EUROPE/ITALIE - Une marche pour arrêter la guerre et son escalade : retirer la parole aux armes et la rendre à la politique

Rome (Agence Fides) - "Je salue et remercie les participants à la marche extraordinaire Pérouse Assise pour la paix et la fraternité qui a lieu aujourd'hui, ainsi que tous ceux qui se sont associés pour donner vie à des manifestations similaires dans d'autres villes italiennes". C'est le salut que le Pape François a adressé hier, lors de la récitation du Regina Coeli sur la place Saint-Pierre, aux dizaines de milliers de participants à l'extraordinaire marche Pérouse-Assise qui, dimanche 24 avril, a fait entendre la voix du peuple de la paix. La manifestation est partie le matin de Pérouse et est arrivée à la Basilique de Santa Maria degli Angeli, au pied d'Assise, vers une heure du matin, avec un long cortège coloré : des jeunes et des très jeunes, des familles avec enfants, des vieux militants pacifistes, des handicapés en fauteuil roulant, des scouts, des élèves de nombreuses écoles italiennes. Puis la dernière ligne droite - une longue montée - jusqu'à la place surplombée par le Sacro Convento di San Francesco, où tout le monde n'a évidemment pas pu assister à la conclusion de la manifestation en début d'après-midi.
Expliquant ce que peut faire une marche pour la paix, le coordinateur de la marche Pérouse-Assise, Flavio Lotti, a déclaré à Fides : " Pour arrêter la guerre et son escalade, pour pousser les gouvernements sur le chemin de la paix, un grand mouvement de citoyens pour la paix doit se développer à partir de la base. Dans chaque ville, dans chaque quartier, dans chaque école, dans chaque lieu de travail, un groupe, un comité, une initiative pour la paix doit naître. Cette marche doit être le début d'un engagement quotidien qui doit nous voir tous responsables". "Faisons nôtre - ajoute-t-il - l'appel du pape François, le jour de Pâques : engageons-nous tous à demander la paix à haute voix, depuis les balcons et dans les rues. La paix ! Que ceux qui sont responsables des nations écoutent le cri de paix du peuple".
Lotti a déclaré aux personnes présentes : "Cette marche est un acte courageux de solidarité, de paix et de responsabilité. Le monde est en guerre et personne ne peut rester indifférent Nous sommes ici pour dire haut et fort : arrêtez avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Nous sommes aux côtés du pape François, le seul point de référence universel qui tente d'éloigner l'humanité de la troisième guerre mondiale et de l'apocalypse atomique". "Après 8 ans de guerre et 60 jours d'escalade, le temps est venu d'arrêter la guerre. Cette guerre aurait pu et aurait dû être évitée. Nous avons rempli l'Ukraine d'armes, mais cela n'a pas servi à protéger les Ukrainiens du fléau de la guerre. C'est un suicide politique. Il n'est pas vrai que les armes sont la seule aide que nous pouvons apporter à l'Ukraine. Il y a un autre moyen et c'est pourquoi nous sommes ici. Pour sauver la vie des Ukrainiens, nous devons retirer la parole aux armes et la rendre à la politique."
Selon M. Lotti, il est urgent de promouvoir "une nouvelle politique, une politique d'attention, de paix et de non-violence fondée sur le droit international des droits de l'homme, le désarmement et la conscience qu'un monde désormais globalisé exige de passer de la concurrence effrénée à l'attention mutuelle, de l'économie de guerre à l'économie de fraternité, de la sécurité armée à la sécurité commune. La politique doit redevenir l'alternative à la guerre".
156 municipalités, provinces et régions, plus de 50 écoles, 88 associations nationales et 359 associations locales ont rejoint la marche, sans compter les adhésions individuelles, qui ont atteint dix mille en seulement quatre semaines. La manifestation s'est rassemblée sous le slogan "La guerre est une folie".
(EG/PA) (Agence Fides 25/4/2022)

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