ASIE/ TURQUIE- Iskederun et Antioche, la foi au milieu des décombres. La construction d'un centre pastoral pour la célébration de l'Eucharistie est à l'étude.

vendredi, 19 mai 2023 séisme   oeuvres pontificales missionnaires   evangélisation  

Izmir (Agence Fides) - Décombres, blessures intérieures et extérieures, routes fermées, tentes pour dormir au lieu de maisons. Telle est la réalité racontée par le Père Adrian E. Loza, OFM, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) de Turquie, à la lumière de la récente visite qu'il a effectuée dans les villes d'İskenderun et d'Antakya, durement touchées par le tremblement de terre du 6 février dernier. Au lendemain de ce tremblement de terre dévastateur, certaines directions nationales des OPM, suivant également les appels du Pape François, avaient lancé des campagnes extraordinaires de collecte de fonds (voir Fides 13/2/2023), en maintenant l'attention sur les effets du tremblement de terre également dans les médias de leurs pays respectifs.
Le Père Loza se remémore ces jours terribles et se souvient des scènes de destruction et de mort comme d'un cauchemar. "Malheureusement, il n'a été possible de venir ici que maintenant, alors que beaucoup a déjà été fait", raconte à Fides le prêtre franciscain, accompagné dans sa visite par un catéchumène d'Izmir, Asil, et accueilli avec beaucoup de chaleur par le Vicaire apostolique d'Anatolie, Mgr Paolo Bizzeti, et par ses collaborateurs. "Dans la ville d'Iskenderun, en particulier dans le quartier où se trouvent le palais épiscopal et la cathédrale effondrée, explique le Père Adrian, l'Église catholique latine continue à distribuer de l'aide à la population, alors que la liste des personnes dans le besoin qui bénéficient de cette aide ne montre aucun signe de diminution. En se promenant dans les rues, on constate très souvent que là où il y avait un bâtiment, il y a des tentes où des familles continuent de vivre à côté des décombres de leurs maisons effondrées", ajoute-t-il. "Il en va de même dans les parcs et sur les places publiques. De nombreuses rues sont encore fermées, tout comme les églises. Seule l'église melkite est encore debout et utilisable, tandis que l'église syriaque-catholique n'a conservé que sa façade, les autres églises étant toutes gravement endommagées ou effondrées".
Le même scénario de destruction se retrouve à Antakya. Des bâtiments effondrés, pleins de fissures, des rues fermées, des décombres partout. Le bruit des camions transportant les décombres et des marteaux-piqueurs démolissant les bâtiments se fait entendre toute la journée. "Nous avions peur de ne pas pouvoir entrer, car c'est ce qu'ils nous ont dit. En fait, la ville se remet lentement sur les rails", poursuit le directeur des OPM Turques. Dans la ville d'Antakya, l'ancienne Antioche, la première où les disciples de Jésus ont été appelés chrétiens, Mgr Bizzeti travaille à la mise en place d'un "centre pastoral". Les églises sont inhabitables "et il faut trouver une solution pour permettre aux chrétiens de la ville de se réunir, de célébrer et peut-être même d'accueillir les pèlerins" qui reviendront peut-être visiter la région dans un avenir encore indéterminé.
(EG) (Agence Fides 19/05/2023)



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