raison. L'engagement à construire un monde plus sûr et libéré de la menace nucléaire », a ajouté le Successeur de Pierre, « doit être poursuivi à travers une rencontre respectueuse et un dialogue sincère, afin d'édifier une paix durable, fondée sur la justice, la fraternité et le bien commun. Personne ne devrait jamais menacer l'existence d'autrui. Il est du devoir de tous les pays de soutenir la cause de la paix, en engageant des chemins de réconciliation et en favorisant des solutions qui garantissent la sécurité et la dignité pour tous ».<br /> Sat, 14 Jun 2025 14:05:55 +0200OCÉANIE/PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE - Le directeur des OPM : « La canonisation de To Rot témoigne que le sacrifice des missionnaires continue de porter ses fruits »https://www.fides.org/fr/news/76468-OCEANIE_PAPOUASIE_NOUVELLE_GUINEE_Le_directeur_des_OPM_La_canonisation_de_To_Rot_temoigne_que_le_sacrifice_des_missionnaires_continue_de_porter_ses_fruitshttps://www.fides.org/fr/news/76468-OCEANIE_PAPOUASIE_NOUVELLE_GUINEE_Le_directeur_des_OPM_La_canonisation_de_To_Rot_temoigne_que_le_sacrifice_des_missionnaires_continue_de_porter_ses_fruitsPort Moresby – La canonisation de Peter To Rot, premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée, représente « un moment de joie et de fierté pour tous les missionnaires » d’Océanie « car c’est la preuve que leur sacrifice, leur engagement et leur dévouement ont porté » et continuent de porter « leurs fruits ». C'est ce qu'a déclaré à l'Agence Fides le père Christian Sieland, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée, au lendemain de l'annonce de la date de canonisation de Peter To Rot, premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée .<br /><br />Laïc et catéchiste, il est mort en prison, arrêté par les Japonais qui avaient occupé l'île pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1945. Selon le directeur des OPM, son histoire « peut aujourd'hui être une source d'inspiration pour l'Église universelle, car il a incarné les enseignements du Christ ». Au récit de la joie et de la manière dont les communautés se préparent à vivre ce moment de foi, le père Christian Sieland explique ce que représente voir l'un de leurs compatriotes élevé aux honneurs des autels, surtout pour les catholiques, en particulier pour les catéchistes, figure clé « sans laquelle la Papouasie ne pourrait aujourd'hui se dire nation chrétienne ».<br /><br />Comment la communauté catholique vit-elle cette annonce ?<br />La communauté catholique vit cette annonce avec beaucoup de joie et d'enthousiasme. Depuis de nombreuses années, les fidèles de Papouasie-Nouvelle-Guinée prient pour la canonisation du bienheureux Peter To Rot. Dans des pays comme l'Italie, la Pologne ou l'Espagne, les gens assistent régulièrement à la canonisation d'un compatriote, et avec le temps, ces nouvelles ne suscitent plus le même enthousiasme. Mais pour notre pays, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la canonisation de To Rot est un moment historique, car ce sera notre premier saint local. Pour toute la région du Pacifique, To Rot est devenu un héros de la foi et un modèle de référence, dont la vie et les vertus sont une source d'inspiration pour de nombreuses générations. C'est pourquoi nous attendons tous avec beaucoup de joie et d'enthousiasme la canonisation de notre premier saint local.<br /><br />Que représente la canonisation de To Rot pour les missionnaires de l'île ?<br />C'est certainement un grand moment de joie pour eux tous. En moins de 150 ans, depuis les « pionniers » jusqu'à ceux qui sont actuellement en activité, les missionnaires ont suivi le grand mandat du Christ : Allez dans le monde entier, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Peter To Rot a été martyrisé moins de 50 à 60 ans après que l'Évangile ait été annoncé pour la première fois à son peuple, les Tolai. Sa vie exemplaire en tant qu'étudiant chrétien – il avait même envisagé la prêtrise – puis en tant que catéchiste, son engagement envers sa femme et sa famille dans une société polygame, ont démontré que le sacrifice et le dévouement des premiers missionnaires, non seulement pour semer la Parole, mais aussi pour former des personnes responsables, consciencieuses et vertueuses, ont vraiment porté leurs fruits dans la vie de nombreuses personnes. L'exemple le plus extraordinaire d'un homme responsable, consciencieux et vertueux a été précisément To Rot, qui a embrassé l'Évangile et a voulu que la lumière de l'Évangile pénètre et transforme sa culture, la vie et le cœur de son peuple. Nous pouvons donc dire que cette canonisation est un moment de joie et de fierté pour tous nos missionnaires, car elle est la preuve que leur sacrifice, leur engagement et leur dévouement ont porté leurs fruits. Aujourd'hui, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est chrétienne à plus de 90 %, même si seulement un tiers de cette proportion est catholique. Mais nous ne serions pas aujourd'hui une nation à majorité chrétienne sans le travail fondamental accompli par nos missionnaires.<br /><br />Comment se dérouleront concrètement les préparatifs de la cérémonie ?<br />Les préparatifs de la cérémonie se dérouleront de différentes manières, selon les régions. Les célébrations les plus animées et les plus joyeuses auront certainement lieu à Rabaul, le diocèse d'origine de Peter To Rot. Maintenant que nous connaissons la date de la canonisation, annoncée hier par le pape Léon XIV, nous commençons à organiser les programmes. Dans ma paroisse, nous inviterons tous nos catéchistes des dix « stations extérieures » à venir dans notre église paroissiale principale, où nous célébrerons ensemble en réfléchissant à la vie de Peter To Rot, en partageant un repas et en regardant la messe de canonisation en direct à la télévision. La fête de Peter To Rot, qui tombe le 7 juillet, sera célébrée par plusieurs communautés, tandis que d'autres la reporteront et la combineront avec le Jubilé des catéchistes, qui se tiendra du 26 au 28 septembre.<br /><br />Que pense l'Église de Papouasie-Nouvelle-Guinée du fait que son premier saint soit un catéchiste ?<br />La perception générale est que c'est la meilleure chose qui pouvait arriver à notre Église : qu'un laïc et catéchiste soit proclamé premier saint de notre jeune nation. Notre Église est avant tout une Église née et construite grâce au sacrifice des catéchistes pionniers qui ont marché et travaillé aux côtés des premiers missionnaires depuis la fin du XIXe siècle. En plus d'être des traducteurs, ils étaient aussi des enseignants de connaissances de base et générales au milieu d'un peuple qui n'avait jamais eu de culture écrite. Une tâche difficile, étant donné que seule la culture orale régnait sur l'île. Souvent, les catéchistes étaient formés et envoyés à l'avance dans des territoires inconnus et inexplorés afin de préparer les populations à l'arrivée des missionnaires. Beaucoup de ces jeunes sont restés dans les territoires de mission, ont été adoptés par les tribus, se sont mariés et ont eu des enfants, et la plupart d'entre eux ne sont jamais revenus dans leur lieu de naissance. Aujourd'hui, beaucoup de nos prêtres indigènes sont issus de familles de catéchistes. Je dirais donc que la canonisation de To Rot, laïc et catéchiste, est providentielle et reflète également l'origine et la nature de notre Église locale, construite sur le don gratuit des catéchistes, qui ont été et sont encore aujourd'hui des collaborateurs indispensables de tous les prêtres dans tout notre pays. Sans mes 14 catéchistes, je ne pourrais pas m'occuper de ma vaste paroisse composée de 10 communautés. Peter To Rot est devenu le pasteur de son troupeau lorsque tous les prêtres et religieux de son temps ont été enfermés dans des camps de prisonniers par les Japonais. Il a été une lumière de foi, d'espérance et d'amour à un moment où tous les autres avaient peur de témoigner de leur foi. Je suis donc convaincu que tout notre peuple, religieux et laïcs, est heureux et fier qu'un catéchiste devienne notre premier saint.<br /><br />Que peut enseigner l'histoire de To Rot à l'Église universelle ?<br />Je pense que l'histoire de To Rot peut être une source d'inspiration pour l'Église universelle, car il a incarné les enseignements du Christ. Il a suivi le Christ, il a pris sa croix et il a perdu la vie par amour pour le Christ. Sa vie et son martyre se reflètent particulièrement dans un passage de l'Évangile de Luc, où Peter To Rot a dû lutter contre certains membres de sa propre famille, contre sa culture et ses traditions, jusqu'à donner sa vie par amour pour le Christ. Il a été un véritable disciple de Jésus. Son histoire nous enseigne à avoir la foi et le courage de résister face au mal et de lutter contre la culture de la mort qui nous entoure aujourd'hui de tant de manières. Sa vie nous enseigne à ne pas craindre ce qui peut tuer le corps, mais l'âme. <br />Sat, 14 Jun 2025 11:38:52 +0200EUROPA/ITALIE - « Religion, politique mondiale et crise de la culture » : conférence d'Olivier Roy à l'Université Grégoriennehttps://www.fides.org/fr/news/76472-EUROPA_ITALIE_Religion_politique_mondiale_et_crise_de_la_culture_conference_d_Olivier_Roy_a_l_Universite_Gregoriennehttps://www.fides.org/fr/news/76472-EUROPA_ITALIE_Religion_politique_mondiale_et_crise_de_la_culture_conference_d_Olivier_Roy_a_l_Universite_GregorienneRome – Alors que l’attaque d’Israël contre l’Iran fait planer sur le monde la menace d’une guerre mondiale, Rome s’interroge sur les liens qui unissent « religion, politique mondiale et crise de la culture ». C'est le titre de la conférence que le professeur Olivier Roy, du Centre Robert Schuman pour les études avancées , tiendra dans l'après-midi du lundi 16 juin dans le cadre des Séminaires d'été de Rome sur la religion et la politique 2025.<br /> <br />Politologue et islamiste, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Iran, l'islam et la politique asiatique, le professeur Roy a également été chef de mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour le Tadjikistan et conseiller auprès du Bureau du Coordonnateur des Nations Unies pour l'Afghanistan .<br /><br />La conférence aura lieu dans la salle F007 du Palazzo Frascara de l'Université Pontificale Grégorienne , à partir de 18 heures.<br /> <br />La conférence du professeur Roy sera précédée par les salutations du père Pino di Luccio SJ, président du Collegium Maximum, et de l'archevêque Samuele Sangalli, secrétaire adjoint du Dicastère pour l'Évangélisation et coordinateur de la Scuola Sinderesi.<br /> <br />Le professeur Michael Driessen, de l'université John Cabot, directeur du séminaire d'été sur la religion et la politique mondiale, et le Dr Antonella Piccinin participeront également à la conversation.<br />La conférence fait partie d'une série de séminaires, d'événements publics et d'ateliers organisés dans le cadre de l'édition 2025 des Rome Summer Seminars on Religion and Global Politics.<br /><br />Les Rome Summer Seminars sont un programme de deux semaines destiné aux étudiants diplômés, aux chercheurs et aux professionnels qui s'intéressent aux relations entre religion et politique mondiale, et qui vise à tirer parti des ressources spirituelles et de l'horizon géopolitique liés à l'histoire et au présent de la ville de Rome. Sat, 14 Jun 2025 11:05:40 +0200ASIE/MYANMAR - Appel à l'aide humanitaire pour les déplacés : le diocèse de Myitkyina se mobilisehttps://www.fides.org/fr/news/76464-ASIE_MYANMAR_Appel_a_l_aide_humanitaire_pour_les_deplaces_le_diocese_de_Myitkyina_se_mobilisehttps://www.fides.org/fr/news/76464-ASIE_MYANMAR_Appel_a_l_aide_humanitaire_pour_les_deplaces_le_diocese_de_Myitkyina_se_mobiliseMyitkyina – L’urgence humanitaire s’aggrave au Myanmar, où des milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont le nombre ne cesse d’augmenter en raison du conflit civil et des catastrophes naturelles telles que le tremblement de terre et les inondations, ont besoin d’aide et d’assistance. La diocèse catholique de Myitkyina, dans l'État de Kachin - une région touchée par d'anciens conflits entre le gouvernement central et les minorités ethniques - avait déjà mis en place en 2011 la « Diocesan Relief Team » afin de mieux organiser l'aide et fournir une assistance aux réfugiés. « Aujourd'hui, il est nécessaire d'intensifier les efforts. Nous demandons aux bénévoles et aux opérateurs de nous renforcer. Frères et sœurs, nous vous prions de donner selon vos moyens pour aider les personnes déplacées à l'intérieur du pays et les victimes », dit l'appel envoyé à l'Agence Fides par le père Bosco Nlam Hkun Seng, Secrétaire du diocèse de Myitkyina et directement engagé dans l'équipe humanitaire.<br />Dans l'État de Kachin, une guerre de faible intensité sévit depuis 2011 et, depuis lors, des milliers de réfugiés ont traversé de grandes difficultés. « Les associations, les communautés locales et les ONG ont longtemps contribué à leur subsistance », se souvient le prêtre . Aujourd'hui, quatre ans après le début du conflit civil, après le coup d'État militaire de 2021, « les populations et les communautés locales sont encore plus épuisées par l'afflux continu de nouveaux déplacés. Les organisations d'aide civile et les donateurs travaillent sans relâche. Mais cela ne suffit pas », explique-t-il.<br />Au Myanmar, en particulier dans les territoires gouvernés par des minorités ethniques, « ce n'est que grâce à l'engagement d'associations et d'organisations religieuses, telles que les communautés catholiques, que l'on parvient à répondre aux besoins minimaux des citoyens », note le père Bosco Nlam Hkun Seng.<br />« Jusqu'à présent, l'Église catholique de Myitkyina a aidé sans relâche les personnes déplacées à l'intérieur du pays, catholiques ou non, en les accueillant dans des camps de réfugiés et des installations mises en place dans les paroisses. Nous leur apportons une aide matérielle et un réconfort spirituel, grâce au travail de nombreux prêtres et religieux. Le travail humanitaire ne s'arrête pas. Mais nous avons besoin d'une aide supplémentaire », dit-il. « Nous espérons que les organisations internationales seront autorisées à apporter leurs ressources et leurs compétences pour répondre aux besoins vitaux des réfugiés », conclut le prêtre.<br /> Sat, 14 Jun 2025 11:01:27 +0200ASIE/ÉMIRATS ARABES UNIS - À Ras Al Khaimah, fête en l'honneur du « Docteur Evangelicus » avec Mgr Martinelli dans l'église jubilaire de Saint-Antoine de Padouehttps://www.fides.org/fr/news/76471-ASIE_EMIRATS_ARABES_UNIS_A_Ras_Al_Khaimah_fete_en_l_honneur_du_Docteur_Evangelicus_avec_Mgr_Martinelli_dans_l_eglise_jubilaire_de_Saint_Antoine_de_Padouehttps://www.fides.org/fr/news/76471-ASIE_EMIRATS_ARABES_UNIS_A_Ras_Al_Khaimah_fete_en_l_honneur_du_Docteur_Evangelicus_avec_Mgr_Martinelli_dans_l_eglise_jubilaire_de_Saint_Antoine_de_PadoueAbu Dhabi – Prières, célébrations et pèlerinages. C’est ainsi que se célèbre cette année à Ras Al Khaimah la fête en l’honneur de Saint Antoine de Padoue, dit « Docteur de l’Évangile ». Une fête particulière, puisque l’église dédiée au saint a été désignée par le Vicaire apostolique d’Arabie du Sud, Mgr Paolo Martinelli, comme église jubilaire pour cette Année Sainte.<br /><br />C'est précisément Mgr Martinelli qui a présidé ces jours-ci la célébration de la neuvaine en l'honneur de saint Antoine, effectuant du 12 au 16 juin une visite pastorale à la communauté catholique locale. Outre les liturgies en l'honneur du saint, l'évêque administrera également le sacrement de la confirmation aux enfants de la paroisse.<br /><br />Une paroisse composée presque exclusivement de migrants provenant de plus de 20 pays. L'église paroissiale, dont la construction a commencé en 1999 , s'engage chaque jour dans l'assistance pastorale, la catéchèse et la formation spirituelle d'une communauté multiculturelle très vivante. Il suffit de penser qu'ici, la messe est célébrée en 10 langues différentes, dont l'anglais, l'arabe, le malayalam, le tamoul et le tagalog.<br /><br />C'est également pour cette raison que la paroisse a été choisie par Mgr Martinelli pour inaugurer l'Année jubilaire au niveau local, le 5 janvier 2025. Tout au long de l'Année Sainte, des moments consacrés au Jubilé auront lieu dans la structure, chaque premier et troisième dimanche du mois, afin de favoriser une compréhension et une participation plus profondes de la part des fidèles.<br /><br />Parmi ces initiatives, on trouve le traditionnel pèlerinage jubilaire pour lequel un itinéraire spécial a été créé : il s'agit d'un parcours « en étapes » qui comprend 11 stations, balisées par une ligne jaune tracée au sol, qui commence devant la grotte de la Vierge Marie et se termine à l'intérieur de l'église. Chaque station est accompagnée de prières affichées sur des panneaux spéciaux. Les pèlerins qui se mettent en route reçoivent également un livret contenant des informations détaillées sur l'Année Sainte, l'histoire du Jubilé, la manière d'obtenir les indulgences et de faire part de leurs intentions de prière. Pendant le week-end, une centaine de bénévoles sont présents pour aider les pèlerins.<br /> <br />Selon les données fournies par le Vicariat apostolique, du 5 janvier au 31 mai, plus de 13 000 personnes se sont déjà rendues en pèlerinage jubilaire dans l'église Saint-Antoine. « Vous avez un rôle particulier à jouer en cette Année Sainte. Soyez avant tout un signe d'espérance en accueillant chaque pèlerin avec un sourire chrétien d'amour », a déclaré Mgr Martinelli lors de l'homélie qui a ouvert la visite pastorale. « Être pèlerin, a-t-il ajouté, signifie être en chemin vers une destination significative, une destination désirée. Je vous invite donc à utiliser notre condition de migrants comme moyen ou canal pour être des pèlerins d'espérance ».<br /><br />« Nous ne sommes pas un ensemble d'Églises nationales qui coexistent côte à côte ici dans le Golfe, en s'ignorant mutuellement. Nous ne sommes pas non plus une extension de nos Églises d'origine ou de nos paroisses dans nos pays d'origine. Même s'il est bon de rester en contact avec son Église d'origine, il est beaucoup plus important d'être des membres vivants de cette Église, l'Église en Arabie. Nous avons des traditions différentes, des langues différentes et nous appartenons à des rites différents, mais nous formons une seule Église avec des dons spirituels différents ; nous formons le seul corps mystique du Christ dans le Golfe », a conclu Mgr Martinelli. <br />Fri, 13 Jun 2025 11:53:54 +0200ASIE/IRAN - L'attaque contre l'Iran, un pari dangereux ?https://www.fides.org/fr/news/76470-ASIE_IRAN_L_attaque_contre_l_Iran_un_pari_dangereuxhttps://www.fides.org/fr/news/76470-ASIE_IRAN_L_attaque_contre_l_Iran_un_pari_dangereuxRome – L'attaque lancée cette nuit par Israël contre l'Iran fait monter d'un cran la « guerre mondiale par morceaux » dénoncée à plusieurs reprises par le pape François. L'Iran a d'ailleurs qualifié les attaques de cette nuit de « déclaration de guerre ».<br />Le gouvernement israélien a justifié l'opération militaire par la volonté d'empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires. Hier, 12 juin, le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique a adopté une résolution condamnant l'Iran pour « non-respect » de ses obligations nucléaires. Le texte, rédigé par Londres, Paris et Berlin en collaboration avec Washington, a été approuvé par 19 des 35 pays, avec trois voix contre et 11 absents. Et dans la nuit du 12 au 13 juin, l'attaque israélienne, clairement planifiée depuis longtemps, a été lancée.<br />L'attaque initiale a visé le complexe d'enrichissement d'uranium de Natanz, mais pas les autres sites du programme nucléaire iranien , les défenses aériennes et les bases de missiles capables d'atteindre Israël. À ces objectifs se sont ajoutés des assassinats ciblés de scientifiques et de responsables militaires iraniens. Parmi les personnalités tuées figure le conseiller politique de l'ayatollah Ali Khamenei, Ali Shamkhani, figure clé du système politique iranien qui était en contact avec l'administration Trump pour permettre à l'Iran de poursuivre son programme nucléaire civil. Shamkhani avait lancé un message modéré lors des négociations entre les États-Unis et l'Iran, affirmant que « la solution est proche grâce à la diplomatie ». Shamkhani a également joué un rôle important dans la normalisation des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite.<br />L'administration Trump a déclaré par l'intermédiaire du secrétaire d'État Marco Rubio qu'« Israël a pris une mesure unilatérale contre l'Iran » et que les États-Unis « ne sont pas impliqués dans des attaques contre l'Iran et que notre priorité absolue est de protéger les forces américaines dans la région. Israël nous a informés qu'il estimait que cette mesure était nécessaire pour sa légitime défense ».<br />Dans un message publié sur Truth Social, le président Trump a déclaré : « Il y a déjà eu beaucoup de morts et de destructions, mais il est encore temps de mettre fin à ce massacre, les prochaines attaques déjà planifiées étant encore plus brutales ». Il laisse ainsi entendre qu'il est au courant des prochaines actions israéliennes. Les attaques israéliennes sont-elles donc coordonnées avec Washington afin d'obtenir des concessions iraniennes à la table des négociations ? Ou bien la situation est-elle désormais hors de contrôle ? On peut également se demander s'il existe des divergences profondes au sein de l'administration Trump quant au lancement des opérations militaires israéliennes. La directrice du renseignement national, qui supervise les 18 agences de renseignement américaines, a publié le 10 juin une vidéo dans laquelle elle avertissait que l'humanité était « au bord de l'anéantissement nucléaire ». Une prise de distance face à une attaque aux conséquences imprévisibles ? <br />Fri, 13 Jun 2025 13:46:24 +0200