AMERIQUE/MEXIQUE - L’Archevêque d’Oaxaca et l’Evêque auxiliaire : “Collaborer pour rétablir l’ordre, faciliter le retour dans les écoles et intensifier la prière”

Oaxaca (Agence Fides) - “Nous sommes peinés pour toutes les victimes de ce conflit. La vie d’une seule personne vaut plus que n’importe quel avantage économique, que n’importe quelle charge politique ou leadership social. La vie humaine est sacrée”, affirment Mgr José Luis Chávez Botello, Archevêque d’Antequera-Oaxaca et Mgr Óscar Campos Contreras, Evêque Auxiliaire dans une note publiée le 30 octobre, suite à l’escalade d’agressions ces derniers jours dans la ville. Effectivement, Oaxaca devient le théâtre d’un conflit débuté voici cinq mois comme une protestation des instituteurs auxquels se sont unis 200 autres organisations civiles. La situation s’est plongée dans la violence le 14 juin dernier, quand la Police a cherché à disperser les manifestants par la force - sans succès - sur ordre du gouverneur d’Oaxaca, Ulises Ruiz. Le conflit s’est aggravé le 27 octobre, lorsqu’au moins quatre personnes sont mortes dans les affrontements.
Les évêques croient que cette violence construit “un mur qui fait obstacle au chemin vers une société plus juste et solidaire”. "Oaxaca n’a pas besoin de polarisations ni d’affrontements ; Oaxaca n’a pas besoin de ce type de réponses pour construire son avenir, mais plutôt de la participation raisonnée de tous afin que chacun donne le meilleur de ce qu’il a”.
En ce sens, un appel est lancé à tous les citoyens, en premier lieu, pour collaborer à rétablir l’ordre : “Fermons les portes à la tentation de la vengeance. Personne ne pourra vraiment aider à reconstruire la société avec le cœur pollué par l’égoïsme ou par la haine”, lit-on dans le communiqué. En second lieu, les évêques s’emploient à faciliter la réouverture des écoles qui constitue sans doute “un des pas significatifs qui permettra d’avancer vers la solution”, et pour cela, nous demandons que soit facilité le compte des professeurs, pour accomplir leur mission. Les maîtres, qui doivent remplir des devoirs envers les enfants, les parents et la société - rappellent les Evêques - sont confrontés à un double défi : compléter l’année scolaire et récupérer leur propre prestige et l’autorité morale : “Lutter depuis les salles de classes pour une société meilleure est une occasion privilégiée pour montrer par les faits leur volonté d’œuvrer pour une éducation de qualité qui est leur mission principale”. Finalement les évêques exhortent à “intensifier la prière à tous les niveaux et pour que cela soit possible, à l’unir au jeûne et à la charité”.
“Que la lumière de l’Esprit Saint nous illumine tous - conclut le communiqué - pour pouvoir discerner avec clarté le projet de Dieu pour notre pays et dispose notre cœur pour reconnaître que seulement dans l’unité, dans la responsabilité sociale et dans la paix, nous pourrons réussir à avoir un avenir meilleur”. (RG) (Agence Fides 31/10/2006 lignes : 35 ; mots : 463)