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Guatémala (Agence Fides) – Le premier jour des travaux du Congrès Missionnaire Américain CAM II, le mercredi 26 novembre, s’est ouvert par la prière consacrée à la Sainte Vierge, récitée dans les langues d’origine des tribus Mayas des différents Pays, accompagnée de chants missionnaires populaires, nous informe du Guatémala, le correspondant de l’Agence Fides, le Père Victor Livori.
La conférence d’inauguration sur le thème « La Mission aujourd’hui » » a été faite par le Cardinal Crescenzio Sepe, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et Envoyé Spécial du Saint-Père. Le Cardinal a déclaré, parmi les applaudissements de l’auditoire : « L’Eglise, ou bien est missionnaire, ou bien n’est pas l’Eglise ». Aujourd’hui, l’Eglise est consciente que, dans un monde globalisé, la voix e l’Eglise est une minorité. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une foi plus adulte, plus fidèle au Christ et à son Eglise, plus audacieuse pour affronter les nouveaux défis de telle manière que se fasse plus profonde la dimension missionnaire dans l’Eglise.
Le Cardinal Sepe a souligné aussi que, durant ses 25 années de Pontificat, le Pape Jean Paul II avait mis en relief le fait que l’Eglise était essentiellement missionnaire. Pour cela, dès le début de son Pontificat, il a visité les Eglises particulières, en réalisant ainsi une catéchèse itinérante. Dans tous les documents ecclésiaux, et spécialement dans « Redemptoris Missio », et dans « Novo Millenio Ineunte », il a rappelé la valeur du mandat missionnaire de l’Eglise. Dans « Redemptoris Missio » en particulier, le Pape a indiqué les orientations pour vivre et pour réaliser une nouvelle évangélisation avec une ardeur nouvelle. Le Cardinal Sepe a rappelé aussi son récent voyage en Mongolie, où il a consacré le premier Evêque d’une communauté catholique de 140 personnes : la semence d’une Eglise qui est en train de fleurir en Asie.
Après la conférence du Cardinal Sepe, un Frère Mariste, missionnaire depuis des années au Guatémala, a rappelé l’histoire des nombreux martyrs guatémaltèques qui ont donné leur vie pour la foi. La Conférence Episcopale a donné à chaque congressiste un exemplaire d’un livre intitulé « Témoins fidèles de l’Evangile » qui raconte l’histoire des martyrs guatémaltèques
Après ce témoignage, il y eut la prière Maya des Quatre Points Cardinaux, représentés par les 4 éléments, terre, eau, air et feu. Cette prière indigène, rappelant que l’esprit des ancêtres est toujours vivant, est une action de grâces adressée à Dieu. Dans l’après-midi, il y a eu les travaux de groupe sur des thèmes fixés, et, en conclusion, l’assemblée plénière pour élaborer les conclusions de cette première journée de travail.
Au terme de la journée, le Cardinal Crescenzio a présidé la Messe concélébrée dans la cathédrale métropolitaine de la ville de Guatémala, consacrée à Saint Jacques Apôtre. Dans l’homélie, le Cardinal a rappelé les nombreux martyrs de l’Eglise du Guatéméla (catéchistes, prêtres et même Evêques, comme l’Evêque Auxiliaire de l’Archidiocèse de Guatémala, Mgr Juan Gerardi) : « Leur geste d’amour, leur sang versé, le pardon offert à leurs assassins, constituent le témoignage d’une Eglise faible, petite et pauvre, selon les catégories du monde, mais forte et grande dans l’amour et le pardon… L’Eglise en Amérique peut et doit offrir pour la Mission « ad gentes » beaucoup plus que ce qu’elle a fait jusqu’à présent, avec grande générosité, pour susciter et pour accroître l’esprit missionnaire chez tous ses fidèles. Réaffirmer avec vigueur l’urgence et la priorité de la Mission à tous les peuples qui ne connaissent pas encore le Christ, soit en Amérique, soit de l’Amérique, est dans la pensée du Saint-Père, un des engagements les plus urgents de l’Eglise » (S.L.)
(Agence Fides, 27 novembre 2003, 50 lignes, 670 mots)
