VATICAN - “La foi chrétienne, partagée par la majorité du peuple du Rwanda, constitue, si elle est vécue avec cohérence et plénitude, une aide efficace pour surmonter un passé d’erreurs et de mort” : le message du Saint-Père Benoît XVI au président du Rwanda

Cité du Vatican (Agence Fides) - La salle de presse a publié le message envoyé par le Saint-Père Benoît XVI au président de la République du Rwanda, Paul Kagame, à l’occasion de la journée annuelle de deuil national, en souvenir du début du génocide de 1994, célébré le 7 avril dernier. Vu que cette année la célébration coïncidait avec le samedi saint, le Pape a voulu s’unir à la prière pour toutes les victimes du génocide, adressant un message au chef de l’Etat dans lequel il exprime son désir de s’unir “au deuil national et en particulier à la prière pour toutes les victimes de cet horrible carnage, sans distinction de credo religieux ou d’appartenance ethnique et politique”.
Le Pontife rappelle que le samedi saint, pour les croyants, n’est pas un samedi comme les autres, mais “il s’agit de l’un des jours les plus importants sur le plan liturgique”, car après la tragédie du Golgotha les croyants attendent la pleine réalisation des paroles du Christ, qui a dit : “Je suis la résurrection et la vie”. De même pour les rwandais, poursuit le message, ce samedi sera “un jour très important et différent des autres jours, car ils feront mémoire de centaines de milliers de personnes innocentes qui, il y a treize ans, furent victimes des terribles massacres du génocide”.
Le pape Benoît XVI exprime le souhait que “tous les rwandais, conduits par les autorités civiles et religieuses, s’engagent de façon plus généreuse et plus efficace en faveur de la réconciliation nationale et pour la construction d’un pays nouveau, dans la vérité et dans la justice, dans l’unité fraternelle et dans la paix”, et conclut en affirmant que “la foi chrétienne, partagée par la majorité du peuple du Rwanda, constitue, si elle est vécue avec cohérence et plénitude, une aide efficace pour surmonter un passé d’erreurs et de mort, dont le point culminant fut le génocide de 1994. En même temps cette foi stimule la confiance dans la possibilité offerte à tous les rwandais, réconciliés, d’édifier ensemble un avenir meilleur, redécouvrant la nouveauté de l’amour, l’unique force qui peut conduire à la perfection personnelle et sociale et orienter l’histoire vers le bien”. (S.L.) (Agence Fides 22/5/2007, lignes 23, mots 351)