EUROPE/UKRAINE - "Nous avons besoin de la paix avant tout, en dehors de la nourriture", Fr Mikola de Lviv

lundi, 21 mars 2022

Lviv (Agence Fides) - "Ici la vie s'écoule tranquillement, sans panique, les usines fonctionnent, le bombardement de l'aéroport n'a pas fait de victimes, il a touché un vieil entrepôt désaffecté, et personne ne sait pourquoi. Maintenant, nous sommes habitués à courir sous terre dans des abris.". Ce sont quelques-unes des mises à jour rapportées à l'Agence Fides par le Père Mikola Orach, OFM conv. à Lviv.
Le prêtre, qui est curé de l'église de Saint-Antoine de Padoue dans la ville ukrainienne, a poursuivi : "Les réfugiés passent par nous et se rendent ensuite à la gare, où ils passent généralement une ou deux nuits. Nous disposons d'un certain nombre de centres d'accueil pour les réfugiés qui restent dans la ville, notamment un monastère franciscain à l'extérieur de Lviv où nous accueillons 80 réfugiés dans une grande maison, dont la moitié sont des enfants. Nous y avons organisé une école en ligne et nos frères apportent également un soutien spirituel et une catéchèse à ceux qui le souhaitent. Nous recevons beaucoup d'aide de la Roumanie, de la Pologne et de la Hongrie. Ils nous apportent des vêtements, des couvertures, de la nourriture. Avec l'aide que nous recevons, nous aidons également d'autres zones de guerre."
Dans son témoignage, le père Mikola a néanmoins souligné la valeur de la paix : "Mais ici, nous n'avons pas seulement besoin de nourriture, nous avons besoin de paix ! En ville, ici à Lviv, nous ne ressentons plus autant la faim, la paix nous manque, notre vie a tellement changé et nous n'avons plus la tranquillité d'esprit. De nombreuses personnes ne peuvent plus dormir à cause des raids aériens. Il n'y a jamais un moment de sérénité. La guerre n'est pas romantique..."
Le père Mikola est un observateur privilégié du conflit. Il vit à Lviv, une ville plaque tournante pour les réfugiés qui fuient et pour l'arrivée de volontaires et d'armes. Dans son témoignage offert à Fides, le frère veut promouvoir la valeur de la paix et l'absence absolue de romantisme dans la guerre, dans la lignée du pape François et en réponse à ceux qui parlent de guerre métaphysique.
(GF/AP) (Agence Fides 21/3/2022)


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