ASIE/IRAN - Remise en liberté d’un chrétien iranien - régime de détention sévère pour un pasteur injustement arrêté

samedi, 9 novembre 2013

Téhéran (Agence Fides) – Le chrétien iranien Mostafa Bordbar a été remis en liberté après avoir remporté le recours déposé contre la condamnation à dix années de réclusion qui lui avait été infligée en juillet dernier. Ainsi que Fides a pu l’apprendre, la remise en liberté a eu lieu le 3 novembre dernier, suite à une décision de la Cour d’appel qui l’a innocenté, retenant nulles les accusations portées contre lui, dont celle d’appartenir à « une organisation oeuvrant contre la sécurité nationale ».
Ainsi que le rappelle dans une note envoyée à Fides par l’ONG Christian Solidariety Worldwide (CSW), Mostafa Bordbar avait été arrêté le 27 décembre 2012 en compagnie de 50 autres chrétiens réunis pour célébrer Noël dans une maison du nord de Téhéran. Après un long interrogatoire, les fidèles avaient été remis en liberté à l’exception de Mostafa Bordbar et du pasteur arménien Vruir Avanessian, ce dernier ayant été remis en liberté sous caution en janvier dernier.
Dans un autre cas sensible, le pasteur Saeed Abedini, qui dispose de la double nationalité américaine et iranienne, condamné à huit ans de réclusion, a été transféré le 3 novembre à la tristement célèbre prison de Shahr Raja, dans la ville de Karaj. Le pasteur se trouve dans la section n° 3 de la prison, connue pour accueillir les détenus les plus violents du pays. Selon ce qu’indique CSW à Fides, le pasteur a été transféré parce qu’il avait organisé une protestation pacifique avec d’autres détenus contre les mauvais traitements infligés aux détenus, qu’il subissait lui-même, dans la prison d’Evin de Téhéran où il se trouvait précédemment.
Dans la note envoyée à Fides, le Directeur de CSW, Mervyn Thomas, « fait les éloges de la magistrature iranienne pour avoir vérifié la vérité dans le cas du chrétien Mostafa Bordbar » et « déplore le mauvais traitement réservé à Saeed Albedini » arrêté, comme cela est le cas pour d’autres chrétiens, « sur la base d’accusations politiques totalement illégitimes ». (PA) (Agence Fides 09/11/2013)


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