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Phnom Penh (Agence Fides) – « Nous demandons à chaque homme et femme, à chaque enfant et personne âgée au cœur généreux, de surmonter les conflits et de choisir la voie de l’humilité, de la sagesse et du dialogue ». C’est ce qu’ont déclaré conjointement les jeunes des centres salésiens du Cambodge et de Thaïlande.
Cependant, quelques jours après le cessez-le-feu entre les deux pays voisins, qui avait débuté dans la soirée du lundi 28 juillet grâce à la médiation du gouvernement malaisien, la Thaïlande a accusé le Cambodge de « violation flagrante ».
Et, alors que le bilan des victimes et des personnes déplacées causées par les affrontements qui se poursuivent depuis plusieurs jours (voir Fides 24/7/2025) ne cesse de s'alourdir, ces jeunes ont lancé l'initiative « Méditation pour la paix avec Don Bosco, notre père commun ». S'inspirant des enseignements du bouddhisme et du christianisme, ils soulignent l'importance de valeurs telles que la compassion, la non-violence et la réconciliation. L'initiative – peut-on lire dans un communiqué diffusé par les Salésiens – met en évidence le patrimoine spirituel commun : la conscience et la non-violence du bouddhisme, ainsi que l'appel chrétien et salésien à la réconciliation et au service.
Les jeunes leaders mettent également en garde contre une « guerre numérique sale », exhortant leurs pairs à lutter contre la désinformation et, au contraire, à diffuser des messages d'amour, de tolérance et de courage. « La paix n'exige pas le silence, mais le courage. Que notre histoire et notre foi communes soient un pont, et non une barrière », soulignent-ils dans leur déclaration. Et tandis que les diplomates s'efforcent de trouver une solution, les voix des jeunes Cambodgiens et Thaïlandais rappellent au monde que la paix ne naît pas dans les salles de conférence, mais dans le cœur de ceux qui ont le courage de l'imaginer.
Le conflit, qui porte sur le temple disputé de Ta Moan Thom et les frontières de l'époque coloniale, a repris le 24 juillet 2025, marquant les affrontements les plus violents de ces dix dernières années. Les violences ont fait 30 morts et contraint plus de 300 000 personnes à quitter leur foyer.
(AP) (Agence Fides 31/7/2025)