ASIE / INDE - ASSASSINAT D’UN PRETRE CATHOLIQUE AU KARNATAKA - IL VIVAIT DANS UN « ASHRAM » CHRETIEN - LA PISTE LA PLUS PROBABLE EST CELLE DES FONDAMENTALISTES HINDOUS - SIGNE INQUIETANT A LA PROXILITEE DE LA BEATIFICATION DE MERE TERESA, QUI DEVRAIT MARQUER UN MOMENT DE PACIFICATION ET DE COHABITATION PACIFIQUE

lundi, 13 octobre 2003

Bangalore (Agence Fides) – Le fondamentalisme hindou continue à faire des victimes chez les catholiques en Inde. La dernière est le Père Sanjeevananda Swami, prêtre qui vivait dans un « ashram » catholique à Belur, dans la ville de Kolar, du Diocèse de Bangalore la Capitale de l’Etat indien de Karnataka. Le prêtre, âgé de 52 ans, originaire du Kérala a été assassiné sauvagement le soir du 7 octobre, mais la nouvelle vient seulement d’être donnée, comme l’a confirmé à l’agence Fides l’Archidiocèse de Bangalore.
D’après les premières reconstructions de l’Eglise locale, le prêtre aurait eu une discussion avec des voisins pour une question de propriété de la terre. Suite à la discussion, un groupe de personnes aurait cherché à l’agresser, et le Père Sanjeevananda a trouvé refuge dans un village voisin ; mais ses agresseurs l’ont rejoint et l’ont frappé avec une grande violence. Laissé sur place en fin de vie, il est décédé durant son transport à l’hôpital en raison des nombreux coups reçus. Le groupe des assaillants comprenait une vingtaine de personnes, et plusieurs d’entre elles ont été arrêtées par la police locale.
Les organisations catholiques demandent une enquête, en rappelant que, dans les six mois précédents, le prêtre avait déjà été menacé par des extrémistes hindous du mouvement « Sangh Pari var ». M. Sajan Geroge, responsable du « Local Council of India » a déclaré à l’Agence Fides : Certains tentent faussement d’attribuer la mort du prêtre à une discussion liée à la propriété de la terre. En revanche, il y a de nombreux fondamentalistes hindous à Kolar, qui se trouvent à la base de l’assassinat. Le gouvernement doit faire plus pour protéger les minorités ».
Le prêtre venait d’une famille chrétienne du Kérala, près de Palai, connue pour ses nombreuses vocations religieuses. Il avait été ordonné en 1993 et avait créé un »ashram » fondé sur une vie de prière et de travail social, où il vivait avec la permission de son Evêque. Il a été inhumé dans sa ville d’origine.
L’ashram est un lieu de prière et de méditation d’origine hindoue qui a été « adopté » par des moines chrétiens, et qui est actuellement répandu en Inde. Les premiers à fonder un « ashram » ont été le prêtre français Jules Monchanin (1895-1957), les Bénédictins Henri Le Saux (1910-1973), français, et Bede Griffiths (1906-1993), anglais. (P.A.)
(Agence Fides, 13 octobre 2003, 35 lignes, 439 mots)


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