Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Manille (Agence Fides) - Un plus grand engagement pour mettre fin à la douloureuse saison des homicides extrajudiciaires, réalisés dans une totale impunité; des garanties pour que les élections générales, prévues en mai 2007, soient régulières et transparentes, évitant les scandales des élections présidentielles de 2004. Ce sont les demandes présentées au gouvernement de Manille par les évêques philippins en conclusion de l’Assemblée de la Conférence Episcopale, qui s’est tenu à Manille du 23 au 28 janvier.
Selon l’Episcopat, « les réponses du gouvernement et de l’armée à la honteuse série d’homicides extrajudiciaires contre des activistes sans défense de la justice et de l’équité, sont plutôt insatisfaits, et les simples déclarations ne sont pas très convaincantes ».
Les deux commissions (une civile, une militaire) instituées par le gouvernement pour enquêter sur le phénomène n’ont pas encore donné jusque-là de résultas, ou bien ceux-ci n’ont pas encore été publiés. L’évêque catholique Mgr Juan de Dios Pueblos a aussi été appelé à faire partie de l’une des deux, la « Commission Melo » (du nom du sénateur José Melo qui la préside). Cet évêque a affirmé que les enquêtes ont révélé des preuves que les membres de l’armée et des corps paramilitaires ont été impliqués dans la chaîne d’homicides.
Pour les élections au mois de mai prochain, Mgr Angel Lagdameo, Président de la Conférence Episcopale, a mobilisé les paroisses, les communautés locales, les associations ecclésiales : « Cette fois nous devons nous activer avec une plus grande efficacité par rapport au passé, pour rendre les élections fiables et libérées de la violence », a-t-il dit. Il est aussi important que la population « choisisse des personnes sages, prudentes, et ayant de l’expérience », a-t-il souligné, laissant ensuite aux évêques des différents diocèses la possibilité de diffuser des indications ou un petit vademecum des principes en vue des élections.
Les évêques se sont aussi occupés des difficiles conditions de vie de la population qui habite dans les régions rurales et de l’urgence de garantir une maison digne aux pauvres qui vivent en marge des grandes villes, dans des périphéries dégradées. (PA) (Agence Fides 29/1/2007 lignes 29 mots 373)
