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San Luis (Agence Fides) - Mgr Jorge Luis Lona, Evêque de San Luis (Argentine) a publié un Message adressé à tous les fidèles dans lequel il dénonce le projet d’éducation sexuelle, le prochain à être approuvé, qui viole le droit naturel des parents. Mgr Lona rappelle en premier lieu les principes inaliénables que l’Eglise n’arrête pas de mettre en avant: la reconnaissance de la famille comme l’union d’un homme et d’une femme fondée sur le mariage, et le droit des parents à choisir pour leurs enfants une éducation en accord avec leurs principes et leurs valeurs. Principes qui, comme l’a rappelé de nombreuses fois le Pape Benoît XVI, ne sont pas des vérités de foi mais sont inscrits dans la nature humaine elle-même et par conséquent sont communs à toute l’humanité.
L’Evêque analyse ensuite la situation actuelle de la famille en Argentine, où en 35 ans le nombre de couples unis par le mariage a diminué de 50 pour cent. “C’est un phénomène mondial - affirme Mgr Lona - qui correspond au tournant égocentrique de la culture. Dans le relativisme qui nie les valeurs permanentes, se cache un absolutisme porté à l’extrême: la liberté individuelle, qui refuse tout engagement définitif et profond avec autrui. On nie par conséquent le don d’amour du mariage”. “La famille, continue l’Evêque, première expérience de la solidarité, est repoussée et dédaignée. Inévitablement la vie sexuelle se réduit au plaisir égoïste, séparé de l’amour”. Dans ces conditions, une véritable éducation sexuelle devient plus nécessaire que jamais. L’éducation sexuelle qui est “éducation au mariage, et aussi à la paternité et à la maternité spirituelle des consacrés... c’est l’éducation qui permet à l’enfant et au jeune de grandir et de mûrir dans l’amour”. L’éducation doit permettre de comprendre que “le sexe n’est pas une force aveugle, égoïste, et destructive qui nous saisit fatalement. Ce n’est pas non plus un divertissement superficiel, un plaisir passager qui ne laisse rien de précieux. Le sexe est une richesse humaine qui grandit dans le don de la vie entière et se réalise ainsi”.
Bien que plusieurs objectifs proposés dans le projet de loi soient acceptables, comme “transmettre des connaissances pertinentes, précises, fiables, et à jour”, “promouvoir des attitudes responsables devant la sexualité”, “prévenir les problèmes connexes par la santé en général et par la santé sexuelle et reproductive en question”, cependant selon l’évêque, les principes et les critères utilisés ne sont pas clairs. En réalité jusqu’à aujourd’hui “les politiques officielles au sujet de l’éducation sexuelle se sont surtout manifestées par la distribution en masses de préservatifs” affirme Mgr Lona, sans tenir compte que les jeunes “sont des êtres libres, et par conséquents capables de chasteté, qui non seulement facilite les fiançailles qui préparent au mariage, mais aussi est la voie la plus sûre pour éviter les maladies à transmission sexuelle”.
L’Evêque termine son message en dénonçant que par cette loi en réalité on “ouvre les portes à des manoeuvres de manipulation qui imposent à notre patrie, qui a plus besoin que jamais d’éducation de la famille, une éducation qui éloignera encore plus nos jeunes de cette perspective”. (RG) (Agence Fides 26/7/2006; lignes 39, mots 541)
