AFRIQUE/SENEGAL - Fiche du pays

vendredi, 23 février 2007

Rome (Agence Fides) - Pays de l’Afrique occidentale qui donne sur l’Océan Atlantique, le Sénégal s’étend sur 200.000 km2. Il est limité au Sud par la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry, à l’Est par le Mali et au Nord-est par la Mauritanie. Au centre, la Gambie est une enclave qui s’étend de part et d’autre du fleuve homonyme. Il s’agit d’un héritage de la colonisation (le Sénégal était aux mains des français tandis que la Gambie était en main britannique) qui a de fortes répercutions aujourd’hui, parce qu’il brise en partie l’unité territoriale sénégalaise.La région de la Casamance, qui est séparée du reste du pays par la Gambie, a en effet développé un sentiment autonomiste, sinon sécessionniste, incarné par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, qui depuis 1982 a engagé une “guerre à basse intensité” contre le gouvernement central (cf Fides 22 février et 15 janvier 2007).
Histoire. A partir de la seconde moitié du XVe siècle différentes puissances européennes s’intéressent au Sénégal. Une forte rivalité naît entre les portugais, les français, les hollandais et les anglais, pour la suprématie commerciale dans la région. Parallèlement commença la traite des esclaves à partir de la tristement célèbre île de Gorée où aujourd’hui s’élève le Musée de l’esclavage. Dans le cadre de la célébration du Grand Jubilé de 2000, le pape Jean-Paul II s’est rendu à Gorée pour demander pardon pour la traite entreprise par des pays qui se déclaraient catholiques.
Jusqu’à la moitié du XIXe aucune puissance coloniale n’avait occupé l’intérieur du Sénégal, dans lequel continuaient à exister des royaumes indigènes, en partie islamisés. En 1848 l’abolition de l’esclavage modifie les rapports commerciaux entre européens et africains. Ayant l’intention d’exploiter le potentiel agricole local, les français entreprennent la conquête de l’intérieur du pays. Après d’âpres affrontements le Sénégal est vite pacifié. En 1854 est fondée la ville de Dakar, dont le port revêt une importance stragégique pour le commerce. Dakar devient le siège administratif de l’Afrique occidentale française. Devenu indépendante en 1960, dans le cadre d’une fédération avec le Mali, toute suite dissoute, le Sénégal est marqué par l’expérience politique et culturelle de son premier président, Léopold Sedar Senghor, l’un des premiers africains à être élu au Parlement français, quand le pays faisait encore partie de l’empire colonial de Paris. Inventeur du concept de “négritude”, qui voulait être une tentative d’affranchissement de la domination culturelle européenne, Shengor, comme les autres “pères de la patrie” africain, impose un régime unique qui avec le temps s’ouvre cependant à la démocratie et au multipartitisme. En 1980 Shengor démissionne de la charge et se retire de la vie politique. Sa place est prise par le “dauphin”, Abdou Diouf, chef du parti socialiste. En 2000, après 40 ans de pouvoir du parti socialiste, est élu Abdoulaye Wade, qui entreprend un vaste programme de réformes économiques. Malgré une amélioration de l’économie générale, la pauvreté est encore très répandue, spécialement dans les campagnes et de nombreux jeunes préfèrent émigrer, souvent en se confiant à des marchands sans scrupules. Plusieurs sénégalais sont morts en tentant de traverser le Sahara ou l’Océan Atlantique.
Economie : à part les arachides, le Sénégal n’a pas de richesses à exporter. L’économie est en grande partie fondée sur le commerce, grâce au port de Dakar qui dessert toute la région. Le tourisme est une autre voix importante de l’économie locale. Le président Wade a entrepris une campagne pour favoriser les investissements étrangers entre autres dans le domaine des technologies de l’information (le Sénégal est un relai important du cable à fibres optiques qui relie l’Afrique à l’Europe).
Population. Le Sénégal a 11,9 millions d’habitants dont 94% sont musulmans et 5% sont chrétiens, la plupart catholiques.
Eglise : Les catholiques sont 544.000 répartis sur 7 diocèses avec 120 paroisses. Il y a 10 évêques, 285 prêtres diocèsains et 116 prêtres religieux. Les religieux sont 172, les religieuses 753, les catéchistes 2.332 (source : Annuaire statistique de l’Eglise catholique 2004). (L.M.) (Agence Fides 23/2/2007 lignes 50 mots 625)


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