AFRIQUE/BÉNIN - Les producteurs africains de pétrole en congrès au Bénin où a été annoncé la découverte d’un nouveau gisement off shore

Cotonou (Agence Fides)- Les producteurs africains de pétrole sont réunis à Cotonou, capitale du Bénin, pour le Troisième congrès du pétrole africain (CAPE III) qui durera trois jours. Les plus de 500 participants venant de 14 pays africains faisant partie de l’Association des producteurs de pétrole africains (APPA) discutent de l’élaboration d’une stratégie commune pour attirer de plus grands financements étrangers dans le secteur africain des hydrocarbures.
Le thème du Congrès est en effet de « soutenir le flux d’investissements dans le secteur africain du gaz et du pétrole ». Parmi les participants il y a outre les représentants des Etats africains concernés, plusieurs représentants du secteur, locaux et internationaux. En marge du Congrès est prévue une exposition avec toutes les dernières découvertes technologiques pour l’exploration ou l’exploitation des gisements d’hydrocarbure.
L’Afrique est considérée comme un territoire encore intéressant pour la découverte de nouveaux gisements. Justement au large des côtes du Bénin et du Ghana par exemple, a récemment été découvert un gisement de 600 millions de barils de pétrole. De même le Ghana bénéficiera de l’exploitation du gisement.
La découverte a été effectuée dans le bassin sédimentaire côtier du Bénin, dans la zone géologique dénommée “Baie de Dahomey”, et s’étend sur 470 kilomètres des côtes du Ghana à celles du Nigeria pour une superficie totale de 55.000 kilomètres carrés. L’exploration du bassin a été entreprise en 1964 et la production a commencé en 1970, pour s’interrompre en 1998, quand l’exploitation de ces gisements est devenue anti-économique face à la réduction du prix du pétrole international. L’extraction du brut off-shore est en effet plus onéreuse que celle provenant d’autres zones. A la fin des années 90 on a enregistré une forte réduction du prix du pétrole sur les marchés internationaux, contraignant ces gisements à la fermeture car les coûts d’exploitation étaient trop élevés. Aujourd’hui la situation a changé et la « faim » d’hydrocarbures a poussé les prix à la hausse, rendant économique l’exploitation de gisements autrefois considérés à perte. De 2004 à 2007 la production africaine de pétrole est passée de 7 à 9,5 millions de barils de brut par jour.
L’Association des producteurs de pétrole africain a été fondée en 1987 à Lagos, au Nigeria, le plus grand producteur africain de brut. Font partie de l’APPA l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Tchad, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du Congo (RDC), la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la Libye, le Nigeria, et l’Afrique du Sud. (L.M.) (Agence Fides 20/6/2007 lignes 38 mots 407)